>
Critique de ALDAMO21
Impressionnant ! captivant !
Ce roman historique est pour moi, un vrai travail d'orfèvre.
Je suis comblé !
L'historienne Barbara Frale est une des rares femmes médiévistes, avec sa consoeur Simonetta Cerrini, dont leurs recherches se sont portées plus particulièrement sur l'Ordre du Temple.
De plus, l'historienne, avec une incroyable rigueur dans ses travaux, est une des rares personnes à avoir eu accès aux Archives du Vatican.
Des archives « dites secrètes », qui ont généré bien des hypothèses et bien des fantasmes au cours de ces siècles.
Le roman de Barbara, qui en n'est pas un pour moi, est seulement accessible pour des passionnés du Moyen-âge et qui ont déjà une petite « culture » sur les Templiers. Car le récit risque, avec cette multitude de personnages, de paraitre ennuyeux au lecteur non averti.
Barbara Frale a voulu insérer dans un réel contexte historique, une fiction qui comporte un secret, qui pourrait changer l'histoire de France et de l'Europe. Les réelles intrigues politiques de cette époque, des petits complots qui se préparent, des traitrises d'uns et des autres, sont aussi passionnantes et croustillantes que l'intrigue imaginative en elle-même.
Mais accrochons la toile de fond pour comprendre ce superbe roman, autre que celle édulcorée « Les Rois maudits » de Maurice Druon.
Nous sommes en France en 1302, à l'époque du roi Philippe IV le Bel.
La majeure partie des historiens s'accordent à dire que Philipe le Bel fut un grand roi pour la France, qui s'est toujours préoccupé de la grandeur de son royaume. Marié à Jeanne Ire de Navarre, celle-ci lui apportera de grands territoires comme la Navarre et la Champagne.
Mais la guerre coûte cher. Et le roi capétien avide de conquêtes, est confronté à des grandes difficultés financières. Il est amené à prendre des mesures qui terniront son image de grand roi.
Il crée des impôts directs supplémentaires et surtout il confisque les biens de ceux qui avaient de grandes richesses.
Ainsi Philippe le Bel, chasse les Juifs « usuriers » et les banquiers italiens de France. Et bien sûr, avec l'aide de son bras droit, le sulfureux juriste Guillaume de Nogaret, le roi sera l'instigateur du fameux procès des Templiers.
Un procès retentissant qui fait encore couler beaucoup d'encre aujourd'hui et qui conduisit à l'arrestation des Templiers en France et à l'exécution quelques années plus tard, du Grand Maître de l'ordre, Jacques de Molay.
Mais le plus gros problème de Philippe le Bel, c'est sa grande discorde avec le pape Boniface VIII.
Le roi voulait faire de son royaume une puissance indépendante et inaliénable, ce qui allait à l'encontre de l'idée de la théocratie pontificale du pape. Pour continuer ses guerres, Philippe le Bel voulut soumettre le clergé de France aux redevances générales. Ce qui déplut aussi fortement à Boniface VIII, car le clergé relevait de son autorité.
Mais ce qui mit le feu aux poudres entre les deux hommes, c'est l'arrestation, sans s'en référer au pape, de Bernard Saisset, évêque de Palmiers en Ariège.
Le prélat est accusé de comploter contre le roi et de contester la légitimé du pouvoir des Capétiens en Languedoc.
C'est donc dans ce contexte explosif et délétère que Barbara Frale insère sa fiction.
L'auteure a repris très habilement une très grande partie des vrais personnages historiques, en leur attribuant des rôles fantaisistes.
-« le roi Philipe IV le Bel est au plus mal, nous seulement il est en froid avec le pape, mais il est obsédé par l'image de son grand-père, le roi Saint Louis et par la pureté de son sang.
Or, Bernard Saisset, a fait courir le bruit sur la « bâtardise » du roi Philippe. Il prétend avoir des preuves et qu'une prophétie doit se réaliser. Elle sera une punition de Dieu qui plongera le roi et sa descendance dans l'infamie.
S'il s'avère que ce soit la vérité, le pape pourrait excommunier Philippe le Bel. le roi perdrait sa couronne. Et ce serait alors le chaos avec tous les prétendants au trône de France qui s'entretueraient. Et entrainaient le royaume dans un bain de sang et des années de malheur.
Un seul homme, Arnaud de Villanova, médecin et théologien catalan, peut sauver le Roi en apportant d'autres preuves irréfutables sur le sang pur des Capétiens.
Mais l'éminent intellectuel, alchimiste, guérisseur, qui était en 1299, au service du roi, est tombé en disgrâce. Arnaud de Villanova (un personnage historique ayant existé) a trouvé refuge à la cour du pape Boniface VIII, ce dernier en fit son médecin personnel.
Le roi Philippe IV le Bel confie à son fidèle Guillaume de Nogaret, une mission secrète à Rome.
Il devra convaincre Arnaud le catalan, qui possède une culture arabe et connait aussi les langues sémitiques, de trouver et d'apporter la preuve du sang bleu capétiens du roi… »
Mille bravo, Barbara !!!
Ce roman historique est pour moi, un vrai travail d'orfèvre.
Je suis comblé !
L'historienne Barbara Frale est une des rares femmes médiévistes, avec sa consoeur Simonetta Cerrini, dont leurs recherches se sont portées plus particulièrement sur l'Ordre du Temple.
De plus, l'historienne, avec une incroyable rigueur dans ses travaux, est une des rares personnes à avoir eu accès aux Archives du Vatican.
Des archives « dites secrètes », qui ont généré bien des hypothèses et bien des fantasmes au cours de ces siècles.
Le roman de Barbara, qui en n'est pas un pour moi, est seulement accessible pour des passionnés du Moyen-âge et qui ont déjà une petite « culture » sur les Templiers. Car le récit risque, avec cette multitude de personnages, de paraitre ennuyeux au lecteur non averti.
Barbara Frale a voulu insérer dans un réel contexte historique, une fiction qui comporte un secret, qui pourrait changer l'histoire de France et de l'Europe. Les réelles intrigues politiques de cette époque, des petits complots qui se préparent, des traitrises d'uns et des autres, sont aussi passionnantes et croustillantes que l'intrigue imaginative en elle-même.
Mais accrochons la toile de fond pour comprendre ce superbe roman, autre que celle édulcorée « Les Rois maudits » de Maurice Druon.
Nous sommes en France en 1302, à l'époque du roi Philippe IV le Bel.
La majeure partie des historiens s'accordent à dire que Philipe le Bel fut un grand roi pour la France, qui s'est toujours préoccupé de la grandeur de son royaume. Marié à Jeanne Ire de Navarre, celle-ci lui apportera de grands territoires comme la Navarre et la Champagne.
Mais la guerre coûte cher. Et le roi capétien avide de conquêtes, est confronté à des grandes difficultés financières. Il est amené à prendre des mesures qui terniront son image de grand roi.
Il crée des impôts directs supplémentaires et surtout il confisque les biens de ceux qui avaient de grandes richesses.
Ainsi Philippe le Bel, chasse les Juifs « usuriers » et les banquiers italiens de France. Et bien sûr, avec l'aide de son bras droit, le sulfureux juriste Guillaume de Nogaret, le roi sera l'instigateur du fameux procès des Templiers.
Un procès retentissant qui fait encore couler beaucoup d'encre aujourd'hui et qui conduisit à l'arrestation des Templiers en France et à l'exécution quelques années plus tard, du Grand Maître de l'ordre, Jacques de Molay.
Mais le plus gros problème de Philippe le Bel, c'est sa grande discorde avec le pape Boniface VIII.
Le roi voulait faire de son royaume une puissance indépendante et inaliénable, ce qui allait à l'encontre de l'idée de la théocratie pontificale du pape. Pour continuer ses guerres, Philippe le Bel voulut soumettre le clergé de France aux redevances générales. Ce qui déplut aussi fortement à Boniface VIII, car le clergé relevait de son autorité.
Mais ce qui mit le feu aux poudres entre les deux hommes, c'est l'arrestation, sans s'en référer au pape, de Bernard Saisset, évêque de Palmiers en Ariège.
Le prélat est accusé de comploter contre le roi et de contester la légitimé du pouvoir des Capétiens en Languedoc.
C'est donc dans ce contexte explosif et délétère que Barbara Frale insère sa fiction.
L'auteure a repris très habilement une très grande partie des vrais personnages historiques, en leur attribuant des rôles fantaisistes.
-« le roi Philipe IV le Bel est au plus mal, nous seulement il est en froid avec le pape, mais il est obsédé par l'image de son grand-père, le roi Saint Louis et par la pureté de son sang.
Or, Bernard Saisset, a fait courir le bruit sur la « bâtardise » du roi Philippe. Il prétend avoir des preuves et qu'une prophétie doit se réaliser. Elle sera une punition de Dieu qui plongera le roi et sa descendance dans l'infamie.
S'il s'avère que ce soit la vérité, le pape pourrait excommunier Philippe le Bel. le roi perdrait sa couronne. Et ce serait alors le chaos avec tous les prétendants au trône de France qui s'entretueraient. Et entrainaient le royaume dans un bain de sang et des années de malheur.
Un seul homme, Arnaud de Villanova, médecin et théologien catalan, peut sauver le Roi en apportant d'autres preuves irréfutables sur le sang pur des Capétiens.
Mais l'éminent intellectuel, alchimiste, guérisseur, qui était en 1299, au service du roi, est tombé en disgrâce. Arnaud de Villanova (un personnage historique ayant existé) a trouvé refuge à la cour du pape Boniface VIII, ce dernier en fit son médecin personnel.
Le roi Philippe IV le Bel confie à son fidèle Guillaume de Nogaret, une mission secrète à Rome.
Il devra convaincre Arnaud le catalan, qui possède une culture arabe et connait aussi les langues sémitiques, de trouver et d'apporter la preuve du sang bleu capétiens du roi… »
Mille bravo, Barbara !!!
