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EAN : 9782221203231
384 pages
Robert Laffont (22/08/2019)
3.04/5   53 notes
Résumé :
Ils ont passé l'âge... Si ce n'est de faire justice eux-mêmes. Clovis le facho et André le gaucho. Deux frères ennemis à la longue histoire de coups tordus. Le soir tombe sur Le Cap d'Agde. André, la soixantaine, s'aventure dans les dunes des échangistes. Bientôt, il aperçoit l'objet de ses fantasmes : une belle femme nue allongée sur le sable. Il s'approche. Son désir s'éteint aussitôt : la belle est morte, assassinée. Craignant de devenir le suspect n° 1, André ap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Une femme nue est retrouvée étouffée dans la dune de la " baie des cochons", le coin nature le plus torride du village libertin du cap d'Agde
L'intrigue est confuse, mal ficelée, ennuyeuse et le coupable évident!
c'est un mauvais polar!
Mais une très bonne comédie sociale.
En effet, les trois protagonistes principaux sont très caricaturaux. André, 68 ans, vieille gauche prolétarienne, adepte du "coup de poing", Clovis, ex OAS , Facho première classe, pas un tendre non plus, vont mener l'enquête ensemble tout en s'insultant sans arrêt.Mais, derrière leur antipathie apparente, exsude une amitié que leurs engagements passés ne peut admettre.
Ils sont aidés par une jeune femme , personnage terne et insignifiant pendant l'année mais qui, l'été venu, se transforme en nymphomane XXL
Mais, il y a un quatrième personnage important: celui ci est réel , banal, il a écouté religieusement Salomon , il met son masque quand on lui dit et l'enlève dés que personne ne le surveille , il envoie papy et mamie manger la moitié de la bûche de noël dans la cuisine , il se tient à un mètre de son voisin quand il va chercher son pain, mais fait du collé-serré dans le bus, il accepte de gagner 80% de son salaire, de ne pas travailler, d'emprunter à tout va.
ce personnage, c'est nous !

Sommes nous vraiment surs d'être plus responsable , plus raisonnable que les trois hurluberlus de ce roman?

Je ne sais pas, je ne sais plus, j'irai bien noyer mes doutes dans un bistrot mais .........
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« Coup de vieux »,un joli titre, une couv' réussie, une 4ème de couv' qui donne envie.
Les Éditions Laffont continuent leur beau boulot éditorial avec la Bête Noire. Je les remercie pour leur envoi à l'occasion de cette opération Masse Critique .
Amateur de polar classique, passe ton chemin. On a bien ici une enquête qui mêle blanchiment d'argent, magouilles immobilières et caïds de la drogue, tout ça sur fond de libertinage au Cap d'Agde. On a bien un cadavre, des pistes et des fausses pistes, des gentils et des méchants, des victimes et des coupables... Mais tout ça nage dans un irrespect total des cadres habituels. Si tu attends de l'action à chaque page, des poursuites endiablées, des coups de feu dans la nuit, tu vas être déçu. Ici on est plutôt sur un rythme diesel...
Dommage ? Que nenni !!
Papi Gaucho et Papi Facho forme un duo improbable terriblement efficace. Je ne parle pas ici de l'efficacité de leur enquête, l'ancien gros bras qui fait des piges pour Libé et l'ex OAS qui n'a pas pardonné à De Gaulle sont plutôt dépassé par les événements... Mais je me suis régalé à suivre les deux casse-pieds, leurs fêlures, leurs désaccords, leur amitié qu'ils n'avoueront jamais. Comme en plus, Dominique Forma a un réel talent pour donner une épaisseur à ses personnages secondaires... On y croit.
L'intrigue est un brin tordue, on arrive à destination après de nombreux détours, mais là n'est pas l'essentiel. le style est efficace, plutôt direct, souvent drôle. le discours est cynique, désabusé, à la limite de la caricature mais ça fait mouche.
Au delà du récit, il reste une réflexion sur le vieillissement, les dégâts du temps sur les corps, sur les âmes, un léger souffle de nostalgie... J'aime.
Je ne connaissais pas Dominique Forma mais son « Hollywood zéro » me fait déjà de l'oeil. Encore une Masse Critique qui tombe bien. Merci Babelio.
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Voilà un roman policier atypique, dans lequel l'enquête compte en réalité moins que de savoir comment chaque personnage va – ou non – parvenir à tirer son épingle du jeu. Et il n'y en a pas vraiment un pour rattraper l'autre : l'ex-mao qui arpente les dunes à la recherche de femmes qui s'offrent au premier venu, le vieux raciste aigri, la jeune femme qui, chaque été, offre aux inconnus son corps pour faire le plein de sensations pour l'année, le rejeton de bonne famille qui espère juste pouvoir continuer à se fournir en cocaïne, l'agent immobilier prêt à fermer les yeux pour un bon paquet de billets… D'ailleurs, à la fin, l'enquête est davantage dissoute que résolue, mais ce n'est pas l'essentiel

Dominique Forma semble prendre un malin plaisir à explorer les zones d'ombre de chacun d'entre eux, à mettre en évidence les lignes de faille, à souligner les cassures intimes. le tout dans un monde désenchanté, individualiste, gouverné par l'argent et le sexe. Il n'y a plus de place pour les convictions ou les idéaux, semble-t-il nous dire.

On sent d'ailleurs comme une nostalgie de ces années 70 où les manifestations pouvaient être violentes. Ainsi, lorsqu'il écrit, pages 139 et 140 :

« Milke se considère comme un homme qui ne plie pas. Pas souvent. Et s'il n'en reste qu'un, il voudrait être celui-là. Loin de ces jeunes manifestants qui pleurnichent, vidéos en HD sur leur smartphone à l'appui, parce qu'ils ont reçu un coup de matraque dans les pattes ou une lacrymo. Ces soutiens de la révolutionviendront bientôt manifester accompagnés de l'avocat de papa. »

Et c'est d'ailleurs autour de cette droiture, de ce « sens de l'honneur » que les deux retraités vont se retrouver, eux qui peinent à comprendre ces nouvelles générations qui leur paraissent si creuses, si superficielles, et, au final, assez peu compréhensibles. Mieux un bon ennemi qu'un ami fade, en quelque sorte… « Nous étions faits pour nous détester, et nous l'avons bien fait », semblent-ils se dire avec une certaine fierté.

Ce livre se lit très bien : c'est fluide, on sourit autant qu'on grince des dents avec ces personnages tellement faillibles, faillis, faibles. Si je devais émettre un bémol, ce serait effectivement sur le choix – que je crois délibéré – de faire vraiment passer l'intrigue policière au deuxième plan – : certes, les pièces du puzzle se mettent en place progressivement, mais simplement parce qu'elles nous sont racontées par les différents personnages, pas tant sous l'effet de leurs « investigations ».

Il faut préciser que l'ensemble est assez trash, depuis la scène d'entrée, exploration de la Baie des cochons, puis autour du personnage d'Alexe, dont Clovis, son voisin, nous dit au sujet de la première fois qu'il l'a vue : « … elle sortait d'une voiture quasiment nue cette fois-là, hilare et souillée. Truie, profanée et superbe à la fois ».
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Nouvelle parution chez La Bête Noire, un vrai plaisir à découvrir avec des personnages aussi attachants que chiants...

Voilà un titre plutôt étonnant, dans cette collection. Je me suis posée pas mal de questions avant de le commencer, surtout que je l'ai fait sans avoir lu la quatrième de couverture ou lu aucun avis. Je me réservais la possibilité d'une immersion totale… Et je n'ai pas été déçue.

Ce n'est pas l'enquête en elle-même que je retiendrais, mais bien la construction que l'auteur a faite autour de ses personnages. Et là chapeau bas, car ils sont drôlement bien construits.

J'ai eu du mal à entrer dans le livre, j'ai été assez déstabilisée (voir mon article premières lignes) par la plume de l'auteur et le début de l'intrigue. En fin de compte, j'ai réussi à trouver mon rythme de lecture et là quel plaisir !

C'est parfois crue, osée, avec des réparties tellement cinglantes que les personnages en deviennent attachants, malgré leur foutu caractère qui donne envie de les étrangler tout en les serrant dans nos bras. Enfin pas trop quand même…

D'un côté, on a Clovis, militant de l'Algérie française, raciste et râleur, soixante-dix ans et amoureux de sa voisine libertine et adepte des soirées dans la baie des Cochons.

De l'autre côté, André, fervent gauchiste, ne reculant pas devant toute nouvelle expérience qui ferait battre son palpitant… Enfin surtout celles qui réveilleraient son entre-jambe…

Tout les oppose et pourtant ils vont avoir à coeur de trouver l'assassin d'une femme retrouvée nue et morte dans les dunes de la baie des cochons.

Les répliques cinglantes, éveillent les sens, et donnent autant de plaisir au lecteur qu'aux personnages. La plume de l'auteur use d'un balancier jubilatoire dans les répliques sur l'opposition qui les caractérise, accentuant leur différence, tout en les rapprochant. Chacun accentuant la caricature de son double et de ses pensées.

Avec le cynisme qui sied à leur gouaille, et l'accent parfois chantant qui s'en dégage, le lecteur a le sourire, et visualise bien les scènes. L'auteur a pris le temps de camper ses personnages dans un décor peur probable, le soleil, les plages nudistes du Cap d'Agde, mais rien n'est vulgaire, bien au contraire, on se plait à trouver normal qu'André veuille s'éclater et libérer sa libido…

C'est cynique et jubilatoire en même temps. La vieillesse a ça de bon, que l'on ne prend plus de gants et c'est tout le suc de ce bouquin.


Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Lors d'une escapade au Cap d'Agde, le soir, en recherche de sexe, d'échange, chez les naturistes, à l'heure où les maîtres-nageurs sauveteurs ont fichu le camp et libéré la plage, celle que l'on nomme « la baie des cochons », André découvre Emma nue, morte.
Emma c'est la compagne de son copain, Luc Dallier, lequel a invité André à venir passer quelques jours de vacances chez lui, au château, à Béziers. Luc est « pinardier » ou, du moins, ce qu'il en reste. Les terres, le vignoble, sont, pour partie, vendus, le château est moribond, vétuste, plus de meubles ou presque. Mais, Luc tient bon, il ne vendra pas le château, au grand dam de son fils qui a un perpétuel besoin d'argent pour sa drogue.
Considérant qu'il est le principal suspect du meurtre d'Emma, André qui, après sa découverte, a prévenu les gendarmes et devant leur manque de moyen à mener l'enquête, fait appel à un ancien ennemi, au bon vieux temps, Clovis, qui demeure dans le coin, afin de tenter de trouver celui qui a tué Emma.
Les deux faux amis, en fait réunis l'espace d'une enquête, entrent dans une danse dont ils ne maitrisent ni cadence, ni tempo. Ils tentent bien d'essayer de découvrir qui aurait pu tuer Emma, uniquement pour disculper André, mais ils n'ont pas le souffle assez puissant pour y arriver.
L'auteur n'a de cesse de les réduire à une paire de deux vieux impuissants devant l'ampleur de la tâche et surtout face à un ennemi surpuissant et aux moyens humains et financiers considérables.
Ce constat, répétitif, lié à un âge, qui n'est pourtant pas canonique, freine plus qu'il n'aide la lecture du livre. Vrai, s'ils sont incapables alors on en prend d'autres et on n'écrit pas un bouquin basé sur des soi-disant héros qui ne sont que de la pacotille. C'est usant de ne lire que l'incapacité de l'un, l'âge de l'autre, le temps qui passe et qui n'aide pas, etc. etc. D'autant que le résultat est à l'avenant des bonhommes : nul !
Alors, il serait faux d'écrire que tout est à jeter aux chiens, non, il y a de la matière et, de temps en temps, des passages intéressants, notamment sur le patrimoine français et ce qu'il devient, comment il est acquis, par qui et avec quel argent ? A noter que la véritable enquête est là, bien plus qu'un furtif échange sexuel ou tentative d'échange.
Forma, l'auteur a du vocabulaire et sait tourner une phrase, de l' humour aussi, ce qui fait que, par certains côtés, le livre est agréable à lire.
Au début je ne suis pas entré dans cette histoire et il m'a fallu un nombre important de pages, environ 100, pour être en adéquation avec le fil de l'intrigue.
Mais globalement et ne serait-ce que par le dénouement, entre parenthèses, le résultat est décevant, enfin, pour moi !
Je remercie Babelio pour cette masse critique et les éditions « La bête noire » de m'avoir fait parvenir ce livre.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
André Milke scrute les environs. Une génération spontanée de vieux crabes, d'ombres masculines, envahit les lieux et se positionne, par groupes, par affinités, ou par hasard, au sommet d'une dune, en retrait sur la plage ou tout près de l'eau ; chacun, satisfait de son choix, estime posséder un avantage de terrain sur les autres. D'autres promeneurs de la nuit, pareils à des vigiles, espadrilles ou tongs à la main, bob ou casquette vissés sur le crâne, barbotent les pieds dans l'eau en scrutant l'horizon, sur 180 degrés. Aux sacs banane des uns répondent les sacs à bandoulière des autres, rares sont ceux venus les bras ballants. Il y a des habitués que les néophytes envient immédiatement : on les reconnaît à la lampe frontale qui les différencie – discrimination positive – de tous les autres crabes de la baie des Cochons.

André Milke déboutonne son short, le laisse glisser au sol dans l'indifférence de ses coreligionnaires. Il le ramasse, et le range dans sa banane. Il est maintenant nu, la taille cernée par la lanière de son sac qui souligne son léger embonpoint. Une brise remonte de la mer, soufflant un air plus frais que de normal. Le froid est l'ennemi du pénis ; prévenant, André Milke a avalé sa pilule bleue, qu'il a payée, sans regret, douze euros l'unité. Aussi sage qu'avisé, André Milke a le scrotum et la base de son pénis enserrés par un anneau en latex, dont la fonction est de bloquer flux et reflux sanguins. Son outil conserve une aimable épaisseur.

Sur cette plage, plus qu'ailleurs, on n'a pas droit à l'erreur.
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Devant lui, une plage profonde d'une trentaine de mètres file jusqu'aux lumières lointaines du village naturiste du Cap. Le voici, cet immense bac à sable sans surveillance, ce terrain de jeu pour adultes consentants.

Le cérémonial est immuable. Chaque soir, vers 18 heures, le départ des maîtres-nageurs surveillant les plages limitrophes et réglementées signale aux dernières familles de vacanciers de regagner leur mobil-home ou caravane, serviettes de bain sous le bras, panier d'osier dans la main et parasol replié sur l'épaule. Il est l'heure de ne plus laisser les enfants traîner : les officiants nocturnes de la zone de non-droit se préparent à reconquérir le lieu.

Une fois le soleil disparu derrière la mer Méditerranée, la plage est rebaptisée du nom explicite de baie des Cochons.
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Chaque soir, durant cette période que durent les vacances, le soleil se couche derrière une dune spécifique du Cap d'Agde. Il s'agit d'une anomalie astrologique que chacun dans la région observe de mi-juin à fin septembre.
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Milke est persuadé d’être plus intelligent que Clovis et habité d’une fibre morale supérieure. Forcément, il est de gauche.

Qui voudrait avoir raison avec Clovis, quand il est si agréable de se tromper avec André ?
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Le sang versé sur les pavés et les cris de souffrance des ennemis avaient scellé leur amitié. Luc Dallier devint l'un des cogneurs les plus respectés de l'organisation. Dans le S.O., on avait le sourire, aucun doute, le monde ancien allait s'écrouler. Demain, bientôt. Mais l'organisation clandestine fut dissoute par ses dirigeants lors d'une réunion dites des chrysanthèmes. La révolution capotait avant même d'avoir commencé.
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Vidéo de Dominique Forma
Ils ont passé l?âge? Si ce n'est de faire justice eux-mêmes. Clovis le facho et André le gaucho. Deux frères ennemis à la longue histoire de coups tordus. Le soir tombe sur le Cap d?Agde. André, la soixantaine, s?aventure dans les dunes des échangistes. Bientôt, il aperçoit l?objet de ses fantasmes : une belle femme nue allongée sur le sable. Il s?approche. Son désir s?éteint aussitôt : la belle est morte, assassinée. Craignant de devenir le suspect n° 1, André appelle Clovis à la rescousse. Avec l?aide d?Alexe, une libertine craquante, le duo improbable Algérie française et Gauche prolétarienne débute une sulfureuse enquête parsemée de sang, de sexe et de sales magouilles? Un roman noir jubilatoire qui transgresse avec brio et impertinence les codes du genre. « Il y a quelque chose de vertigineux et d?unique chez Dominique Forma. Ses deux enquêteurs sont d?une rare épaisseur. » Jérôme Leroy, auteur de L?Ange gardien.
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