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Critique de lafilledepassage
«Par coeur…quelle belle expression pour dire ce travail de mémorisation… »
Savez-vous qu'il existe un groupe de passionnés de poésie qui se réunit tous les trois mois pour se dire des poèmes – ou des bribes de poèmes – connus par coeur. Entre eux, ils s'appellent les par-choeuristes, un nom un peu barbare et pour le moins difficile à prononcer, et certains des poètes belges que je lis en font partie. Bon c'est une info que j'ai glanée en laissant traîner mes oreilles (d'autres, ce sont les yeux …) de manière un peu indiscrète…. Donc j'ai attendu d'être rentrée chez moi pour ne trouver que très peu d'infos sur le sujet sur la toile.
Pourquoi vous parler de ça ? Parce que j'étais heureuse d'entendre que je n'étais pas la seule à étudier par coeur les poèmes qui me plaisent. Et que ce n'était pas qu'une lubie d'une éternelle frustrée en mal de poésie … non, non c'est un mécanisme largement utilisé par les écrivains et les poètes (j'ai depuis lors rencontré un autre poète belge qui dit connaitre plus de 350 poèmes ! Wouaaaah la performance).
Pourquoi apprendre par coeur ? « Pour avoir en soi, avec soi, des morceaux de musique qui chantent à notre oreille, des morceaux précieux, travaillés, ciselés, […] Pour qu'un jour, [ces perles de pensées] jaillissent en vous, (re)nées du hasard ou de la rencontre signifiante avec un moment qui vous appartient et qui, désormais, résonnera à jamais de façon autre … quand votre singulier rencontrera l'universel du poème »
Je dis un très grand bravo pour ce recueil, et plus généralement pour cette collection chez Folio, qui facilite l'accès aux grands poètes francophones (et pas que français). À côté des stars de la poésie, tels Hugo, Baudelaire, Ronsard, on notera quelques noms oubliés par la postérité comme Clément Marot, Pierre de Marbeuf, Soupault, René de Obaldia, … Les grincheux trouveront certainement à redire en ne voyant par leurs chouchous, et bien tant pis pour eux.
Non seulement désireux de nous présenter les incontournables, cette collection met aussi en avant l'oeuvre d'un peintre (en l'occurrence ici « la Muse inspirant le poète » du douanier Rousseau) et en propose une brève analyse (qu'ils appellent joliment, une « lecture d'image »). le tout est brillamment documenté et propose d'autres pistes au lecteur curieux. Il faut aussi mentionner la très belle préface d'Hélène Fieschi, dont j'ai repris ici quelques extraits.
Plaisir des oreilles, plaisir des yeux, plaisir de l'esprit. Plaisir triplé … et plaisir différé des « mots appris par coeur, mots qui germent en nous, nous irriguent et nous accompagnent tout au long de notre vie … »
Savez-vous qu'il existe un groupe de passionnés de poésie qui se réunit tous les trois mois pour se dire des poèmes – ou des bribes de poèmes – connus par coeur. Entre eux, ils s'appellent les par-choeuristes, un nom un peu barbare et pour le moins difficile à prononcer, et certains des poètes belges que je lis en font partie. Bon c'est une info que j'ai glanée en laissant traîner mes oreilles (d'autres, ce sont les yeux …) de manière un peu indiscrète…. Donc j'ai attendu d'être rentrée chez moi pour ne trouver que très peu d'infos sur le sujet sur la toile.
Pourquoi vous parler de ça ? Parce que j'étais heureuse d'entendre que je n'étais pas la seule à étudier par coeur les poèmes qui me plaisent. Et que ce n'était pas qu'une lubie d'une éternelle frustrée en mal de poésie … non, non c'est un mécanisme largement utilisé par les écrivains et les poètes (j'ai depuis lors rencontré un autre poète belge qui dit connaitre plus de 350 poèmes ! Wouaaaah la performance).
Pourquoi apprendre par coeur ? « Pour avoir en soi, avec soi, des morceaux de musique qui chantent à notre oreille, des morceaux précieux, travaillés, ciselés, […] Pour qu'un jour, [ces perles de pensées] jaillissent en vous, (re)nées du hasard ou de la rencontre signifiante avec un moment qui vous appartient et qui, désormais, résonnera à jamais de façon autre … quand votre singulier rencontrera l'universel du poème »
Je dis un très grand bravo pour ce recueil, et plus généralement pour cette collection chez Folio, qui facilite l'accès aux grands poètes francophones (et pas que français). À côté des stars de la poésie, tels Hugo, Baudelaire, Ronsard, on notera quelques noms oubliés par la postérité comme Clément Marot, Pierre de Marbeuf, Soupault, René de Obaldia, … Les grincheux trouveront certainement à redire en ne voyant par leurs chouchous, et bien tant pis pour eux.
Non seulement désireux de nous présenter les incontournables, cette collection met aussi en avant l'oeuvre d'un peintre (en l'occurrence ici « la Muse inspirant le poète » du douanier Rousseau) et en propose une brève analyse (qu'ils appellent joliment, une « lecture d'image »). le tout est brillamment documenté et propose d'autres pistes au lecteur curieux. Il faut aussi mentionner la très belle préface d'Hélène Fieschi, dont j'ai repris ici quelques extraits.
Plaisir des oreilles, plaisir des yeux, plaisir de l'esprit. Plaisir triplé … et plaisir différé des « mots appris par coeur, mots qui germent en nous, nous irriguent et nous accompagnent tout au long de notre vie … »
