C'est un premier roman contemplatif, sensible et parfois déroutant. J'ai aimé la plume de l'autrice qui est très prometteuse. J'ai été embarquée dans cette histoire, spectatrice de la fuite de cette famille, suspendue aux souvenirs parfois « vaporeux », « éthérés», que nous conte Palma, mais surtout touchée par cet amour incommensurable qui les unit. Une famille devenue « bancale » sans l'un de leur tuteur mais qui se soutient coûte que coûte, et qui, même cabossée, avance, se construit, s'aime.
Lorsque j'ai refermé le roman une phrase (merci
Serge Gainsbourg) a résonné en moi pour illustrer la fuite de cette famille, fuir le souvenir de l'absent pourtant omniprésent, faire montre d'un refus de s'attacher, à un lieu, à des gens, de peur de perdre beaucoup à nouveau : « Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ».
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