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Critique de Crossroads


Y a Maya, la p'tite abeille copine de Willy, puis y a Maya, l'héroïne de ce livre.
Point commun, le fait d'avoir connu pas mal de dards. Trop. Pas étonnant lorsqu'on se retrouve sous la coupe d'un proxo bien plus avide d'abattage charnel que de poésie déclamée sur la plage, un coucher de soleil rougeoyant en toile de fond.
Dix-huit ans et déjà un avenir radieux aux abonnés absents. D'autant plus improbable qu'un coffre de bagnole en guise de carrosse conduit par deux branques surarmés prête rarement à la positive attitude.
C'est qu'elle connait trop de secrets, la petite. De quoi faire vaciller les puissants.
Mais le très haut, dans son infinie bonté, se fendra tout de même d'un ange protecteur.
Vous verriez la gueule du chérubin.
Leonard Moye, qu'il s'appelle.
Saint Patron du défouraillage en règle.

Comme une petite réminiscence d'Heidi , sur ce coup-là.
Mais à la sauce Peter Farris, fortement assaisonnée en plomb et autre joyeuseté létale.

À la fois touchant et effrayant, Leonard possède tous les ingrédients du type à qui on ne se frotte pas...à moins d'avoir des penchants suicidaires à l'insu de son plein gré.
La loi, pas son problème dès lors qu'il s'estime en droit de s'arroger certaines mesures de rétorsion sur ses terres.

Ces mêmes terres appelées à devenir le récif salvateur sur lequel allaient venir se fracasser moult vagues de vils salopiots n'ayant pour seul objectif que de rétamer Maya.

Peter Farris, dans un souci de juste équilibre, viendra contrebalancer toute cette violence animale par de très beaux et tendres moments d'absolue tendresse.
De celle qui naît dans les coeurs de ceux que tout oppose mais que tout réunit, finalement.
Un vieil homme solitaire et mutique devenu l'ultime rempart d'une jeune fille à la dérive.
Une raison viscérale de réintégrer le monde des vivants après avoir si longtemps côtoyer celui des presque morts.

Porté par une écriture sèche et enlevée, ce Diable ne s'habille pas en Prada mais possède, cependant, suffisamment d'atours pour vous faire éprouver de la Sympathy for the Devil.

Grand moment.
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