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Critique de Laurence64


Attention! La zone thriller de votre cerveau n'est pas connectée. Je répète. La zone thriller de votre cerveau n'est pas connectée.
Cornedouille! Je le lirai tout de même ce bouquin. Je vais bien finir par trouver un thriller qui enchantera mes synapses rétives, qui me procurera les émotions fortes promises, qui me fera baver comme un bébé parce que j'aurai oublié de déglutir.
Bon, ce ne sera pas les lieux sombres. Je n'ai pas bavé. Ce ne sera pas les lieux sombres même si ce livre est honnête. Mes dendrites doivent commencer à frémir. Je vais persévérer dans le genre (ma pile en attente est fournie). Quoi qu'il en soit, j'ai plus d'indulgence avec Gillian Flynn qu'avec Paul Cleave et son employé modèle et creux.

Même petite, malgré quelques orteils manquants, Libby Day a du corps. La crédibilité de la peste kleptomane et traumatisée est incontestable. Elle irradie de toute sa rouquinerie familiale. La rescapée trentenaire arpente les pages et on la suit. On se laisserait dérober un doigt pendant le tournage des feuilles sans rien y trouver à redire.
Par ailleurs, la faillite agricole leste les pages de dettes sans fin, de grincements de dents, d'alcool, de tensions. La crise des années 80 laboure les terres des Day mieux que les machines. Patty trime, Patty ne saurait inverser le mécanisme de l'endettement. Patty prise dans le paradoxe de posséder des terres qui ne peuvent nourrir ses enfants.

Mais, mais, mais…
J'ai été mordue à la page 221 par un acronyme anachronique. Croyez-moi, cela est douloureux! La bête est féroce. Oui, à la page 221 m'attendaient, tapies dans le message d'une Driondra délurée, les trois fatidiques lettres: LOL! le message est daté du 5/11/1984, bonnes gens. Or, en 1984, la toile servait aux matelas. le web attendait dans les limbes son jour de gloire. L'adolescent était attaché à des fils et n'imaginait pas qu'il aurait des prothèses auditives, tapoterait sur des claviers informatiques et taguerait les écrans avec des LOL et des MDR.
La morsure fut rude. J'ai boité longtemps avant de guérir et reprendre une lecture sereine. L'oeil restait aux aguets. Et l'oeil regarde Caïn comme chacun sait.

Le vilain Caïn avait pris les commandes. Il a toisé le fantomatique Lyle sorti d'un club plus douteux encore que les noces du satanisme et du heavy metal. le peu sympathique Caïn n'a pas vraiment cru en la personnalité du Ben prisonnier ni à l'enchaînement qui conduisit Libby chez plus désagréable qu'elle.
J'ai viré Caïn pour tenter d'apprécier ma lecture. Mais je ne suis que partiellement convaincue. Les séquelles de la morsure peut-être?

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