Être en haute montagne est toujours pour moi une expérience spirituelle. Là-haut, je touche aux confins de la vie, à son sens, à son fondement. Là, ma vie peut tenir dans un gobelet de thé chaud serré entre mes mains.
Mais avant ce refuge sur roulettes dont j’ai fait le choix, il a fallut des années pour apprendre en tâtonnant à gérer les limites de confort, de plaisir, de puissance que l’argent permet de repousser. Et d’ailleurs, dans ma jeunesse, c’est la voiture qui en a été l’archétype.
Au nom d'un projet plus grand que soi, mettre en jeu son pouvoir pour exercer du leadership. Le pouvoir endort c'est le poison du leadership.
(Sa peur) Préférer le pouvoir au leadership, qui ouvre des voies nouvelles. S'arrêter par peur car devant c'est dur. Ne plus confirmer mes décisions à ce que je crois juste. Ne plus suivre les étoiles. Ça s'appelle la compromission.
Après des années passées dans l'univers de la finance, ma conviction s'est renforcée. L'enjeu de l'économie, l'enjeu de la mondialisation, doit être la justice sociale. Sans justice sociale, il n'y aura plus d'économie. Nous, les privilégiés, pouvons monter des murs de plus en plus hauts, autour de nos pays, autour de nos maisons, rien n'arrêtera ceux qui ont besoin que nous partagions avec eux.