Spirou et Fantasio, tome 15 : Z comme Zorglub

Nifne ej ertnocner el erbèléc Bulgroz !
En langage décodé : « Enfin je rencontre le célèbre Zorglub ! », un sacré savant fou ! Il a inventé ce langage codé par exemple, et des tas d'appareils volants et roulants que le SHIELD de Marvel pourrait breveter. Il est aussi capable de faire de vous sa chose décérébrée d'un simple zap ! Il ne se gêne pas avec les habitants du village de Champignac qui deviennent de vrais émeutiers.
Bien sûr, c'est un vilain méchant, qui crache des Ha ! Ha ! Ha ! comme d'autres des Houba, houba ! (Suivez mon regard vers le bestiau jaune à pois noir et très longue queue). Bien sûr, il cherche à dominer le monde.
Mais il me semble avoir un bon fond, caché quelque part. Il a un côté maladroit, un autre d'ado coléreux. Et il a fortement besoin de reconnaissance. Surtout de la part de ses pairs, surtout de la part du comte de Champignac, son ancien mentor.
Spirou et Fantasio en bavent pour le neutraliser. Champignac reste plutôt serein tout le long de l'aventure. Pour lui, Zorglub semble n'être qu'un collègue qui se fourvoie un peu, mais dont il reconnaît l'intelligence.

Je n'ai pas apprécié ce tome autant que j'aurais dû, la faute à un coup de froid qui m'a quelque peu anesthésié.
Et là, je ne peux pas accuser Zorglub.
Pas vrai ?

Et Zorglub arriva!
Il fallait un alter-ego (et quel ego) au comte de Champignac.
Zorglub, c'est un peu le gaffeur scientifique, plus mégalomane que réellement malfaisant!... Il réalise d' authentiques exploits scientifiques et technologiques, mais foire des détails importants...
Champignac, qui connaît bien son Zorglub, sait que le personnage doit être recadré!... d'où l'utilité - encore une fois - des champignons.
Et le comte de Champignac, il ne faut pas le mettre en colère!

Dans cet album, Spirou et Fantasio, associés au (déjà célèbre) comte de Champignac, sont confrontés à un savant nommé Zorglub, qui voudrait faire reconnaitre son génie. Il est (un peu) dangereux et (très) ridicule. Ce qui parait le plus intéressant, c'est sa petite armée d'agents obéissants et déshumanisés, qui ont un langage à la fois simple et incompréhensible: au lieu de dire « Zorglub », ils inversent les lettres du mot et disent « Bulgroz ». A son tour, Fantasio risque d'être transformé en "zombi", après avoir été capturé par Zorglub. Mais, malgré ce côté légèrement inquiétant, cette aventure un peu délirante n'a vraiment rien d'une tragédie. Le lecteur, jeune ou moins jeune, se distrait et s'amuse gentiment. Le gag final est un peu énorme. C'est donc un album sans grande prétention, mais plaisant.