J'ai pris du plaisir à lire ce « Papyrus de César», car on retrouve les jeux de mots, les caricatures qui ont fait les bons moments d'Astérix. J'ai cru reconnaître Séguéla sous les traits de Promoplus, mais en ce qui concerne les autres, j'avoue que je sèche un peu, à part Franz Olivier Giesberg qu'il m'a semblé reconnaître en colporteur du Mundus …
J'ai apprécié toutes les allusions à la transmission aérienne via les pigeons voyageurs, et les messages qui partent en ordre dispersé, les références à Tweeter, avec cerise sur le gâteau, le petit oiseau bleu du logo (P 25). Les guéguerres entre services de renseignements, les pigeons d'un côté, les aigles du côté
De César, sans oublier les faucons pour intercepter les messages …
On a aussi l'écureuil qui guide Astérix et ses compagnons de voyage dans la forêt des Carnutes, à coup de Twwwwittt, à la recherche du Maître druide Archéoptérix (on reste dans les oiseaux…)
Je trouve le rôle de Doublepolémix , trop réduit : certes on pense aux lanceurs d'alerte de l'époque actuelle obligés de trouver refuge dans des ambassades étrangères) mais il aurait mérité mieux en tant que colporteur sans frontières…
On sourit aussi avec les « scribes numides muets » utilisés dans la maison d'édition de Promoplus : « aujourd'hui on dirait des nègres » précisent les auteurs au cas où l'on n'aurait pas trop compris… (Je préférais la vanne « il ne faut jamais parler sèchement à un Numide » de l'époque Goscinny et
Uderzo)…
Par contre, l'opposition entre la transmission écrite des Romains et la transmission orale de bouche de druide à oreille de druide m'a bien plu, mais je n'ai pas franchement éclaté de rire… malgré des rencontres improbables dans la forêt des Carnutes
C'est une satire du monde moderne, avec la communication qui va à toute allure, la recherche du scoop, la façon dont on peut travestir l'information et par delà l'Histoire.
Peut-être que je découvrirai d'autres indices en relisant cette BD plus tard, en tout cas, je suis restée sur ma faim, et j'ai trouvé le scénario un peu léger…
Je suis nostalgique de l'époque bénie Goscinny et
Uderzo, j'ai beaucoup déchanté quand Goscinny nous a quitté, mais je pense qu'il faut laisser leur chance à notre duo Ferri et Conrad. Après tout, les premiers albums d'Astérix laissaient un peu à désirer…
Donc, à lire pour passer un bon moment, à relire sûrement, en ce qui me concerne du moins, pour dénicher les astuces qui m'ont échappé… la jeune génération sera certainement réceptive car elle baigne dans Twitter…
Note : 7/10
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