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Citations sur Trois Oboles pour Charon (22)

Il n'est de punition plus terrible qu'une éternité de travail sans but ni espoir.
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Mais attention à vous. La poésie, parfois, ça griffe, ça mord, ça cogne.
Et c'est même un peu sale.
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Si Hrotger apprenait que cette bataille est déjà perdue, s'il se savait acculé à la déroute, il serait capable de sortir de la place à la tête de ses hommes et de fondre toutes défenses dehors sur la meute qui s'assemble plus loi, dans les bois. En paix comme à la guerre, celui-là ne connaît d'autre jargon que celui du fer.
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Les dieux m'en veulent. Ils en veulent aux hommes qui, trop heureux ou trop amers, deviennent oublieux dans leurs prières. Mais, quoi qu'ils en pensent, je vais rester ici. Maintenant je suis vieux et je le dis : la ville est pour les filous. La mer pour les aventuriers. La route pour les brigands. Le champ est l'unique lieu décent pour l'homme honnête.
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La mémoire est une chose capricieuse. Elle s'évertue à oublier l'important pour ne garder que l'accessoire. Elle omet le nom des choses et se rappelle leurs mauvaises odeurs. Je me souviens des télévisions, des trains sur les rails, du bruits des canons et des jappements des chiens. Je me rappelle la forme des cités, la voix des amis, l'haleine des ennemis. Mais si peu de leurs noms.
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Puisque vous voulez tout savoir, voilà d'où je viens : je suis né de l'union d'une porte de prison et d'une hache de bourreau. Je suis fait de ce bois noir et sec dont on fait les potences. Un bois imputrescible, maudit. Même le feu n'en veut pas. Criblez-moi de plomb, jetez-moi aux flammes, percez-moi d'acier, mais vous n'obtiendrez rien de plus de moi que ce que vous dis là.
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L'unique chose qui parvenait encore à me convaincre d'avancer était l'ennui.

Le Maubec me l'avait appris : rester seul avec soi-même trop longtemps menait à la folie. Et j'étais d'un tempérament trop solide, trop borné, trop sanglier pour laisser facilement la démence m'envahir. Toujours, la lassitude l'emportait sur l'inertie, et alors il fallait que je me lève.
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Je sais que chaque fois que je sors des franges dans lesquelles Charon règne, c'est toujours pour renaître en pleine belligérance. Il n'est pas de punition plus terrible qu'une éternité de travail sans but ni espoir, avait dit le nautonier. Et l'enfer, c'est la répétition. A la mesure du colosse presque immortel que je suis, cette répétition n'est pas celle que connaît le commun des hommes: la succession des jours de travail, des naissances et des décès, des joies et des peines. Assis dans la vase du Léthé, Charon avait parlé: mon supplice était d'endurer le rabâchage de l'univers à l'échelle de cette humanité au-dessus de laquelle j'avais autrefois essayé de m'élever. Et ce vers quoi revenait toujours l'humanité, c'était la guerre. Ce qui, à mon jugement, me semble être la plus évidente manifestation de la vivacité de l'espèce humaine, ainsi que sa principale motivation à perdurer toujours et encore, c'est le conflit qui oppose et contraint à surmonter l'autre -et soi-même- pour tout, pour rien.
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"Je me dois sacrifier aux rituels et aux coutumes. Alors même si je sais tes poches aussi percées que ta mémoires, je vais malgré tout formuler ma demande. Toi qui arrives au Froid Pays : trois oboles pour le Passeur, ou bien une éternité de langueur ?"
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"Parle-moi de mes juges. Qui sont-ils?
- Les maîtres des tombes. Des tertres. Des frontières. Ils sont les dieux que tu as autrefois moqués. Maintenant, j'en ai assez de tes interrogations. Bois !
- Je ne veux pas oublier. Je ne veux pas à nouveau repartir de zéro.
- Bois. Et je te dirai ton nom.
- Pour l'oublier aussitôt ? La belle affaire !
- Ton esprit oubliera. Mais ton corps se souvient."
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