AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Spartacus (5)

- […] Tu comprends, nous vivons en république. Cela signifie qu’il existe un grand nombre de gens qui n’ont rien et une poignée d’autres qui ont beaucoup. Et ceux qui possèdent beaucoup doivent être défendus et protégés par ceux qui n’ont rien. Bien mieux, ceux qui possèdent beaucoup doivent faire garder leurs richesses, aussi ceux qui n’ont rien doivent-ils être prêts à mourir pour défendre les biens de gens comme toi ou moi ou comme notre bon hôte Antonius. […]
- […] Mais tu oublies simplement la question-clef : les hommes sont-ils vraiment tous semblables ? C’est par là que pèche ton petit discours. Tu considères comme acquis que tous les hommes se ressemblent comme les pois dans une cosse. Je ne suis pas de cet avis. Il existe une élite, un groupe d’hommes supérieurs. Peu importe si ce sont les dieux ou les circonstances qui les ont faits ainsi. Mais ce sont des hommes capables de gouverner, aussi gouvernent-ils. Et comme les autres ne sont que du bétail, ils se conduisent comme du bétail. Tu comprends, tu présentes une thèse ; la difficulté est de la justifier. Tu proposes un tableau de la société, mais si la vérité était aussi illogique que cette image, tout l’édifice s’écroulerait en un jour. Ce que tu n’expliques pas, c’est ce qui maintient en place cet absurde assemblage.
- […] Tu m’as demandé ce que c’est qu’un politicien. Eh bien, c’est le ciment de cet édifice insensé. […] Nous rationnalisons l’irrationnel. Nous persuadons les gens que le suprême but de la vie c’est de mourir pour les riches. Nous persuadons les riches de sacrifier une partie de leur fortune pour en sauver le reste. Nous sommes des magiciens. Nous créons une illusion, et cette illusion est solide. Nous disons aux gens : vous êtes le pouvoir. Vos voix donnent à Rome sa force et sa gloire. Vous êtes le seul peuple libre au monde. Il n’est rien de plus précieux que votre liberté, rien de plus admirable que votre civilisation. Et c’est vous qui contrôlez tout cela ; vous êtes le pouvoir. Alors ils votent pour nos candidats. Ils pleurent quand nous sommes battus. Ils partagent notre allégresse quand nous triomphons. Et ils se sentent fiers et supérieurs parce qu’ils ne sont pas des esclaves. […] Ils ne sont que de la vile tourbe, mais chaque fois qu’ils voient un esclave, leur moi se gonfle et ils se sentent tout pleins d’orgueil et de puissance. Ils savent qu’ils sont citoyens romains et que le monde entier les envie. Et c’est cela mon talent, Cicero. Ne minimise jamais l’importance de la politique.
Commenter  J’apprécie          70
Un esclave n'est jamais qu'un esclave mais je ne lui en tiens pas rigueur. Il était là sur sa croix et moi au pied, et de temps en temps je lui disais : Ton infortune fait ma fortune et si la façon dont tu meurs n'est pas des plus agréables , la façon dont je gagne ma vie n'a rien de si enviable. D'ailleurs, pour ce que je gagne ! Mes propos n'avaient guère l'air de l'émouvoir, ni dans un sens ni dans l'autre, mais vers le soir du second jour, il s'est tu. Il n'a plus ouvert la bouche, fini, plus un mot. Et savez-vous quelles sont les dernières paroles qu'il ait prononcées ?
— Quoi donc ? murmura Claudia.
— Je reviendrai et je serai des millions. Simplement ça.
Commenter  J’apprécie          50
Mais il apprit beaucoup de choses à cette époque. Il apprit que la mer était une route sur laquelle coulait la vie, tout comme le sang coulait dans le corps de l'homme. Il apprit que le monde était grand et sans limites et que, partout où l'on allait, on trouvait des gens pauvres et simples, des gens comme ceux de chez lui, qui grattaient interminablement la terre pour en obtenir de quoi les faire vivre, eux et leurs enfants... et qui, en définitive, abandonnaient presque tout ce qu'ils tiraient de la terre à un chef, à un roi ou à un pirate. Et il apprit qu'il y avait un chef, un roi, un pirate qui dominait tout le reste... et qu'on l'appelait Rome.
Commenter  J’apprécie          50
Telle fut la vie que mena le fils de Spartacus, jusqu'au jour où il mourut, de la mort violente de ceux qui luttent, comme son père. Les récits qu'il avait racontés à ses propres fils étaient moins clairs, moins précis. Les récits devinrent légendes, et les légendes, symboles ; mais la guerre des opprimés se poursuivit contre ceux qui les opprimaient. C'était une flamme qui brûlait tantôt haut et tantôt bas, mais sans jamais s'éteindre, et le nom de Spartacus ne mourait pas non plus. Sa descendance ne s'assurait pas tant par le sang que par la lutte menée en commun.
Un jour viendrait où Rome serait abattue, pas par les esclaves seuls, mais par les esclaves et les serfs et les paysans et par les barbares libres qui se joindraient à eux. Et tant que les hommes trimeraient pour que d'autres puissent profiter de la sueur de ceux qui travaillent, le nom de Spartacus demeurerait dans toutes les mémoires, murmuré parfois et d'autres fois clamé à voix hautes et claire.
Commenter  J’apprécie          10
Il faut maintenant que nous soyons camarades, dit-il, et que tous ensemble nous ne fassions qu'un.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (167) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Dead or Alive ?

    Harlan Coben

    Alive (vivant)
    Dead (mort)

    20 questions
    1832 lecteurs ont répondu
    Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

    {* *}