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Critique de Diabolau


Je suis globalement déçu par ce 10e et dernier tome de la série, je trouve que c'est le moins bon de tous et c'est un peu dommage de finir là-dessus une affaire si bien engagée.
En voulant trop entrer dans la grande Histoire, Ferrandez a, selon moi, perdu de vue la petite : ses personnages emblématiques disparaissent quasiment des écrans, ou n'apparaissent qu'à de rares reprises pour s'effacer aussitôt devant la chronique presque jour par jour des événements des deux dernières années de la guerre d'Algérie, de 1960 à 1962, jusqu'à "la valise ou le cercueil" pour les pieds noirs, et l'évocation du tragique destin des harkis à travers Saïd.
Que ce tome colle à l'histoire réelle mètre après mètre, je n'en doute pas un seul instant et je m'en félicite, mais cette obsession de ne rien oublier des terribles affrontements d'Alger à Paris dans ces années-là (coupures de journaux, image télévisée de de Gaulle, etc.) nous éloigne beaucoup trop des personnages et fait ressembler un peu trop ce tome à un ouvrage historique sur la guerre d'Algérie, ce qui a été sans doute très bien fait par d'autres auteurs.
Dans une bédé, j'attendais autre chose que ça, et d'ailleurs Ferrandez m'avait habitué à autre chose.
Je ne lui en veux pas pour autant. Sa série reste à bien des égards remarquable, même si je conserve un souvenir plus enchanté des cinq premiers tomes, racontant une histoire peut-être plus lointaine et moins documentée, où l'auteur a laissé davantage de voix à son imaginaire, notamment à travers ces fameux "carnets d'orient" dont on perd peu à peu la trace dans les tomes ultérieurs.
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