Parfois, les baisers se suffisent à eux-mêmes, comme les mots de
Gilles Fortier, dans ce long poème pétri de nostalgie. On retrouve la mélancolie noire et désenchantée des recueils précédents, le vertige fou où l'on se perd, le désir incendiaire, quand Eros le dispute à Thanatos, rues condamnées, arbres solitaires, cailloux, poussières d'étoiles, ou le vent glacé.
Ode amère à l'amour adoré, maudit, enfui, caresse des fantômes aux soupirs défunts… des vers à lire à voix haute, pour écouter les silences.