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Critique de Quintessence492


L'ouvrage de Léon Frapié La maternelle s'intéresse au sort d'une dame de service dans une école des années 1900, près de Paris. L'auteur développe des vues sur le système d'éducation pré-élémentaire.

C'est l'histoire de Rose, une jeune femme courageuse qui a reçu de l'instruction, abandonnée " du jour au lendemain " par son fiancé, qui a perdu son père et sa mère, méprisée par son oncle ; et qui doit se débrouiller dans la vie.

Il ne lui reste plus qu'à cacher ses diplômes pour se faire embaucher, ce qu'elle parvient à faire. Elle doit renoncer à ses rêves pour exercer un emploi subalterne dans l'école d'un quartier pauvre.

Rose tient dès lors son journal et raconte les coulisses de sa maternelle. Elle note ce qu'il s'y passe, ses réflexions, ses découvertes, les drames auxquels elle assiste.

Avec une plume aiguisée, l'auteur en profite pour formuler des critiques contre la pauvreté, les barrières sociales, certaines règles dans le monde du travail, l'esprit d'obéissance et de soumission qui peuvent parfois régner.

Un livre percutant, en même temps l'ironie est très présente dans le journal de Rose si bien que si le sujet abordé est difficile, la fin plutôt cruelle, l'humour delivre le lecteur d'une forme de complaisance dans le chagrin.

Et surtout l'ensemble en appelle au discernement. Un beau livre à redécouvrir avec une belle préface de Didier Decoin dans la collection le meilleur du prix Goncourt de le Figaro. (Couverture cartonnée + illustrations) Je n'ai trouvé qu'une seule coquille dans l'édition présente.
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