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EAN : 9782280411233
Harlequin (13/06/2018)
3.97/5   20 notes
Résumé :
Pour lui, elle est prête à franchir toutes les limites Plonger dans les esprits les plus sombres et les plus torturés, voilà le quotidien de Hazel. Criminologue passionnée, elle maîtrise parfaitement les risques de son métier et les règles à toujours respecter  : étudier, chercher, expliquer, mais, surtout, éviter toute implication émotionnelle. Pourtant, quand elle se retrouve face à Chris, le criminel auquel elle a consacré ces trois dernières années, rien ne se p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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L'alchimie entre un livre et son lecteur nait de cette fusion inconsciente entre le personnage et les mots. Une appropriation de l'héros au travers duquel tu vas vivre une aventure qui te laissera bouche bée ou pas d'ailleurs. Une communion parfaite entre le réel et l'irréel. Une osmose somme toute. C'est en premier lieu ce point ci qui va te permettre de dire si t'as adoré ou pas et ensuite viennent les petits détails qui donnent du relief au livre. du moins voici mon mode d'emploi, tel que je conçois cette rencontre intime avec un livre. Mon discours n'a rien de philosophique, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour amorcer mon billet sur cette dark romance qui chamboule tous les codes de la romance. Une dark romance qui s'allie avec ingéniosité à la psychologie. Celle qui met dans les cases les hommes et le femmes en rupture complète avec la société, qui ne perçoivent pas le mal et le bien. L'étiquette « serial killer » prend une dimension exponentielle tout au long des chapitres. Une immersion dérangeante et amorale surtout quand l'attraction, le désir et l'amour s'invitent. Une incompréhension asociale pour nos cerveaux d'anciens reptiliens (enfin plus de chimpanzé). Pourquoi ne pas reformater ces hommes détraqués dont le repentis ne fait pas parti de leur être. Psychopathe, narcissique, cette déchirure est bien survenue à un moment donné. le simple bonheur a bien dû un jour, côtoyer ces êtres indésirables. C'est cette théorie confortée par la thérapie cognitive que Hazel, criminologue passionnée, va tenter le tout pour le tout, pour lui Chris Ford, l'Etrangleur.


Hazel est une jeune femme qui ne rentre pas dans les cases érigées par la société. Borderline, elle vit, elle respire, elle dort, elle mange, crime quotidiennement, année après année. Ce n'est pas à proprement parler les scènes de crimes qui l'intéressent au plus haut point, mais plutôt ceux qui les perpétuent. Elle décortique tous leurs mots, leurs langages corporels, leurs manières, leurs réactions, leurs parcours, leurs enfances. Elle cherche des réponses dans leurs témoignages qui puissent les aider eux mais également elle. Hazel ne se sent pas à sa place dans la société. Elle redoute les assemblées, elle redoute son penchant pour les hommes, elle se redoute. Sa relation avec Matt, le presque directeur de la BAU (section FBI, profiler), va lui apporter un semblant de quiétude. Un semblant de vie normale. Mais le semblant, ce n'est pas elle. Pas elle toute entière. Son elle, grouille sous sa peau, coule dans son sang, se tapit dans un coin attendant le véritable Lui pour exprimer toute sa puissance. Lui, elle le traque depuis plus de trois ans. Trois ans à apprendre à le connaître, à définir ses failles, à le titiller pour qu'il sorte de l'ombre. A se l'imaginer, à le désirer enfin pris dans ses mailles. Elle le connaît par coeur, elle a dompté dans sa tête et ses rêves. Mais elle s'entendait certainement pas à Lui quand son dernier piège s'est renfermé sur l'Etrangleur. Lui, entravé, est une bête féroce de la nature. La nature et la vie qui lui ont donné un corps sculpté, un visage aux traits harmonieux, des yeux merveilleux et une chevelure chevaleresque aussi brune que les ténèbres. Lui, c'est la peur, la folie. Lui, c'est indéniable, une attraction puissante, soudaine et incompréhensible. Chris Ford a tout du prince charmant, sauf que ces mains ont déjà ôté la vie à dix sept femmes. Et si Chris était son sauveur ? Peut-elle passer sa vie de femme insipide dans les bras de Matt ? Un trio infernal au bord du gouffre prêt à les avaler. Un trio, où passion, coup bas, trahison, manipulation et mesquinerie vont les pousser dans leurs retranchements les plus sombres. Qui en sortira vainqueur ?


Dés le départ je me suis sentie mal à l'aise par rapport au personnage de Hazel. Tout respirait la contradiction. Ses actes, ses mots, ses réactions ne correspondaient pas au personnage que je pouvais pressentir. Beaucoup de chose clochaient et me déstabilisaient. Pour être honnête, je me suis dit « je patauge dans la semoule » et eu peur que tout le roman se déroule dans ce sens. Jusqu'au moment où je me suis posée cinq secondes et je me suis mise à revoir mon point de vue sur le début du roman : et si Mady Flynn jouait avec moi ? Et si elle essayait de me manipuler au travers de son personnage ? Et si toute cette angoisse que je ressent, ce malaise malsain et asphyxiant n'était en réalité, ce que l'auteur voulait que je sente. Et si je n'avais pas abordé l'histoire sous le bon angle ? Tout autant de questions qui m'ont torturée l'esprit pendant un temps pour enfin se résoudre d'elles même. Je suis venue vraiment à l'idée que Mady Flynn est la reine de la manigance psychologique. Une maitrise parfaite, un savoir qu'elle te fait profiter dans les nombreux détails. Une réflexion intense qui pousse tes limites de l'amoralité. Mady Flynn aime titiller le subconscient et repousser les frontières de la normalité. Elle t'égratigne, elle te refile les frisons, elle te pousse à croire que l'impossible n'est pas impossible. L'amour n'a pas de couleur, ni d'odeur. Il survient dans l'inattendu, dans l'incongru, dans le noir pour se révéler dans une splendeur suspicieuse et capricieuse. Elle joue avec les codes en leur donnant cette possibilité arbitrée par le bien et le mal. Elle farfouille, creuse et déniche l'improbable. Un conte de fée où le chevalier surgit des ténèbres pour sauver la demoiselle en détresse. Un preuve que l'amour peut prendre toutes les couleurs du monde.


J'ai été captivée par cette dark romance où la psychologie des personnages est l'élément central à toute cette histoire rocambolesque. Mady Flynn a su jouer avec tous les éléments en sa possession en leur insufflant une dynamique incroyable. Une histoire bouleversante, intrigante et splendide. J'ai frôle le coup de coeur. Comme à chaque fois que je croise le potentiel d'un auteur, je rechigne sur les petits détails de rien du tout comme cette fin qui est à mon goût tout à l'opposé à ce que je m'attendais. J'aurais voulu quelques égratignures de plus et quelques confrontations. Non pas un bain de sang, mais juste cette petite touche mélodramatique renforçant leurs liens indéniables.


Une dark romance explosive en tout point ! Félicitations à l'auteur pour son univers extrêmement dérangeant !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Hazel est consultante criminologue aux F.B.I. Elle aide à analyser les comportements psychique et psychologique des Serial-Killers. Mais en fait, elle est plus que cela. Elle a un don qu'elle cache à son entourage, collègues et même à son petit ami, Mark.

Un don inestimable qui l'aide à établir les profils de ces tueurs. Ses analyses finissent toujours par des arrestations. Elle lit en eux facilement. Elle ressent leurs émotions. Et partagent bien plus avec eux qu'elle ne veut s'avouer. Jusqu'à aujourd'hui, elle arrivait à ne pas succomber du mauvais côté de la barrière. À rationaliser et faire la part des choses. Mais l'étrangleur qui sévit en ce moment, accapare toutes ses pensées. Elle est obnubilée par ce tueur sans pitié. Jusqu'à son arrestation. Dès lors, la vie de Hazel a basculé.

Comment une spécialiste de comportements aguerrie a t-elle pu se laisser entraîner dans ce jeu du chat et de la souris ? Des entretiens avec les pires des psychopathes, elle en a dans les pieds. Sa réputation la précède. Un beau palmarès vu son âge.

Mais Hazel, se sentait presque démunie devant l'étrangleur en série. Il arrive à lire en elle mais lui, ne se laisse pas déchiffrer. Il joue avec elle, il la manipule. Et même en le sachant, elle le laisse faire. Ses visites au centre pénitencier ne sont pas que professionnelles. Elle en ressent le désir jusqu'au profond d'elle même.

Elle trouve en lui, un écho positif à ses états d'âmes. Il l'attire, il la subjugue. Elle a l'impression qui la connait plus qu'elle ne se connait elle-même.

Alors qu'elle doit suspendre tout contact avec lui, elle continuera ses visites jusqu'à ce qu'elle apprenne ce qui lui a échappé. C'est plus fort qu'elle.

Hazel joue un jeu dangereux. Et cela se pourrait bien être sa perte. Car il n'y a rien à attendre de ce tueur sans états d'âme. Sauf une chute éternelle dans les méandres de l'enfer. L'étrangleur est un manipulateur né. Il ne ressent aucune émotion sauf quand il utilise ses talents pour la perturber. Cela l'amuse d'avoir de l'ascendant sur elle. Se servant de mensonges et de sa pseudo apathie, il trifouille dans son esprit pour y semer la confusion. Hazel, folle de désir, a oublié qu'elle joue dans la cour des grands. Elle se sent perdue, dissociée de sa propre personnalité. Une qui se rend compte que son obsession est malsaine. Et l'autre qui ne demande qu'à y plonger et ne plus émerger. Elle navigue entre deux eaux, mais à tout moment, la balance risque de pencher du mauvais côté.

Et s'il y a un espoir pour le sauver de lui-même, elle est prête à jouer sa carrière et son badge auxquels elle tient comme à la prunelle de ses yeux ! Et s'elle a raison, quel avenir les attend ? L'étrangleur est condamné d'avoir tué 17 femmes, et il ne mérite ni rédemption ni pardon !

Tu es mon obscurité est une dark romance perturbante et que je peux targuer de provocante. Car elle fait fi de règles établies et sort des sentiers battus. Cette histoire est concentrée sur une protagoniste hors norme. Une héroïne qui vous laissera perplexes. Vous laissera dans un état d'hébétude. Mitigées. Soit vous allez l'adorer, soit vous la détesterez cordialement.

Une héroïne qui combattait le mal avec passion et pugnacité. Elle est arrivée à sortir le meilleur de ces sociopathes à qui elle a voué sa vie, mais en aucune fois n'a perdu le contrôle. Mais en cours de route, sa soif de justice pour les victimes, leurs proches s'est effritée. L'analyste a sombré du côté obscure.

L'auteur m'a scotchée devant autant d'hardiesse, par cette prise de risque. C'est vrai, que le thème abordé revient souvent dans la dark-romance. Mais là, l'auteur nous offre un inédit. Les ténèbres ont eu emprise sur la lumière et l'ont entraînée dans une chute libre sans espoir de retour.

Au début, je ne savais que penser. J'aime ou pas ? mais Mady Flynn a réussi à m'accrocher et m'embarquer dans cet univers où la logique n'a aucune prise. Sa protagoniste clé avait la vie devant elle. Elle avait tout pour vivre heureuse. Une belle carrière, un travail qu'elle adore, un amant et un fiancé que toutes les femmes convoitaient. Mais tout cela n'était qu'apparences. Hazel était une bombe à retardement. Solitaire, insomniaque. Et son apathie, même au service du bien, est une malédiction.

Vivre à temps plein, 24/24, 7/7 dans le cerveau de ces détraqués ne peut que pervertir et assombrir une âme même saine. Et saine, Hazel est loin de l'être. Elles est habitée par le mal contre lequel, elle ne cesse de lutter. Elle croit à la rédemption et malgré ce qu'on pourrait penser d'elle, c'est une femme qui va au bout de ses idées et ne se laisse pas distraire en route. L'auteur a su nous projeter dans son âme et nous faire ressentir sa confusion, sa perversité, ses incohérences, ses faiblesses et sa fragilité. Et oui, Hazel arrive à donner le change, mais sous ses airs de dur et affirmés, elle est bouffée par les émotions diffusées par ses patients, par le doute, les incertitudes et le manque de confiance en soi. Ce qui fait d'elle un personnage complexe et pleins de contrastes. L'auteur nous laisse dans un malaise et fébrilité constante tout le long des pages. Pas facile de reprendre son souffle quand on a une personnalité instable qui peut aller d'un extrême à l'autre. Irrémédiablement imprévisible.

Si je vous dis que j'ai eu du mal avec le dénouement que j'attendais juste et approprié. Ce serait un euphémisme. Mais encore là, l'auteur ne m'a pas laissé le choix. Je salue son courage de croire à la réhabilitation et à la rédemption et l'assumer au risque d'horripiler ses lecteurs. Mais ne dit-on pas que l'audace est taxée de folie. Je confirme cet adage car l'auteur en plus du talent, elle a un grain de folie très addictif. Chapeau !
Mya
Lien : https://lesetoilesdesbibliot..
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Attirée par le danger… C'est exactement ce qui va arriver à Hazel Carter. Criminologue, Hazel est consultante pour le FBI. Elle travaille en étroite collaboration avec son petit ami, Matt, au sein du département des sciences du comportement. Son fiancé est même pressenti pour être le prochain chef de ce département. Bien qu'autodidacte, Hazel est une vraie spécialiste, capable d'établir le profil psychologique de beaucoup de criminels et en particulier celui de tueurs en séries. Elle n'a de cesse de rencontrer différents assassins afin de comprendre comment ils pensent, comment ils fonctionnent et ainsi peut-être empêcher de nouveaux monstres de voir le jour. Pour elle tout n'est pas tout noir ou tout blanc, la limite entre le bien et le mal est ténue, l'un ne va pas sans l'autre et ce pourrait être la clé pour décrypter ces hommes. Passionnée et forte d'une sorte de don qui lui permet de se « projeter » dans l'esprit des criminels , elle est convaincue du bien fondé de sa démarche.

du moins jusqu'à l'Etrangleur… Insaisissable, il bouscule toutes ses certitudes. Il devient pour elle une véritable obsession et la très fine frontière entre le bien et le mal se brise lors de l'arrestation de l'Etrangleur. Elle rencontre alors l'homme derrière le tueur, son obsession se mue en fascination. Il la trouble et l'attire alors même qu'il incarne tout ce qu'elle doit combattre. Cette mise hors d'état de nuire devrait être l'aboutissement de ce pour quoi elle travaille, de ce pour quoi elle vit. Pourtant quelque chose la bloque et elle ne parvient plus à appréhender les choses comme avant. Elle doute d'elle-même, de ses capacités et sa relation avec Matt en pâti. Hazel qui n'avait jusque là jamais été ni amoureuse ni même en couple, se retrouve tiraillée entre ces deux hommes que vraiment tout oppose.

Matt est fou d'elle, Chris risque de la rendre folle. Matt est prêt à toutes les concessions pour bâtir une relation stable avec elle, Chris est un psychopathe qui pourrait très bien la manipuler et faire d'Hazel sa dernière victime. Mais souvenez-vous que tout n'est ni blanc ni noir… et accrochez-vous à votre siège!

Mon ressenti est ambigu… Entendons-nous bien j'ai adoré ma lecture! Pourtant l'impression qui prédomine c'est l'ambivalence. Je vous avoue avoir maudit l'auteure! Elle a réussi à me faire entrer dans la tête d'Hazel et m'a fait ressentir la même chose qu'elle. J'ai été attirée et subjuguée par Chris alors que bon sang… c'est un tueur en série, l'Etrangleur qui a assassiné bon nombre de femmes! Ce n'est pas un simple bad boy qui a quelque squelettes dans son placard, c'est un monstre, enfin, c'est comme ça que tout le monde le perçoit… Mais je n'ai pas pu le considérer comme tel et pour le coup je me pose des questions sur ma santé mentale! Merci Mady Flynn! J'ai été troublée car l'auteure m'a fait éprouver une empathie et une compassion impossible, une fascination malvenue.

Pour moi c'est une romance très peu commune où j'ai sans cesse flirté avec le malaise, ce qui m'a beaucoup plu. le coté psychologique y est pour beaucoup d'ailleurs. J'ai bien senti la passion que le sujet suscite chez l'auteure et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle sait la partager. J'ai également beaucoup appris. Je n'ai pas pu lire le roman d'une traite, il me fallait constamment faire mes propres recherches.

L'écriture est fluide et très prenante, l'intrigue est riche en émotions et en rebondissements. En bref, un récit inclassable qui m'a conquise. Team#Chris ou Team#Matt, à vous de choisir. Pour l'heure j'ai simplement hâte de me plonger dans la suite pour enfin savoir comment tout ceci va bien pouvoir se finir!
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Je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Bien que la saga comporte encore deux autres tomes que je possède déjà, je ne vais pas poursuivre cette trilogie.

Hazel est criminologue et elle est obsédée par un tueur en série surnommé l'Étrangleur. Elle travaille en collaboration avec le FBI sur cette affaire et partage la vie de Matt, un haut gradé du bureau. Lorsque qu'enfin le criminel est attrapé, Hazel va avoir tout le loisir de pouvoir étudier la psyché de celui qui la hante depuis qu'elle a commencé à le traquer il y a trois ans. Sa santé mentale déjà bancale va être mise à rude épreuve lorsqu'elle comprend que l'homme derrière l'Étrangleur l'attire d'une manière déraisonnable.

Bien que l'on puisse questionner la possibilité de tomber amoureuse d'un tueur (de femme) en série, ce n'est pas cet aspect-là qui me rend impossible la suite de la saga.

Le problème principal de ma lecture fut le personnage principal féminin. Inconstante, égoïste, je n'ai pas du tout accroché avec Hazel, et de fait comme il n'y a qu'un seul point de vue narratif dans ce premier tome, j'étais coincée avec elle. J'ai d'abord cru à une prouesse d'écriture : le malaise de Hazel par rapport à sa situation me contaminait-il, moi, lectrice ? Mais au fil des pages, j'ai compris que mon malaise venait d'elle directement. C'est un personnage toxique. La relation qu'elle entretient avec Matt m'apparaît très malsaine, elle essaie de se persuader qu'elle a des sentiments amoureux pour lui quand en fait le pauvre m'sieur n'est qu'une roue de secours puisque son fantasme criminel est en prison. Elle répète sans cesse qu'elle l'apprécie vraiment, mais, désolée pour la simplification extrême de ma pensée : actes > paroles. Je n'aime pas du tout le schéma du triangle amoureux, je ne m'y attendais pas et je l'ai trouvé maladroit. Ses justifications me mettent mal à l'aise. C'est dommage, car j'ai apprécié à la fois Chris et Matt, je vais me contenter de regarder des chroniques sur les tomes suivants pour savoir comment ils évoluent.

Les quelques points intéressants du roman proviennent des ressources utilisées par l'auteur pour construire son roman. En effet, je ne me suis jamais particulièrement intéressée aux tueurs en série, mais j'ai appris ici quelques éléments historiques et des notions de psychologie qui y sont appliquées. Pas de quoi tenir une conversation scientifique, certes, mais tout de même, cela a porté à ma connaissance des termes spécifiques que j'ignorais. J'ai également apprécié la bibliographie dont elle s'est servi en fin d'ouvrage.
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Je ne m'attendais pas à ce que propose l'auteure dans cette histoire. Ici point d'avertissement comme je le fais quand je chronique une Dark Romance, car il n'y a pas de violences à proprement parlé et si le livre est sombre car il aborde des thèmes forts et percutants à travers cette histoire, il n'est pas vraiment une Dark Romance comme je la définis.

Hazel travaille en tant que consultante avec le FBI, elle exerce en tant qu'experte en criminologie auprès des profilers qui mènent l'enquête pour trouver les tueurs en série. C'est ce que l'on pourrait appeler une passionnée : elle est fascinée par la psychologie depuis qu'elle est toute jeune, dévorant des bouquins à ce sujet alors qu'elle n'est qu'une jeune ado. Depuis elle n'a jamais cessé de s'y intéresser et elle est d'une aide précieuse pour le FBI, en dehors de cette collaboration, elle passe son temps à interviewer les criminels qui sont incarcérés, pour dire à quel point sa vie est régie selon cette passion. Passion étrange et un peu malsaine car elle l'accapare plus que de raisons, c'est une fascination morbide, un sujet passionnant mais qui vous prend aux tripes.

Elle a une "relation" assez suivie avec Matt, un profiler qui va bientôt être à la tête de la section criminelle, avec qui elle travaille. Matt est intelligent, beau et sacrément amoureux d'elle, depuis des mois qu'ils se côtoient, il est d'une patience à toute épreuve et accepte ses travers sans sourciller, un parti parfait. Leur entente sexuelle fonctionne bien et le fait qu'ils soient tous deux du même milieu, leur permet de continuer à vivre comme ils l'entendent sans que cela complique leur histoire. Hazel est plutôt volage, sans sentiments, sans prise de risques, elle ne sait pas ce que c'est d'aimer. Ils travaillent tous deux actuellement sur l'enquête pour trouver l'Etrangleur, qui compte à son actif, dix-sept victimes. C'est cette affaire qui va alors tout changer pour Hazel, son implication va aller au delà de ce qu'elle a donné d'elle dans les autres affaires dont elle s'est occupée.

Nous allons alors pouvoir cotoyer l'Etrangleur, qu'elle va aider à arrêter. Cet homme est fascinant, comme Ted Bundy, il a du charme, c'est sa première arme et la première cause de ses meurtres. Ce type de personnages ont quelques choses qui attirent, les tueurs en série sont souvent très intelligents et leurs mécanismes de pensées sont passionnants à découvrir. Cet homme a pour lui quelque chose en plus, ce plus va d'autant plus attirer Hazel qui va adopter une autre identité pour le suivre et le comprendre. Lui, c'est Chris, un tueur, il a son processus pour mettre fin à la vie de toutes ces femmes et nous allons étudier par le biais de Hazel, sa façon de procéder. L'introspection de la vie de Chris depuis son éducation jusqu'au monde adulte est subjuguant. La fascination qu'elle éprouve pour lui est compréhensible, cet homme a tout pour séduire. C'est très déstabilisant de se retrouver face à un homme qui est le mal incarné et qui pourtant semble si "bon" dans sa façon d'être et avec ce physique plus que séduisant.

C'est ainsi que Hazel se retrouve à cotoyer deux hommes : le bien avec Matt, si aimant, présent et parfait ! et le mal avec Chris, attrayant, dangereux et qui a cette ascendance paralysante. La jeune femme est excitée par le danger, cela est indéniable, elle n'aime pas la simplicité des rapports, elle aime d'ailleurs les rapports de force. Ce sont deux personnalités qui s'affrontent : celle qui est attirée par le bien, contre celle attirée par le mal et elle est dans l'incapacité de choisir entre les deux. Doit-elle écouter la raison, quand Matt semble prêt à s'engager mais aussi à l'accepter telle qu'elle est, avec ses défauts, ses démons et ses peurs ? Ou doit-elle céder à ce magnétisme qu'exerce Chris sur elle ? Tout comme elle, je me suis demandée quelle solution serait la meilleure, tout en sachant que l'une s'imposait par rapport à l'autre. Ils forment un triangle amoureux très intéressant, qui apporte du piquant à la personnalité de Hazel, qui se cherche encore dans ses hésitations et ses décisions qu'elle n'arrive pas à prendre.

C'est un roman passionnant, l'auteure maitrise le sujet et le milieu qu'elle évoque et cela rend cette lecture tellement fascinante. Son roman est à la hauteur de ses séries tv qui vous mettent mal à l'aise tellement elles paraissent être le reflet de la réalité. le mal est bien présent et il est fier de l'être. Elle a su proposer des personnages aux caractéristiques psychologiques parfaitement bien développées. La narration est unique, du point de vue de Hazel mais à travers son personnage, qui est à elle-seule plus qu'intéressante, nous allons explorer les autres personnages. de tueurs en série en profilers, nous découvrons de multiples personnalités et aussi bien des aspects des enquêtes qui sont menées contre les tueurs en série.

Un très bon roman captivant, tout du long, on est tenu en haleine, tout du long on se demande comment cela va finir. Il y a plusieurs scénarios possibles et j'étais prête à tous les accepter, car l'auteure a su nous conditionner pour nous proposer sa vision des choses, qui n'est pas forcément celle de tous, mais cela fonctionne très bien.
Lien : http://www.livresavie.com/tu..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Bien que je n’aie rencontré que très peu de femmes criminelles en série, je ne me suis reconnue dans aucune d’elles.
Je ne cherche pas à m’identifier aux serial killers, mais parfois je me sens liée à certains hommes au travers de leur discours. C’est la recherche constante de rationalité dans leurs actes qui me différencie d’eux, qui me place dans le camp du bien. Je sais que pour eux, la mort n’a pas de sens, ils se contentent de la donner, mais lorsque nous étudions les crimes, un modèle émerge toujours, c’est la base même du profilage.
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Cet homme ressemble à votre voisin ou ce type que vous croisez au supermarché. Ça me rappelle cette phrase du « Lady Killer », le célèbre Ted Bundy : « Nous, les tueurs en série, nous sommes vos pères, vos fils. Nous sommes partout. »
Selon lui, c’est la pornographie qui est à blâmer. Elle serait comme un élément déclencheur permettant la naissance des fantasmes les plus fous. Nombre de mes confrères sont d’accord avec cette théorie, qui est ni plus ni moins qu’une base freudienne. Je trouve personnellement cette excuse un peu facile.
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Nombreux sont ceux qui pensent que je cherche une revanche sur le passé, mais je n’ai aucune blessure à guérir. Je n’ai subi aucun traumatisme durant l’enfance, et je ne suis pas non plus séduite par le côté démoniaque de ces hommes que je poursuis.
C’est réellement une passion pour l’esprit humain et non une fascination pour ceux qui ôtent la vie à des centaines d’innocents. Je ne les aime pas, je ne les admire pas, je ne les envie pas.
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J’ai une aversion pour tout ce qui est banal et affreusement routinier. Comme une soirée entre collègues qui s’éternise, et même lorsque ceux-ci se trouvent être des profilers du FBI. Ou comme traîner au lit avec l’homme pressenti pour devenir le nouveau chef de la BAU : le bureau des analyses du comportement.
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La science criminelle a placé le coupable au centre des préoccupations des criminologues, psychiatres, psychologues et sociologues. Je ne fais partie d’aucun de ces groupes. Ni profiler ni psychiatre, je suis une autodidacte de vingt-sept ans qui travaille souvent pour le FBI en tant que consultante.
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