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Critique de GoodBooksGoodFriends


Dernier Pulitzer de l'année.
Contre toute attente, je n'ai pas encore failli et je parviens (parfois difficilement je le concède) à en lire un par mois. 🥳

Bienvenue dans l'esprit hautement agité de Frank Bascombe, la quarantaine, divorcé, deux enfants, ex-agent sportif, ex-écrivain, actuellement agent immobilier et associé dans une buvette (le mythe américain de l'homme qui peut se réinventer mille fois plus une). En cette veille de week-end de fête nationale, Frank s'apprête à aller chercher son fils pour passer avec lui quelques jours ; l'occasion de discuter "d'homme à homme" avec cet adolescent qui manifeste quelques problèmes de comportement et que sa mère remariée parvient difficilement à contenir.

Au travers de trois relations, et via de multiples coups de fil, discussions à bâtons rompus et autres échanges de points de vue, Frank expose sa vision de la vie (la "Période d'Existence", comme il l'appelle). Il la dissèque, l'analyse, et parfois la remet en question.
1/ Son fils Paul (tel père, tel fils, en termes de cerveau qui turbine) le renvoie à sa vision de la famille, de l'éducation, et, sujet plus épineux, à sa responsabilité en tant que père.
2/ Sally, l'amie qu'il "voit" mais sans donner de nom ni de statut à leur relation, va le pousser à s'interroger sur sa vie amoureuse.
3/ Les Markham, un couple de clients difficiles (mais personnages plutôt savoureux), vont cristalliser les réflexions au sujet de sa vie professionnelle.

C'est une peinture pointue et réaliste d'une Amérique de la fin des années 80, telle que peut l'envisager "un progressiste classique (et peut-être foireux)". Et je ne suis pas surprise qu'il ait obtenu le Prix Pulitzer 1996.
J'ai apprécié à la fois les personnages et le style très travaillé. C'est parfois triste et désabusé certes, mais c'est aussi ce qui m'a plu ici, allié aux petites touches d'espoir qui se dégagent çà et là.
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