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Critique de OverTheMoonWithBooks


Avec une plume fluide, pudique et sincère, Mouloud Feraoun nous raconte avec des mots simples la vie d'un jeune kabyle avant l'indépendance de l'Algérie.

Même si, comme Dostoïeski (dans Souvenir de la Maison des morts), l'auteur nous affirme transcrire les cahiers d'un instituteur (Fouroulou Menrad) qu'il aurait trouvé, c'est bien de sa vie qu'il s'agit.

Dans la première partie, Feraoun nous livre un récit à la 1ère personne du singulier qui est une "simple" description de la vie quotidienne du jeune garçon dans son village kabyle, de sa vie de famille, etc.
L'auteur nous parle aussi beaucoup de son rêve d'intégrer l'Ecole normale - une fois qu'il a pris goûts aux études. Mais ce rêve à un prix : s'il échoue, il devra retourner à sa condition de berger pour aider sa famille ; et le pauvre bougre se sent bien seul face à ce problème car les membres de sa famille, s'ils sont fiers de sa réussite à l'école, ne voient pas d'avenir "concret" pour Fouroulou dans les études supérieur.
La seconde partie fait elle une plus grande place à l'émotion, on passe cette fois au récit d'un narrateur omniscient. Cette fois, l'élément central, c'est le départ du père de famille pour la France. Pour rembourser ses dettes, il atterrit dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris et est embauché dans les fonderies d'Aubervilliers, et c'est là que les ennuis commencent (ou continuent, mais avec la distance en plus).

Avec le Fils du Pauvre, en plus d'avoir "voyagé", le temps de quelques lignes, sur une terre que je ne connais pas, j'ai découvert un récit de vie authentique et touchant qui vaut mieux que quelques malheureuses lignes sur la présence coloniale française en Algérie et les us et coutumes kabyles dans un livre d'histoire.
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