L'Education sentimentale est un livre long à lire. Parfois le lecteur se surprend à sauter quelques paragraphes pour aller plus rapidement d'un point à l'autre du roman. Pourtant, et c'est là tout le talent de
Flaubert, il est difficile de se décrocher de cette lecture.
Flaubert avait pour ambition d'écrire un roman sur rien, et il réussit superbement son défi, tout en suscitant l'intérêt du lecteur. On peut s'identifier à Frédéric désabusé du monde, mais le personnage devient vraiment agaçant lorsqu'il avorte tout ce qu'il entreprend, avant même de l'avoir entrepris. La plume de
Flaubert nous empêche de refermer tout bonnement le roman et nous pousse à continuer la lecture dans l'attente (vaine?) d'un sursaut d'action.
Par ailleurs, il s'agit là d'un témoignage précieux de la jeunesse aux ailes brisées d'après la Révolution française et de la société du XIXème siècle qui se cherche.
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