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Critique de Melisende


Je continue la relecture de cette trilogie qui a marqué mon adolescence puisque c'est grâce à Jean-Louis Fetjaine que j'ai découvert la fantasy. J'avais adoré ma première lecture, celle-ci a à nouveau été passionnante et passionnée.

Si le premier tome rendait hommage au Seigneur des Anneaux de Tolkien, ce deuxième volume s'en éloigne définitivement et entre de plein fouet dans le mythe arthurien. Pas question pour autant d'en oublier le folklore nordique et la mythologie irlandaise puisque les nains, les elfes et les artefacts des quatre tribus de la Déesse ont plus que jamais leur place dans l'intrigue. Et si Uter est présenté comme le grand héros de ce cycle, ce sont les elfes qui en sont la pierre angulaire, comme nous le rappelle le titre de la trilogie.

Les premiers chapitres de ce deuxième tome donne le ton : la mort (un combat violent entre hommes et nains) versus la vie (Lliane donne naissance). La soif de pouvoir des humains ne cesse de grandir. le roi Pellehun rêvait de conquêtes, le duc Gorlois lui, souhaite ardemment éradiquer les races qui ne sont pas la sienne. Et tous les coups sont permis.
Uter semble être le seul espoir de rétablir le fragile équilibre de la Terre, celui qui fait le lien entre les hommes et les elfes. Mais ses convictions semblent elles aussi fragiles : entre la sauvage reine des Hauts-Elfes Lliane et « l'obéissante » reine humaine Ygraine, son coeur balance. Monde païen ancien ou nouvelle religion unique et humaine, nos personnages sont à un tournant. C'est l'heure des choix.

Le propos pourrait sembler assez manichéen ainsi conté mais il n'en est rien. Car tout n'est pas noir ou blanc, même les elfes peuvent se révéler d'une cruauté somme toute… humaine ! de violentes émotions se dégagent de ses pages : on se révolte en apprenant la destinée des nains, on souffre des trahisons et des amours déçues, on s'indigne de l'ambition des hommes… et on découvre presque un discours écolo derrière tout ça : après tout, les elfes sont les parfaits représentants d'une pensée « verte ».
Attention malgré tout, peu de pacifisme dans ce court roman mais au contraire, un tome très guerrier et très sanglant. Plus que le précédent. C'est plein de rancoeur, de haine, de violence et de chagrin. On peinerait presque à trouver de l'espoir dans les agissements d'Uter et ce ne sont pas les dernières pages qui nous font changer d'avis.

Avec cette relecture, je suis à nouveau sous le charme de la plume de Jean-Louis Fetjaine et de la sensibilité qui s'en dégage. Je suis toujours impressionnée par l'entremêlement des légendes arthuriennes avec des éléments de folklore et de fantasy purs et durs. Merlin-Myrddin est ainsi mi-homme mi-elfe. C'est l'évidence.

Finalement, le seul reproche que je pourrais faire à cette histoire, c'est qu'elle est trop courte… chaque tome pris indépendamment ne s'étend pas sur plus de 300 pages et pourtant, il s'en passe des choses ! le double de mots n'aurait pas été de trop pour s'attacher encore plus aux personnages et aux situations qu'ils vivent. Heureusement, il me reste encore le tome 3 à relire… et l'autre trilogie préquelle : Les Chroniques des Elfes.

Deuxième tome de la Trilogie, cette Nuit des Elfes s'assombrit. La soif de pouvoir a perverti les Hommes qui souhaitent plus que tout être les seuls à régner, pourvus des artefacts magiques des autres peuples. Une réécriture très fantasy et sensible du mythe arthurien. Idéal pour se lancer dans la littérature imaginaire !
Lien : https://bazardelalitterature..
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