Les canons du château d'If ayant donné le signal, le grondement formidable de trois cents bouches à feu, alignées aux remparts, fit trembler les galères pontificales. Pavoisées de violet, de pourpre et d'or – ce qui tranchait sur le ciel flavescent du matin – elles réduisirent peu à peu la cadence , une armada de bateaux de pêche approchait pour les conduire à bon port.La duchesse Catherine ouvrit tout grand ses yeux et ses oreilles. Juchées sur le pont supérieur du vaisseau amiral, elle ne savait où donner de la tête et se faisait nommer par le du d'Albany, les premiers monuments émergeant des volutes blanches.
En politique, le temps estompe habituellement les échecs.
Le monogramme du roi et de la favorite allait être foulé aux pieds par le peuple.
Ainsi s’acheva, dans le tumulte et la haine, la première manifestation publique du règne d’Henri II. L’apothéose avait tourné à la débâcle. Et dans la litière argentée qui, tous rideaux fermés, l’emportait au petit trot, la sénéchale en fuite ruminait de sombres pensées sur le plus sombre des augures.
Le Ciel avait fait son choix.
Dans la belle tente agitée comme un navire dans la tempête, le peuple ivre de colère renversa les buffets, puisa dans les vivres à pleines mains, s’empara des plats, des bassins, des aiguières... On pilla. L’on détruisit.
Ne confondons pas la peine avec la sentence. Avant de confisquer, il faut déjà condamner...
Quand la guerre se calmait sur un front, c’était pour mieux reprendre sur un autre...
Ce qui décuple mon regret, c’est de songer à l’amour que lui vouait tout le monde, des plus grands aux plus petits...
Contrairement à la politique, la vie ne connaît pas le passé. Elle ne connaît pas non plus le futur. Elle n’est qu’un présent permanent.
On ne peut à la fois vouloir la paix et conduire la guerre !
On n’est jamais trahi que par les siens !