Faites une expérience dans la rue. Mettez des vêtements roses à votre enfant, vous entendrez: comme elle est douce, gracieuse, sensible, ou "quelle pipelette". Déguisez-le en bleu, vous obtiendrez des commentaires totalement différents: "Il est téméraire votre bébé, il est actif, on voit que c'est un vrai petit garçon qui cherche à explorer le monde".
Nos réactions violentes envers nos enfants ont aussi une autre dimension : celle de la vengeance de notre propre enfance.
La compulsion à humilier, dévaloriser, juger, frapper est une projection sur l enfant des fureurs réprimées dans notre propre enfance. La colère originelle est majorée par la tension, la frustration, l' humiliation de ne pas avoir pu la dire...
Dans un couple, dans une famille, la personne qui porte le symptôme n'est pas toujours celle qui va le moins bien. Elle n'est que le fusible, l'élément le plus sensible, qui disjoncte pour protéger les autres. La famille est un système. L'arrivée d'un enfant vouleverse la donne. Un réaménagement affectif s'impose. Il y a les couples où cela se passe bien, d'autres au sein desquels les blessures non guéries du passé vont s'exprimer.
Dire ses émotions, même les plus douloureuses, restaure le lien blessé. Le silence est plus blessant que la haine. La haine est une accumulation de sentiments mêlés qui se dénouent sitôt qu elle est parlée parce que les peurs et les douleurs qui la sous-tendent sont reconnues et acceptées.
Les femmes vivant seules n'ont pas plus de difficultés que les autres. C'est la rancœur indicible qui empêche l'amour de s'épanouir, pas l'absence de l'homme.
Ouvrage assez long mais intéressant je ne suis pas toujours d'accord avec l'auteur sur ces dire mais une lecture enrichissante mais je ne prendrai pas toujours exemple de son mode " idéal " d'éducation à donner à nos enfants