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Critique de Crossroads


Ainsi s'achève notre balade en terre écossaise.
Les adieux de Brodie ne laissent planer aucun suspense quant à une éventuelle suite et clôt sympathiquement ce quatuor de Glasgow.

Un haut dignitaire enlevé, c'est qui qui qu'on sollicite ?
Pressentant le méchant scoop, Brodie, en journaleux averti, acceptera de jouer les porteurs de valise pour l'éplorée lady Gibson. Une valise pleine de biffetons qui devrait concourir à la libération de son intègre mais néanmoins banquier de mari.
Si l'on vivait dans un monde idéal, ça se saurait. Brodie a souvent morflé plus qu'à son tour mais il semblerait qu'à la grande loterie des emmerdes, son nom soit encore sorti du béret.
Y aurait pas comme un chouïa de favoritisme des fois? le doute reste permis.

Comme souvent, éviter une quatrième de couv' bien trop bavarde !

Ferris et son héros récurrent, Douglas Brodie, c'est le vieux pote que l'on retrouve avec impatience et gourmandise pour peu que ce dernier vous ait laissé un p'tit goût de reviens-y et fissa.

Quatrième opus, le terrain largement balisé permet de s'immerger prestement dans cette sombre affaire d'enlèvement.
Si les ressorts de ce récit ne manquent pas, il est à déplorer un manque d'originalité notoire.
Mixer polar et plan Marshall, fallait oser. C'est fait et parfaitement accessible pour les quiches en économie comme moi donc pas de panique inconsidérée, le tout se lit sans qu'il faille nécessairement se balader avec sa nouvelle bible « Le Plan Marshall et le Relèvement économique de l'Europe » sous le bras. Même si le titre vend déjà du rêve en barre pour la risible somme de 16 euros !


Un ultime baroud d'honneur, c'est également l'occasion de se replonger dans l'album photo familial et de retrouver quelques illustres personnages de la série. Sa douce moitié, Sam, au caractère aussi flexible qu'une barre à mine, restant à mes yeux la plus emblématique.

L'histoire déroule donc son cortège de misère, tout en parsemant ici et là quelques hauts faits historiques liés à l'Écosse d'après-guerre, sans pour autant générer de l'endorphine à gogo.
Point d'étincelle euphorisante à l'horizon. Juste le sentiment cafardeux d'avoir eu entre les mains un bouquin décousu, loin d'être mauvais, certes, mais au potentiel prometteur sous-exploité.
D'autant plus ballot que Ferris s'était déjà brillamment illustré par le passé.

Je quitterai donc l'Écosse à regret.
Comme un sentiment d'inachevé chevillé au corps.
Mais sa grande muraille vertigineuse et ses pyramides ancestrales resteront à jamais gravées au fer blanc dans ma caboche d'historien balbutiant. Je vous le...dis.
Slàinte !
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