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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ne l'appelez pas mamie Catherine, appelez-la Chouquette, pas comme les choux mais comme les gâteaux avec le sucre perlé au-dessus. Mamie Chouquette (désolée Catherine, c'est sorti tout seul) du haut de ses soixante ans et ses quinze centimètres compensés, ses ongles manucurés et ses sourcils épilés comme une star n'en a que faire des enfants y compris son petit fils Lucas qu'elle ne voit jamais. Non, elle ce qu'elle aime, c'est se dorer la pilule sans se tracasser de rien. Puis il y a Jean-Pierre qu'elle attend depuis des années. Jean-Pierre c'est son mari, enfin ex mari mais puisque Catherine ne croit que ce qu'elle veut, ça reste son homme qu'elle appelle à tout vent et qu'elle attend mais qui ne vient jamais.

Sa fille c'est Adèle, le contraire de sa mère. Elle, tout ce qu'elle aime c'est aider les plus démunis. Lorsqu'avec son mari, une opportunité s'offre à eux de partir en mission humanitaire en Afrique, il faut bien sonner à la mamie Chouquette pour garder leur petit Lucas de cinq ans. Chouquette a l'oreille difficile, et des solutions à tout pour que Lucas aille n'importe où sauf chez elle. Casé in extremis dans une colonie, une varicelle va changer les plans de ce petit garçon et surtout ceux de Chouquette...
Direction Saint-Tropez, les cocktails, les défilés pour Durex, les filles de vingt ans à la ligne parfaite, et bien vite Lucas pour trois jours...

Satyre sociale d'un monde préférant regarder son petit nombril que devant soi, Chouquette est un très beau moment de lecture qui renverse les codes du chacun pour soi. Un enfant est toujours un petit magicien rempli de tendresse et de malice pour réveiller les coeurs endormis.
Dans une France accaparée par les crash boursiers durant la période Lehman Brothers, il est temps peut-être pour Chouquette de regarder la vie autrement, d'y trouver une nouvelle direction.

J'aime beaucoup Emilie Freche qui apporte dans ses romans beaucoup de réalisme et de tendresse, un zeste d'humour et un ton qui laisse à méditer. Chouquette c'est le visage de ces années qui passent et nous rappellent un jour que la vraie vie se joue ici et maintenant.

Très beau roman, sympathique, rafraîchissant, intelligent et même drôle.
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Le site Lecteur.com m'a donné la possibilité de découvrir ce petit roman en me le faisant gagner, je les en remercie.
Chouquette est une étonnante histoire, où le lecteur reste un peu " le cul entre deux chaises", pardon pour le vocabulaire mais c'est ce que je ressentais durant ma lecture.
J'ai beaucoup d'affection pour Catherine grand-mère qui ne veut pas l'être, épouse on ne peut plus dévouée, trahie, trompée, bafouée mais qui tente de rester digne. Catherine  est aussi une petite bourgeoise qui passe des vacance à St Tropez et ne daine pas s'occuper de son petit fils... Et j'ai également beaucoup de sentiments pour sa fille Adèle, mère de Lucas, qui voudrait tant qu'il ai une grand-mère comme les autres et qui pourtant juge sa mère très durement et ne fais pas preuve de beaucoup de compréhension à son égard.
Des sentiments mitigées envers ces deux personnages, et passent à leurs côtés des êtres un peu barrés, qui vivent dans un autre monde.
Un petit roman qui file, agréable et par moment touchant, tant on sent Catherine paumée et triste.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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C'est court, et ça se déguste comme une tasse d'expresso sans sucre. Chouquette est une femme de soixante ans, mère et grand-mère toujours amoureuse de son mari, un Don Juan sur le retour. La peinture de cette femme vieillissante et qui le sait mais ne veut pas le vivre est cruelle et réaliste mais un brin tendre...
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A 64 ans, Catherine ne supporte pas que son petit fils l'appelle « mamie », elle veut donc qu'il l'appelle « chouquette ». A 69, ma cousine a un petit-fils de 26 ans (et d'autres plus jeunes) : je crois bien qu'il l'appelle « mamie » et qu'elle n'est pas la seule sexagénaire de mon entourage dans ce cas.
Il faut dire aussi que l'héroïne n'a pas la même vie que les sexagénaires qui m'entourent : elle vit une vie de bohème, de baba cool attardée mais riche. Surtout, elle vit dans le dénie permanent : elle ne veut pas admettre que son mari l'a quitté depuis trois ans, et personne ne parvient, ou ne souhaite parvenir à le lui faire comprendre. Certes, au fond d'elle-même, Chouquette sait bien que Jean-Pierre ne reviendra pas, feindre de ne pas le savoir l'aide à ne pas se suicider. Oui, elle a beau être d'une génération qui a été féministe, ni elle, ni ses amis ne vivent sans être dépendantes, de toutes les manières possibles, d'un homme, qu'il soit leur mari ou leur amant. N'ayant pas trouvé sa place dans le couple formé par ses parents, et surtout face aux concessions perpétuelles que sa mère a faites pour préserver son mariage (la maîtresse du moment était de toutes les fêtes de famille), la fille unique Laurence a épousé un homme qui a l'âge d'être son père, suit une psychanalyse et a entrepris de sauver le monde en effectuant différentes missions humanitaires. Ce n'est pas que les relations avec sa mère sont houleuses, non, c'est plutôt que les deux femmes ne peuvent s'exprimer l'une envers l'autre que de manière exacerbée, et le plus souvent par téléphone interposé : plus facile d'hurler quand l'autre n'est pas en visu.
Et son petit-fils ? Et bien Chouquette fait ce qu'elle peut pour le surveiller, parfois de manière très personnelle, et drôle, aussi.
Il est question de la crise financière, mais les personnages ne semblent pas vraiment concernés par elle. On en parle, on ne la subit pas vraiment à bord d'un yacht ou auprès d'une piscine entouré de ses domestiques.
Chouquette est un roman divertissant, sans plus, alors que bien d'autres choses auraient pu être creusées.
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Roman court, déroutant, déjanté, très loin de mon idée du rôle de grand-mère. le choix de Catherine de ne pas se faire appeler "Mamie" ne me choque pas (je choisirai certainement une autre appellation). Par contre son attitude très détachée vis-à-vis d'Adèle et de Lucas me déplaît. Très vite on comprend le contexte et trouve des excuses. Catherine devient attachante.

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Chouquette, c'est Catherine et Catherine, c'est cette femme très riche, mais tellement pauvre. La soixantaine passée, sa vie se résume à attendre désespérément de l'amour de la part d'un mari volage dont elle n'accepte pas le départ. Alors, elle s'enferme dans ses illusions ! Dans le monde de Chouquette, son Jean-Pierre continue à l'aimer et son absence ne s'explique que par la masse de travail qu'il accumule. Elle ne supporte donc rien qui pourrait entraver sa « relation » avec un mari fantôme, à commencer par un statut peu sexy de grand-mère. D'ailleurs, ce n'est pas une grand-mère, c'est Chouquette ! Que sa fille ou son petit-fils aient besoin d'elle n'y change rien, ce qui compte c'est Jean-Pierre

Je dois avouer avoir été assez surprise par le contenu du roman. A la lecture du résumé, je m'étais attendue à une histoire plus sarcastique et plus drôle. Or à part quelques passages qui prêtent à sourire, la tristesse est omniprésente dans la vie de Chouquette. Que cette femme m'a fait de la peine à attendre désespérément de l'attention d'un mari qui l'ignore et qui l'a cocufiée des années durant ! Elle a en effet tout simplement mis sa vie et sa famille en attente pour une chimère… Je ne suis pas psychiatre ou psychologue, mais son obsession pour Jean-Pierre a ce quelque chose de pathologique et de pathétique qui ne m'a pas permis d'en rire. Certains pourront peut-être se jouer de ses illusions dont personne n'est dupe, mais je n'ai pas pu.

De la même manière, j'ai eu du mal à compatir avec la fille de Catherine qui regrette l'égoïsme de sa mère quand elle-même, n'essaie à aucun moment de la comprendre ou du moins, de compatir, et surtout de lui tendre la main. Là où Adèle ne voit que pur égoïsme, je lis un profond désespoir et un besoin désespéré d'amour et de contacts.

Il est vrai que même Chouquette ne semble pas saisir ses vrais besoins puisqu'elle met son bonheur entre les mains de son mari qui n'en a que faire. Heureusement, au fil du récit et de ses interactions avec Diane, ancienne maîtresse de son mari qu'elle a invitée à Saint-Tropez, et de son petit-fils, elle va progressivement évoluer. Cela ne se fera pas consciemment, mais petit à petit, elle va réaliser qu'il y a des choses en dehors de Jean-Pierre comme sa fille et son petit-fils, ce petit bonhomme de cinq ans qu'elle connaît si peu.

J'ai beaucoup aimé le fait que Catherine ne fonde pas immédiatement au contact de son petit-fils se transformant en mamie gâteau adepte du tricot. L'auteure ne nous offre pas un feel-good, mais bien l'histoire d'une femme qui s'est perdue au cours de sa vie et qui, à plus de soixante ans, entrevoit enfin un moyen de reprendre les rênes de sa vie. La scène de fin est, à cet égard, d'une grande sensibilité. Sans tomber dans le pathos ou la surenchère de sentiments, je l'ai trouvée belle et synonyme d'espoir.

Il y a néanmoins deux choses qui m'ont un peu chagrinée dans le roman. La première est une scène qui m'a quelque peu mise mal à l'aise d'autant qu'elle n'apportait rien au récit. Je n'ai rien contre la nudité, mais je ne suis pas certaine que celle d'une femme d'âge mûr, en pleine épilation intégrale devant un garçon de cinq ans, soit très saine… La seconde chose que j'ai regrettée est que l'auteure est peut-être restée trop en surface. Il y aurait eu tellement de choses à exploiter comme le passé et la jeunesse de Chouquette qu'on entrevoit sommairement à la fin du livre et qui apporte un regard nouveau sur cette femme, la relation mère/fille, les relations intergénérationnelles…

En conclusion, Chouquette met en scène cette mamie malgré elle et son obsession pour un mari qui ne l'aime pas et qui ne la respecte pas. Au gré du récit, le lecteur va assister à ses vains espoirs, mais surtout à son désespoir. Sans être particulièrement joyeux, ce roman offre toutefois une réflexion sur la famille et sur ce qui compte dans la vie. Et comme le découvre Chouquette, il n'est jamais trop tard pour être heureux !
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Chouquette, c'est Catherine, la mère d'Adèle. Chaque été, dans sa vaste et somptueuse maison de Saint Tropez, elle attend son mari Jean-Pierre. Bien que ce dernier ait fini par la quitter, elle continue à attendre cet homme, le seul amour véritable de sa vie. Mais cette année, Adèle voudrait qu'elle s'occupe de son petit-fils Lucas car elle part en Afrique avec son mari s'occuper des miséreux.
Emilie Frèche déroule les affres de Chouquette, cette grand-mère qui refuse de voir le temps qui passe, qui n'accepte pas de devenir davantage mamie qu'un amante et ferme les yeux sur son âge. Prétexte à nous montrer le désespoir d'une femme amoureuse, trompée, humiliée, abandonnée, et qui ne veut pas regarder la réalité en face, préférant se perdre dans ses rêves. Voilà un court roman qui nous fait passer agréable moment de détente, porté par l'écriture d'une auteure que j'avais découvert avec « Un homme dangereux » et qui saura encore me séduire, c'est certain.
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Une grand-mère décalée et surprenante surnommée "Chouquette" qui va devoir jouer son rôle "de grand-mère" contre son plein gré.
Emilie Freche nous amène dans un monde peu commun me semble-t-il.
Je pense qu'il faut prendre ce livre avec humour et se laisser entraîner dans cet univers, car la relation mère/fille est vraiment particulière et pourrait faire peur.
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Frèche Emilie – "Chouquette" – Actes Sud / Babel, 2010 (ISBN 978-2-330-08039-6)

Un portrait au vitriol de cette société des gens "qui ont réussi" (selon la classification Macron), et tout spécialement de son versant féminin, incarné ici dans trois de ces femmes "archi-libérées" répondant à tous les critères matraqués depuis l'après-mai-68 par les magazines de type "Elle" et autres publications hantant les salons de coiffure pour dame.
- La mamie ne veut surtout pas que son petit-fils la nomme ainsi, tient à "profiter de la vie" et préfère donc le surnom "Chouquette" ;
- sa fille et son mari (qui pourrait être son père) préfèrent abandonner leur petit garçon de cinq ans pour aller se livrer aux joies des missions humanitaires au fin fond de l'Afrique (ça existe, j'ai croisé un tel couple) ;
- sans oublier la longtemps maîtresse du mari de Chouquette, une femme d'affaires qui vous brasse des sommes "kolossales", devenue – bien évidemment – la meilleure amie de Chouquette, on est libérée ou on ne l'est pas...

Dans ce monde là, vivant à la Strauss-Kahn flanqué de son indispensable Dodo-la-Saumure (auquel le juge ne trouva rien à reprocher, "la femme européenne" étant "définitivement libérée" c'est bien connu), organisant des "fêtes" sur des yachts rappelant le faste à la Bernard Tapie, il y a fort à parier que l'on doit finir par croiser le sempiternel sourire béat lifté des poupées Barbie attardées, immortalisé par madame Macron...

C'est donc un livre à lire, pour bien comprendre le Paradis vers lequel nous entraînent ces gens-là...
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