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Critique de Diabolau


Paul Féval, auteur né à Rennes, a beaucoup écrit sur la Bretagne. Il était aussi catholique, a priori ces contes ont d'ailleurs été publiés dans un premier temps dans une revue catholique, et on peut dire que ça se voit. L'agnostique anticlérical que je suis s'en est même trouvé un peu courroucé par moments, surtout dans la deuxième et la troisième. le paganisme, c'est pas bien, et les soldats huguenots des guerres de religion sont tous des soudards mécréants sans foi ni loi (c'est bien connu, ceux de la ligue catholique étaient nettement plus recommandables, à l'instar du fameux La Fontenelle, pillard, violeur, pédophile et assassin de sinistre renom qui a fait l'exploit de finir roué vif, le châtiment des brigands roturiers, alors qu'il était noble !)
Qui connaît un peu la Bretagne sera heureux de retrouver des endroits familiers, comme Audierne, la Rance, l'île de Sein ou la baie des trépassés, et verra même se profiler le site magnifique de l'Ile aux Pies, dans la vallée de l'Oust, qui ne portait alors pas encore ce nom. Féval a pris soin de représenter les 4 coins de la Bretagne, à l'exception de la Loire-Atlantique (on aurait dit Loire-Inférieure à son époque).
L'atmosphère inquiétante qui émane de ces nouvelles est incontestablement leur point fort, particulièrement dans les deux dernières, la première étant plutôt une bête histoire d'héritage, d'ailleurs un peu longuette.
En revanche, il faut un peu s'accrocher par moments. Il y a parfois beaucoup de personnages, pas forcément très caractérisés, et une manière d'écrire qui, non seulement n'est pas exempte du lyrisme (et des lourdeurs) souvent inhérents aux écrivains du XIXe siècle, mais peut aussi prêter aux contresens, notamment sur qui est qui.
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