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40 pages
Editions de la lune bleue (08/09/2022)
5/5   1 notes
Résumé :
"Ce que tes lèvres me disent" initie une nouvelle collection des éditions de la Lune bleue, coéditée avec l'association Trouées poétiques : des livres en tête-bêche qui associent deux poètes, un homme et une femme, comme la double face de la lune.
Autour du thème du baiser, nous retrouvons les poèmes en vers libres de Gilles Fortier, réunis ici avec les poèmes en prose de Lydia Padellec dans "Délicieux gouffre".

Accompagnés des dessins de LaOdi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Parfois, les baisers se suffisent à eux-mêmes, comme les mots de Gilles Fortier, dans ce long poème pétri de nostalgie. On retrouve la mélancolie noire et désenchantée des recueils précédents, le vertige fou où l'on se perd, le désir incendiaire, quand Eros le dispute à Thanatos, rues condamnées, arbres solitaires, cailloux, poussières d'étoiles, ou le vent glacé.
Ode amère à l'amour adoré, maudit, enfui, caresse des fantômes aux soupirs défunts… des vers à lire à voix haute, pour écouter les silences.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu venais de loin…



Tu venais de loin
de l’est au-delà du rideau de fer
avant que ce mur ne chute
ce qui arrive peu
en dépit de tout ce qui nous sépare
nos langages
moi latin toi slave
nous nous sommes compris ce jour
tes cheveux blonds tes yeux clairs vers moi inclinés
nous avions compris la scène que nous devions jouer
au-delà des frontières
ce que l’on sait dès l’enfance
ce qui est su par cœur
la longue journée jusqu’au soir sous la tente
nous avons déposé nos lèvres l’un contre l’autre pour en
faire un baiser
la radio jouait en sourdine
l’histoire sans fin
puis tu m’as dit dans ta langue
ce mot étrange que je sais encore :
« dors »
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Ce soir d’août ce sont les perséides
sous la nue
les étoiles vont filer
illuminant notre amour météore
voué comme toujours à se consumer
ces filles de Persée
ces larmes d’une comète
sont des poussières folles
souvenir d’un corps céleste passé
Fais un vœu mon aimée
et garde-le secret
garde-le bien pour toi
et embrasse-moi
même si tu souhaites pour toujours aimer
nous sommes couverts de cette poudre lointaine
Embrasse-moi encore
ce soir
c’est mon anniversaire
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Voilà qui me rappelle l’été de mes dix-sept ans
il suffisait alors simplement
que ce soit l’été
quoi d’autre
rien d’autre n’avait d’importance
le temps passe vite
tout en étant dur à remonter
la nuit nous met en pause
sans donner le repos
tu m’offres une framboise
délicieuse
ta simple bouche
que je ne peux refuser
un fruit charnu
à déguster
comme s’il fallait juste la suçoter
et sans doute une certitude
qui se lasse sûrement
des heures à la seule excitation d’être
la seule envie d’exister
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