Dans
Adriana Buenos Aires,
Macedonio Fernández, que
Borges nommait son maître à penser, révèle toute sa curiosité pour la psychologie humaine par le biais, pour une fois, d'une trame amoureuse linéaire (loin de la douce folie de ses habituels textes fragmentaires), basée sur une histoire triangulaire entre Adriana, Eduardo et Adolfo. Déroutant et beau, ce récit exprime toute l'incommunicabilité des passions humaines et l'impossible compréhension du monde.
Ce livre que l'auteur lui-même nomme "dernier mauvais roman", c'est-à-dire "réaliste et correct" dit l'auteur, permet de suivre les lignes qui configure la métaphysique que
Macedonio Fernández a construit au fur et à mesure de ses oeuvres en vers ou en prose.
Ce récit suggestion après suggestion, propose de vider l'être de ce qui est superflu pour inaugurer le simple désir de vivre jour après jour.
C'est selon l'auteur le seul moyen éthique avec lequel le réel devient sensible, réel que Macedonio nomme "Todo-Amor'.
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