Les brumes de Grandville, tome 1 : Monotropa Uniflora

Un premier tome sympathique qui manque cependant de temps à autre de subtilité et de consistance à certains endroits, certains passages auraient mérité plus de corps. Les personnages ne sont pas également assez travaillés, surtout les seconds rôles qui auraient pu apporter plus d'humanité au roman, les quelques relations posées étaient prometteuses. le contexte d'après-guerre m'a bien plu et les touches fantastiques aussi. Les petits défauts que j'aurai trouvés à ce premier tome ne m'ont toutefois pas empêché d'avoir passé un bon moment de lecture.
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Un premier tome qui mêle enquête, romance et surnaturel au coeur des Années Folles. Un premier roman dans lequel on se laisse volontiers emporter !
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Les fictions historiques, ces voyages passionnants où l'on s'imprègne des moeurs de l'époque, s'indigne face aux mentalités et jalouse les tenues majestueuses comme si l'on était captivé devant un tableau d'époque.

Je reste adepte des contes épiques et univers faits de capes et d'épées mais une bonne histoire d'après première guerre mondiale est tout aussi sympa. D'autant plus quand elle est mixée avec des éléments fantastiques comme ici, rendant le tout très original.

"Les Brumes de Grandville" nous amène dans les années folles avec une génération libre mais meurtrie par un conflit ayant fait des millions de victimes et traumatisés tout autant. Apollonie, jeune orpheline déterminée à s'en sortir intègre le château de la Comtesse en tant que professeure de musique. Passionnée et extrêmement douée, elle tente d'inculquer les bases aux filles de la propriétaire. Très rapidement, elle découvre qu'un fantôme semble avoir investi les lieux. Elle seule peut communiquer avec lui. Ses réponses sont aussi évasives que sa présence et Apollonie va devoir découvrir la vérité.

Cette personnalité peu sure d'elle au complexe d'infériorité sociale est plutôt touchante. Son passé faisant beaucoup, on s'attache très vite à son côté fragile et déterminée. Confrontée au grand mystère entourant Grandville, elle prend peu à peu en assurance et s'expose malgré elle à de nouveau danger.

La quasi totalité du roman repose sur le mystère d'Hector, fantôme bloqué entre deux mondes. Perdu par sa condition, il compte sur Apollonie pour apporter les éléments qui lui échappent et espère se venger. Bien entendu, cette histoire est bien plus compliquée qu'une simple requête de fantôme avant d'aller "de l'autre côté de la lumière".

Une véritable petite enquête est menée dans les couloirs du château. Surprenante, une romance naissante s'installe entre deux personnages qui ne va qu'amplifier l'atmosphère de trahison et complot au château de Grandville.

Même si certaines choses m'ont chiffonnées comme le rythme assez lent de l'histoire, j'ai globalement bien aimé cette lecture et son mélange de genres atypique. Vie de château, romance et fantômes du passé font décidément bon ménage !
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L'histoire est très sympathique, et j'ai particulièrement aimé l'ambiance dans laquelle elle nous plonge : une jeune fille dans une demeure aux allures de roman gothique, entourée par des fantômes (enfin un en particulier). On suit les péripéties d'Appollonie avec intérêt, et un certain suspense nous tient en haleine jusqu'à la fin. La seule chose à laquelle je n'ai pas adhéré serait le côté un peu niais de l'histoire d'amour. Cela reste tout de même touchant grâce à ses personnages attachants.

C'était quitte ou double de m'offrir ce roman car il y est question de revenants. Mais au final c'était bien joué car l'affaire y est grandement menée : à l'aube des années folles, une jeune fille devient professeur de musique au Château de Grandville et entre en relation avec un mystérieux esprit. Il y a tous les ressorts du succès : du fantastique, un contexte historique, une histoire d'amour, une quête de justice...Affaire à suivre, donc.

J'avais très envie d'apprécier ce livre, mais malheureusement je me retrouve avec un avis assez mitigé. Au premier regard, il a tout pour plaire mais finalement, on se retrouve avec beaucoup de potentiel inexploité.

Un des points les plus positifs de ce roman réside dans l'ambiance. L'époque, le lieu et la manière dont ils sont décrits nous permettent vraiment d'entrer dans l'histoire et de ressentir cette atmosphère particulière, tout à fait propice au surnaturel. Ensuite, le style était agréable, assez travaillé tout en restant assez simple et fluide. En outre, l'histoire commence assez rapidement et on ne se perd pas pendant des centaines de pages sur du "remplissage". Il y a une réelle intrigue et l'auteur semble savoir où elle souhaite aller.
Le livre se lit très rapidement sans éprouver de réel sentiment de lassitude.

Toutefois, j'ai relevé beaucoup de points négatifs.
La romance était bien trop présente à mon goût et ne m'a pas convaincue. Déjà je déteste ce côté "l'auteur fantasme clairement sur les types "forts et autoritaires"" et je déteste encore plus la dépendance affective. Les personnages qui tombent fous amoureux l'un de l'autre en un rien de temps et ne "peuvent pas vivre séparés l'un de l'autre", je ne supporte pas.
Les personnages n'étaient pour moi pas très bien travaillés et je vois avec grand regret que les auteurs de young adult ne peuvent pas se détacher du cliché physique (et là je vais citer directement le livre) "grand et fort", "irréel de perfection", "yeux bleus aux reflets dorés" (parce qu'apparemment les yeux bleus, ça ne suffisait pas). Et évidemment tous les personnages féminins en présence se pâment devant une telle beauté. de quoi me faire lever les yeux au ciel.
En outre, j'ai trouvé certains comportements et certaines manières de s'exprimer un peu trop "modernes", ça ne collait pas du tout au contexte.

Et enfin, une citation qui pourra sembler être un détail mais qui m'a agacé : "Des poilus traumatisés souffrent de troubles de la personnalité, de schizophrénie. C'est souvent un pathologie de dédoublement qui leur a permis de se protéger des horreurs du front".
J'en ai vraiment marre que les auteurs d'oeuvres de fiction (que ce soit littéraire ou audiovisuel) confondent la schizophrénie et le trouble dissociatif de l'identité. Je ne comprends pas comment on peut raconter autant d'inepties sur la schizophrénie (qui n'est pourtant pas une maladie rare), ça ne se développe pas comme ça et ça n'a strictement rien à voir dans ses caractéristiques. Bref.

De manière générale, j'ai trouvé que l'histoire manquait de profondeur. Malgré des thèmes très intéressants, l'auteur n'a pas su aller au bout des choses et développer au mieux ses points forts. L'univers avait largement de quoi plaire et avait matière à être original mais il n'était pas abouti.
Cela reste un moment de lecture plutôt agréable mais rien de bien transcendant.

Ce tome est le premier d'une saga qui en comporte trois, dont le dernier vient de sortir. Cette histoire mélange histoire, fantastique et romance. Nous faisons la connaissance d'Apollonie, jeune orpheline, au chateau de Grandville, où elle va devenir le professeur de musique des deux filles de la Comtesse. Ces deux jeunes filles m'ont d'ailleurs un peu fait pensé à Anastatie et Javotte dans Cendrillon, leur comportement envers Apollonie, n'est pas au premier abord, très charmant. Apollonie va donc découvrir ce domaine, et un soir, elle entendra une voix mystérieuse, venu de l'au-delà, celle d'un dénommé Hector. Elle va vite tomber sous son charme, malgré le fait que ce soit un fantome.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure qui décrit très bien le château et ses recoins, on perçoit parfaitement les lieux. En revanche, en ce qui concerne le personnage principal, Apollonie, je l'ai trouvé un peu trop superficielle. Elle parait au début forte et déterminée, mais dès qu'il s'agit d'Hector, elle devient fade et naïve.

L'action est bien là, il se passe pas mal de choses dans ce roman, et nous en apprenons plus sur Hector. Apollonie se voit prisonnière de ses sentiments envers lui, et en même temps se pose beaucoup de questions sur William, rentré au château après la Guerre, et qui est un homme imbu de sa personne, narcissique, pervers, et menteur. Apollonie refuse de lui faire confiance.

En parallèle, nous trouvons un petit semblant d'enquête, qui ajoute de l'action à la lecture et qui n'est pas désagréable. Pourtant, j'ai trouvé le côté fantastique un peu tiré par les cheveux à certains moments, et l'emploi de l'imparfait du subjonctif trop souvent, un peu trop pompeux. C'est dommage car sinon l'écriture est fluide. Mais ce roman ma semble trop en surface, il se lit bien mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.

La fin est un peu facile, j'aurais préféré un dénouement un peu moins « happy end », mais ça c'est moi, je n'aime pas forcément quand les romans se finissent bien 🙂