Avant, l'électroménager c'était du solide. Quand un appareil tombait en panne, on pouvait le réparer.
Maintenant, dès qu'une machine cesse de fonctionner, on ne cherche plus à résoudre le problème, on la remplace. Du gaspillage, approuve Fiona. Ce monde est l'extrême inverse de celui que nous avons connu. Aujourd'hui, on gaspille la nourriture, le matériel, l'argent, le temps, l'amour! A mon époque, on tempori sait, on à perpétuait, on prolongeait, parfois sous le joug de la famille malheureusement.
C'EST PAS L'HOMME QUI PREND LA MER, C'EST LA MÈRE QUI PREND L'HOMME.
C'est comme ça que devrait être la vie, pleine de soleil et de joie. Bien des drames contre lesquels nous sommes impuissants viennent nous la gâcher. Inutile de nous en créer d'autres. Le malheur entre sans frapper, mais le bonheur, lui, il faut l'inviter.
Je n'ai jamais aimé les salons de thé! s'exclame t-elle. On y infuse dans nos réflexions comme des feuilles sèches et fripées. Après ça, on en ressort humide et pleine d'amertume. La vraie vie est à l'extérieur. Intério riser, c'est mauvais pour la santé. C'est même pire que ça, ajoute-t-elle d'un air menaçant. Intérioriser, c'est mettre un pied dans la tombe. Fichons le camp d'ici!
Quand je t'entends dire que ton mari est "gentil", j'ai l'impression que tu parles du labrador de ton voisin.
La comparaison sonne tellement juste qu'elle en est effrayante.
Nina bave comme une limace devant une feuille de chou en suivant du regard son homme aussi à poil qu'imberbe. Quel paradoxe entre le Breton qui gèle l'ambiance et le Suédois qui l'incendie ! Encore une aberration due au réchauffement climatique, certainement.
Mais ne serait-ce pas notre excès de prudence qui a fini par renverser notre amour ?
Ce monde est l'extrême inverse de celui que nous avons connu.
Aujourd'hui, on gaspille la nourriture, le matériel, l'argent, le temps, l'amour !
Et en tendant l'oreille, on perçoit les notes émues de nos sentiments sur la portée fragile des liens qui nous unissent.
L’immensité de l’océan étant selon elle propice à l’envol de nos pensées les plus larges. Et le vent marin étant celui qui sait polir nos jugements les plus rugueux.