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Critique de simongalm


J'ai acheté ce livre avec enthousiasme, heureux de trouver une source pour assouvir une soif d'introduction à l'histoire des langues. Il m'a semblé au début bien construit, accessible et ludique, malgré de nombreuses coquilles et un style "conversationnel" qui en rendent la lecture parfois un peu pénible.
Malheureusement, le livre m'est tombé des mains lorsque je suis arrivé au chapitre consacré à l'ukrainien et au russe. le discours défendu par l'auteur est ouvertement pro russe, renvoyant dos à dos deux impérialismes mis sur le même plan, ceci au motif de politiques linguistiques menées en Ukraine contre la minorité russophone. Il semble que la grille de lecture linguistique suffise à l'auteur pour légitimer l'agression russe. "L'ingérence est belle (sic) et bien située des deux côtés" est assez difficile à entendre quand on sait que l'ingérence russe s'accompagne d'une guerre brutale et de crimes de guerre. de même lorsque la guerre menée par Poutine est mise en parallèle avec la politique "à géométrie variable" de l'union européenne, au titre (peut-être au demeurant justifié) qu'elle n'a pas défendu les minorités linguistiques. Pareil lorsque la fiabilité des informations sur la Russie venant de médias occidentaux est mise sur le même plan que ceux issus de médias russes, sur lesquels il est pourtant malheureusement bien davantage démontré que leur ligne éditoriale est guidée par les responsables politiques. L'auteur trouve même un peu plus loin le moyen de critiquer l'interdiction du média Sputnik en Lettonie, citant entre guillemets le motif "d'outil de propagande", ce qui aurait été perçu par la Russie comme une "atteinte à la pluralité des opinions et à la liberté d'expression" (pas de guillemets dans le texte ici...), ce qui est assez osé lorsqu'on sait à quel point ce média a défendu la politique du Kremlin. La conclusion, au lieu de dénoncer l'horreur de la guerre d'agression décidée par la Russie, décide de s'attarder sur "l'hypocrisie de l'Europe qui est bien prompte à critiquer les oppressions des minorités sauf quand elles ont lieu sur son sol ou chez ses alliés".
Bref, un "ni tout blanc ni tout noir" (je cite) cynique révélant à mes yeux une véritable faute morale.
Difficile pour moi de continuer le livre dans ces conditions. Difficile d'en recommander la lecture. J'irai trouver mes sources ailleurs.
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