n'étiez chevaux vous brûliez vos doigts clous chauffés vos rêves à blanc crocs d'espoirs odeur vous cochon grillé la vie c'est la vie là-bas l'espoir c'est brûler
(Claude Favre)
ça y est c'est fait
tout votre noir est entré en moi
le noir le noir
le doux noir de vos trous d'ombres
le fond noir de vos fonds d'ombre
le fond noir de vos doux chemins
vos ventres vos trous d'ombre
le noir tout le noir d'amour qui est en vous
(Fred Griot)
j'ai vu ceux-là
ceux-là qui marchent
marchent filent
qui vont se répandent filent
dans les couches strates de nos rues
qui filent dans nos rues courant fous
qui marchent marchent marchent
marchent encore dans nos villes folles
(Fred Griot)
démantelez peuples sans plus ni mais corps tendus équarris fiévreux les avions dégueulent le ciel dans les soutes l'écaille des pleurs d'appel d'air sous les remorques crier crier le chant répète décidé à brûler
(Claude Favre)
des monceaux de souvenirs jusqu'à l'os
ça râl'caboche et son branle ça craque le coeur
(Claude Favre)
presque un noir et vents et rouilles on dit nature morte en français presque
(Claude Favre)
et on r'prend d'la cume plein la tête
d'la cume de vagues
d'la cume de mer méchante
d'la cume de vent fouette
(Fred Griot)
et les squales font grand les tours
la houle renfle et enfle
et à fond d'cale où ça grouille sec
ça siffle ça suinte
ça bête en coin ça racle d'face
(Fred Griot)