Comme d'habitude, Cary
Ferey nous embarque dans une histoire romanesque, aux accents sombres, dans un pays à la forte identité.
Cette fois nous sommes en Namibie, en bordure de l'Angola, dans une réserve animalière.
Le début commence très fort avec l'assassinat d'un braconnier, sa découverte par Latham, le patron de la réserve, et
le début de l'enquête menée par une ranger, Solanah.
Les plus de 500 pages du roman vont permettre d'affiner les personnages.
Solanah, la ranger animée par son amour des animaux et sa lutte contre le braconnage.
Latham, le patron de la réserve animé par les mêmes passions mais au passé trouble.
Les « San », ethnie vivant sur la réserve et faisant corps avec ce pays.
Et aussi de magnifiques rôles secondaires, Seth, Priti, N/Kon, auxquels on s'attache immédiatement.
Et j'oubliais le personnage principal, la nature sauvage avec ses animaux protégés mais chassés par les trafiquants, et aussi le contexte historique et social douloureux de cette région d'Afrique.
De tous les livres de
Caryl Ferey, c'est celui qui donne la plus grande place à la nature et à l'urgence de sa préservation.
Très bien documenté, l'auteur nous rappelle les chiffres inquiétants de la disparition des espèces en Afrique, des trafics d'animaux vers l'Asie et des ventes d'ivoire et de cornes de rhinocéros.
Cary
Ferey sait raconter une histoire et c'est le coeur battant que nous suivons cette histoire qui a un petit côté « Mogambo » (rappelez-vous, avec Clark Gable qui dirige le safari,,,).
On quitte le récit à regret (je ne vous dis pas si, comme à son habitude,
Caryl Ferey fait mourir ses héros,,,) et on rêve d'une adaptation au cinéma... !