AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Derfuchs


Lors d'une escapade au Cap d'Agde, le soir, en recherche de sexe, d'échange, chez les naturistes, à l'heure où les maîtres-nageurs sauveteurs ont fichu le camp et libéré la plage, celle que l'on nomme « la baie des cochons », André découvre Emma nue, morte.
Emma c'est la compagne de son copain, Luc Dallier, lequel a invité André à venir passer quelques jours de vacances chez lui, au château, à Béziers. Luc est « pinardier » ou, du moins, ce qu'il en reste. Les terres, le vignoble, sont, pour partie, vendus, le château est moribond, vétuste, plus de meubles ou presque. Mais, Luc tient bon, il ne vendra pas le château, au grand dam de son fils qui a un perpétuel besoin d'argent pour sa drogue.
Considérant qu'il est le principal suspect du meurtre d'Emma, André qui, après sa découverte, a prévenu les gendarmes et devant leur manque de moyen à mener l'enquête, fait appel à un ancien ennemi, au bon vieux temps, Clovis, qui demeure dans le coin, afin de tenter de trouver celui qui a tué Emma.
Les deux faux amis, en fait réunis l'espace d'une enquête, entrent dans une danse dont ils ne maitrisent ni cadence, ni tempo. Ils tentent bien d'essayer de découvrir qui aurait pu tuer Emma, uniquement pour disculper André, mais ils n'ont pas le souffle assez puissant pour y arriver.
L'auteur n'a de cesse de les réduire à une paire de deux vieux impuissants devant l'ampleur de la tâche et surtout face à un ennemi surpuissant et aux moyens humains et financiers considérables.
Ce constat, répétitif, lié à un âge, qui n'est pourtant pas canonique, freine plus qu'il n'aide la lecture du livre. Vrai, s'ils sont incapables alors on en prend d'autres et on n'écrit pas un bouquin basé sur des soi-disant héros qui ne sont que de la pacotille. C'est usant de ne lire que l'incapacité de l'un, l'âge de l'autre, le temps qui passe et qui n'aide pas, etc. etc. D'autant que le résultat est à l'avenant des bonhommes : nul !
Alors, il serait faux d'écrire que tout est à jeter aux chiens, non, il y a de la matière et, de temps en temps, des passages intéressants, notamment sur le patrimoine français et ce qu'il devient, comment il est acquis, par qui et avec quel argent ? A noter que la véritable enquête est là, bien plus qu'un furtif échange sexuel ou tentative d'échange.
Forma, l'auteur a du vocabulaire et sait tourner une phrase, de l' humour aussi, ce qui fait que, par certains côtés, le livre est agréable à lire.
Au début je ne suis pas entré dans cette histoire et il m'a fallu un nombre important de pages, environ 100, pour être en adéquation avec le fil de l'intrigue.
Mais globalement et ne serait-ce que par le dénouement, entre parenthèses, le résultat est décevant, enfin, pour moi !
Je remercie Babelio pour cette masse critique et les éditions « La bête noire » de m'avoir fait parvenir ce livre.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}