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Critique de Papapulpobonito


Herr Doll est un homme droit, durant la guerre, et même avant, il n'a jamais soutenu le régime nazi.
Écrivain, il a d'ailleurs fait l'objet de censure, de menaces ou encore d'interrogatoires.

Lorsqu'en 1945, les Russes prennent le contrôle du pays, et que le régime abdique, il est plutôt optimiste.
Mais lors de la recontre avec les Russes, bien qu'il soit quelqu'un de très droit, il est méprisé par ces derniers, ainsi va commencer le cauchemar.

Le cauchemar, c'est cette désillusion, ce moment où les Allemands comprennent que le Reich, en s'effondrant, a aussi détruit leur peuple à jamais.
Les Allemands porteront toujours ce fardeau, eux, leurs enfants, et même leurs petits enfants. Ils seront vus comme une insulte, un peuple à mépriser, et personne ne souhaitera se soucier de leur sort.

Encore une fois, Fallada, que l'on peut identifier dans le personnage de Herr Doll, nous plonge au coeur du petit peuple Allemand.

Une Allemagne de travaux forcés, de dressage militaire, de faim, où les honnêtes citoyens tombent dans la morphine pour s'évader quelques instants, où certains ne voient que le suicide comme sortie honorable.
Une Allemagne où le nazisme n'a pas fini de gangrener la population, qui continue de piller et de s'attaquer à celui qui montrera le moindre signe de faiblesse.

Herr Doll, ainsi que le peuple Allemand, devront apprendre à s'unir à nouveau. Et aussi à s'accrocher dans ces heures sombres, pour que l'Allemagne puisse à nouveau exister.

C'est un beau roman, j'ai beaucoup aimé le style, le roman raconte L Histoire et L Histoire explique le roman, l'auteur me surprend toujours par sa qualité d'écriture.

Un petit pincement au coeur car on voit à travers Herr Doll un Hans Fallada fatigué psychologiquement et physiquement, c'est d'ailleurs un de ses derniers romans, qui sortira à titre posthume en 1947.
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