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Critique de artemisfowlux
Tobie Lolness je l'avais lu il y a longtemps, au moins 10 ans, ce qui fait pas mal à ma petite échelle. J'en gardais un souvenir diffus, je savais que j'avais beaucoup aimé, je me souvenais vaguement de son héros, de la présence d'insectes divers et variés mais pour le reste, néant.. Je suis tombé dessus il y a quelques jours, la couverture m'a tapé dans l'oeil (très important la couverture), et malgré mes craintes, la peur d'être déçu (je relis très rarement un livre déjà lu), la magie a opéré à nouveau.
J'ai été happé par l'histoire de Tobie, content de retrouver son univers, de retourner visiter les Basses-Branches et les crêpes au miel d'Isha Lee. Ce qui m'a plu, c'est qu'en plus d'un héros intéressant, l'auteur nous livre un personnage féminin, Elisha Lee, qui est bien construit, impertinent, courageux, avec un sacré caractère et beaucoup d'humour, pas une simple potiche et ça, ça fait drôlement plaisir !
Je pense que c'est un livre qui peut sans problème s'adapter à différents publics, chacun y trouvera son compte. Que ça soit pour la partie roman initiatique, le côté aventure et exploration d'un monde nouveau qui m'avait plu étant petit. Mais aussi pour les problématiques très actuelles soulevées par Timothée de Fombelle : l'écologie, la question des avancées scientifiques et techniques et de leurs dérives (avec l'invention de Sim Lolness et l'usage que Jo Mitch veut en faire), l'exploitation à outrance des ressources et des environnements. Ou encore des questions plus larges sur notre modèle de société : le capitalisme à la Jo Mitch qui tue l'arbre à petit feu, le racisme anti-Pelés leur chasse et leur stigmatisation à cause de leur différence (ça ne vous rappelle rien ?), ainsi qu'une montée de l'autoritarisme, une militarisation de la société, le contrôle (emprisonnement soyons clairs) des intellectuels et des savants et la dissolution du Conseil de l'arbre au profit de dirigeants entrepreneurs aux jolis noms (Comités de voisinage, Grand voisin) cachant des intérêts économiques forts. Outre que cela révolte dans le contexte du livre, si on lève les yeux et que l'on regarde un tout petit peu autour de nous, la France de 2019, on peut quand même faire quelques parallèles, et ça fait froid dans le dos .. Adieu la jeunesse candide ! C'est ce côté qui m'a le plus parlé lors de cette lecture, j'ai été étonné de retrouver tout cela dans un livre estampillé « jeunesse » et qui date de 2006, visionnaire Mr de Fombelle ?
Tout ça pour dire, relisez vos coups de coeurs (de) jeunesse, vous serez surpris. Et puis moi je vais lire la suite, bonne lecture !
J'ai été happé par l'histoire de Tobie, content de retrouver son univers, de retourner visiter les Basses-Branches et les crêpes au miel d'Isha Lee. Ce qui m'a plu, c'est qu'en plus d'un héros intéressant, l'auteur nous livre un personnage féminin, Elisha Lee, qui est bien construit, impertinent, courageux, avec un sacré caractère et beaucoup d'humour, pas une simple potiche et ça, ça fait drôlement plaisir !
Je pense que c'est un livre qui peut sans problème s'adapter à différents publics, chacun y trouvera son compte. Que ça soit pour la partie roman initiatique, le côté aventure et exploration d'un monde nouveau qui m'avait plu étant petit. Mais aussi pour les problématiques très actuelles soulevées par Timothée de Fombelle : l'écologie, la question des avancées scientifiques et techniques et de leurs dérives (avec l'invention de Sim Lolness et l'usage que Jo Mitch veut en faire), l'exploitation à outrance des ressources et des environnements. Ou encore des questions plus larges sur notre modèle de société : le capitalisme à la Jo Mitch qui tue l'arbre à petit feu, le racisme anti-Pelés leur chasse et leur stigmatisation à cause de leur différence (ça ne vous rappelle rien ?), ainsi qu'une montée de l'autoritarisme, une militarisation de la société, le contrôle (emprisonnement soyons clairs) des intellectuels et des savants et la dissolution du Conseil de l'arbre au profit de dirigeants entrepreneurs aux jolis noms (Comités de voisinage, Grand voisin) cachant des intérêts économiques forts. Outre que cela révolte dans le contexte du livre, si on lève les yeux et que l'on regarde un tout petit peu autour de nous, la France de 2019, on peut quand même faire quelques parallèles, et ça fait froid dans le dos .. Adieu la jeunesse candide ! C'est ce côté qui m'a le plus parlé lors de cette lecture, j'ai été étonné de retrouver tout cela dans un livre estampillé « jeunesse » et qui date de 2006, visionnaire Mr de Fombelle ?
Tout ça pour dire, relisez vos coups de coeurs (de) jeunesse, vous serez surpris. Et puis moi je vais lire la suite, bonne lecture !
