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Citations sur La femme du monstre (23)

Il est vrai que, dans la vie, on finit par s'habituer au pire, comme on s'habitue à un canapé moche dans un salon. Ce n'est que lorsqu'on le change qu'on réalise qu'on a vécu des années avec une horreur!
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Ah ! ces derniers mots ! Je les ai si bien travaillés ces dernières semaines, tant répétés, que je les prononce sans rien oublier. C'est ainsi que je mets fin à deux heures et demie environ d'interrogatoire (cette fois, bêtement, j'ai oublié de mettre en route la trotteuse de ma montre pour avoir un minutage précis) parfois tendu, souvent émouvant à évoquer nos seize années de vie commune.
J'ai beaucoup pleuré mais, pour ces mots finals, je n'ai plus de larmes, ni même l'envie d'en verser.
Je termine avec le sentiment presque jouissif d'avoir conquis la salle. J'ai déjà hâte d'être à ce soir pour voir le compte rendu du procès dans le journal de PPDA.
Je ne doute pas que mon témoignage si puissant y sera relaté comme l''événement de la journée, à l'inverse de ce pauvre Simon qui a été pitoyable une fois de plus.
J'en viendrais presque à me demander comment j'ai pu être mariée à un pareil minable.
Les journalistes auront sans doute noté qu'il a à peine osé relever la tête et qu'il a répondu aux rares questions par de pathétiques mono-syllabes. p.103
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Cela dit, la qualité ça se paye, et, comme j’aime bien dire : « On n’a pas les moyens d’être pauvre. »
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Je savais bien que ce n'était pas vrai. Simon s'était longuement absenté en ce milieu d'après-midi. J'aurais aussi pu dire au juge que nous ne faisions plus l'amour depuis longtemps. Que j'avais bien remarqué les petites traînées de sang quand il m'avait donné sa chemise canadienne à laver. Mais que ce n'était pas le jour de la couleur, et que j'avais laissé la chemise au fond du panier.
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Le bonheur est simple à décrire quand on est heureux.
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De ces instants qui n’ont duré que quelques minutes tant Simon était excité, je me souviens seulement qu’il portait la même chemise brune que le samedi précédent et qu’elle aurait mérité un bon coup de fer à repasser tellement elle était fripée. Je me rappelle m’être alors reproché de ne pas lui avoir fait suivre du linge propre. Avec le recul, c’est vraiment stupéfiant de penser à des choses pareilles dans de tels instants, non ? Cependant, je dois l’avouer ici, cette chemise brune en mauvais état retenait toute mon attention. Surtout que ce n’était pas le genre de Simon de sortir avec un vêtement froissé. Il était toujours sensible à son apparence et combien de fois il avait fallu que je repasse un costume et une chemise quand il passait en coup de vent à la maison, avant de ressortir et de me laisser seule le soir ! Il arrivait même parfois qu’il me sorte du lit pour que je lui prépare un vêtement. De vous à moi, j’étais malgré tout fière de mon mari, toujours chic alors que tant d’hommes de notre entourage se laissaient aller : chaussures pas cirées et tutti quanti…
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Franchement, la vie ne mérite-t-elle pas d'être vécue pour des moments comme ceux-là ? Ces moments où on oublie tout ce qu'on a pu supporter, endurer, même le pire.
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Les policiers l'emmènent déjà. Mais les quelques injures,les applaudissements qui fusent de la salle font se retourner Simon.Il parcourt du regard le public debout ,qui hurlé sa haine de plus en plus violemment .Indifferent aux insultes,il a l'air perdu et j'ai la désagréable impression qu'il me cherche dans la foule.Peut-être n'est-ce qu'une impression,mais je préfère rester assise et cachée.A l'abri de son regard suppliant.( page 218).
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Pour avoir frappé Deltil à l'estomac, au thorax et à l'œil - il avait eu deux côtes cassées et il avait perdu seulement trois dixièmes à l'oeil droit après avoir craint de rester borgne -, Simon a été condamné par le tribunal correctionnel de Périgueux à un mois de prison avec sursis, à une amende de 20 000 francs et il a fallu verser 120 000 francs de dommages et intérêts. Sans compter les 5 000 francs d'amende pour outrages à agents de police et les frais d'avocat.

Je crois qu'il aimait me sortir brutalement du sommeil et me voir docile.

Je simulais mon plaisir en même temps que lui et cela l'apaisait enfin. Fallait-il que je l'aime ! Je me rends compte aujourd'hui que j'étais prête à beaucoup pour le contenter.

J'approuvais le mécontentement de Simon et c'était le plus souvent moi qui lui signalais quand un mal élevé prenait notre place numéro 15. Cela le mettait aussitôt en rage et je le regardais, satisfaite, cachée derrière les voilages de style provençal, rayer les portières avec un tournevis sans être vu ! Il revenait en ricanant

C'étaient de simples moments de complicité et, il ne faut pas m'en vouloir, cela me rendait béatement heureuse.
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Samedi,8h.16.
Le premier que j'avais aperçu était le brigadier-chef Jean-pierre Ferchut .Si je me souviens aujourd'hui bien de lui,c'est parce que cet homme a toujours été poli avec moi.Respectueux, même dans les moments les plus difficiles. Et dieu sait que j'ai eu à en affronter dans les jours et les semaines qui ont suivi ce samedi matin.
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