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Critique de c_sabrina7


Le lieutenant Andreani s'adresse au début du roman à son capitaine, André Degorce. Nous apprenons que le capitaine a été résistant et déporté. du côté de l'armée française lors de la guerre d'Algérie, ils torturent des hommes et des femmes. Un prisonnier, Tahar, est détenu par André Degorce. Ce dernier décide se confier à Tahar.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui bien que court, est très riche. En effet, les phrases sont incisives et la vision de la violence est explorée.

Très tôt dans Où j'ai laissé mon âme, on relève des descriptions des sévisses et tortures infligées aux Algériens. le style d'écriture y est détaché, rendant compte de la distance des bourreaux vis-à-vis de leurs victimes. La lectrice que je suis a d'autant plus été choqué.

Aussi, j'ai trouvé la vision des soldats français de leurs prisonniers assez paradoxale. A plusieurs reprises, ceux-ci vantent à la fois la force et la valeur de leurs ennemis et en même temps, vont leurs infliger toutes sortes de traitements violents. La "déshumanisation" des ennemis côtoie celle d'en faire des martyrs. Nous voyons jusqu'où vont ces hommes pour se donner bonne conscience et fermer les yeux sur leurs propres actions.

Finalement, j'ai trouvé intéressant le fait d'inclure la presse dans le récit. Nous remarquons de nouvelles guerres, aussi médiatiques, qui ne transcrivent pas toute la réalité vécue. Les questions sont choisies par la presse française qui interroge Tahar.
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