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Citations sur Le Livre de mon ami (40)

LA RENTRÉE

Je vais vous dire ce que me rappellent tous les ans, le ciel agité de l’automne et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent.
Je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d’octobre, alors qu’il est un peu triste et plus beau que jamais ;
car c’est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c’est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et son sac sur le dos, s’en va à l'école en sautillant comme un moineau.
Ma pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre :
c’est l’ombre du moi que j’étais, il y a vingt-cinq ans....
Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures,
ce beau jardin pour aller en classe.
Il avait le cœur un peu serré : c’était la rentrée.
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L'expérience. Elle me démontre que le septicisme le plus étendu cesse là où commence soit la parole, soit l'action. Dès qu'on parle, on affirme. Il faut en prendre son parti. Je m'y résigne. Je vous épargnerai de la sorte les "peut-être", les "si j'ose dire", les "en quelques sortes", et autres mantilles du langage, dont un Renan peut seul se parer avec grâce.
p225
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Rien ne vaut la rue pour faire comprendre à un enfant la machine sociale. Il faut qu'il ait vu, au matin, les laitières, les porteurs d'eau, les charbonniers; il faut qu'il ait examiné les boutiques de l'épicier, du charcutier et du marchand de vin; il faut qu'il ait vu passer les régiments, musique en tête; il faut enfin qu'il ait humé l'air de la rue, pour sentir que la loi du travail est divine et qu'il faut que chacun fasse sa tâche en ce monde.
p124
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Ce sont les réceptions officielles qui m'accablent. Je savais qu'il serait fastidieux et inutile d'aller au bal du ministre ; je le savais et j'y allai, parce qu'il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde.
P18
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Un jour, tandis que j'étais occupé à dessiner des bonshommes, ma mère m'appela sans songer qu'elle me dérangeait. Les mères ont de ces étourderies.
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Il est doux de se souvenir. Le silence de la nuit y invite.
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Le meilleur et le plus savant des hommes, M. Littré, aurait voulu que chaque famille eût ses archives et son histoire morale.«Depuis, a-t-il dit, qu’une bonne philosophie m’a enseigné à estimer grandement la tradition et la conservation, j’ai bien des fois regretté que, durant le Moyen âge, des familles bourgeoises n’aient pas songé à former de modestes registres où seraient consignés les principaux incidents de la vie domestique, et qu’on se transmettrait tant que la famille durerait. Combien curieux seraient ceux de ces registres qui auraient atteint notre époque quelque succinctes qu’en fussent les notices ! Que de notions et d’expériences perdues, qui auraient été sauvées par un peu de soin et d’esprit de suite ! » Eh bien, je réaliserai pour ma part le désir du sage vieillard : ceci sera gardé et commencera le registre de la famille Nozière. Ne perdons rien du passé. Ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir.

545 - [p. 57]
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Je savais qu'il serait fastidieux et inutile d'aller au bal du ministre ; je le savais et j'y allai, parce qu'il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde.
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Je suis au milieu du chemin de la vie, à supposer ce chemin égal pour tous et menant à la vieillesse.
Mon Dieu ! je savais, il y a vingt ans, qu'il faudrait en arriver là ; je le savais, mais je ne le sentais pas. Je me souciais alors du milieu du chemin de la vie comme de la route de Chicago.
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Il n’y a de beau dans la vie que les passions, et les passions sont absurdes. La plus belle de toutes est la plus déraisonnable de toutes : c’est l’amour. Il y a une passion moins absurde que les autres, c’est l’avarice ; aussi est-elle effroyablement laide.
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