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Critique de Bluebells


"En premier, c'était le bruit - ce bruit". le bruit de la terreur. En dernier, sera un mot. Loin de fermer le livre, il l'ouvre sur la douceur.
Dans ce roman court, intense, j'ai retrouvé l'ambiance du Festin de Babette (nouvelle de Karen Blixen) revêtue autrement, dans un autre contexte. Un lien également avec l'Odeur de la Papaye Verte. Que ce soit au Danemark pour Babette, au Vietnam pour la petite domestique, en Syrie et en Italie pour les héroïnes de ce roman, guerres, exil, injustices, deuils, fugues y grondent en filigrane. Mais le Pays aux longs nuages est à lire pour son bouillon doux-amer singulier. Il parle de nous. Maintenant. Il parle de femmes nourricières, d'hommes, les fous, les aimants, d'un chat qui relie comme le hasard. Deux titans s'y affrontent, barbarie contre sensualité. Celle des mets, des mots, mijotés sur un feu doux de poésie. C'est la saveur de l'amour qui restera au final sur la langue. Celle qui se délie. Merci à ces écrivains qui donnent envie de plonger les mains dans la farine, tout en écoutant le bruit du monde au-delà des nuages, les merveilleux nuages... Merci, donc, à Christine Féret-Fleury.

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