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Critique de Fuyating


Ce roman est terrible de bout en bout. Fang Fang nous y narre le destin d'une famille, vu par les yeux du huitième enfant mort quand il avait quinze jours.

Cette famille vit dans une pauvreté extrême : la difficulté à se nourrir, la promiscuité de leur minuscule pièce (le septième fils dort sous le lit, le bruit incessant du train qui passe toutes les sept minutes, etc.

Nous y découvrons une vie d'une grande cruauté où il y a peu de place pour les sentiments : les femmes et enfants se font battre, les plus pauvres sont dénigrés, tout est bon pour obtenir une ascension sociale. La difficulté de cette vie pousse les gens à chercher un avenir meilleur.

À travers ce récit se fond en filigrane l'Histoire de la Chine : de la famine lors du Grand bond en avant aux horreurs de la Révolution culturelle, puis à l'enrichissement à tout va avec l'autorisation de Deng Xiaoping à posséder une entreprise privée et enfin la loi de l'enfant unique ne permettant plus aux Chinois d'avoir une floppée d'enfants comme les encourageait Mao à son époque.

La plume de Fang Fang est intéressante et ne cesse d'évoluer en fonction des romans qu'elle écrit. Ici, elle utilise un langage simple afin de s'adapter à son narrateur qui, rappelons-le, est censé être un bébé.

Fang Fang, tout comme l'auteure Chi Li, met en avant le destin des petites gens, ces personnes à la vie dure qui font progresser la Chine à la force de leurs bras et à la sueur de leur front.
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