(...) les flèches d'un soleil ardent le tiennent en joue à travers le pare-brise (...)
(...) patiner, c'est encore le meilleur moyen de marcher sur l'eau.
De nos jours, l’Occident chante les vertus de la diversité sur tous les tons, mais cette mosaïque multicolore masque une désolante uniformité de pensée. Ici comme ailleurs, tout le monde poursuit le rêve américain avec des Nike aux pieds et parle en anglais dans un iPhone. Rien de plus homogène que la diversité factice d’un monde sans frontières façonné par les multinationales. La réalité, c’est que l’Amérique était culturellement bien plus diversifiée avant l’arrivée des Européens.
Issu d'une mâchoire engourdie par le froid, l'accent québécois est inimitable. C'est un français farci de diphtongues étirées et de consonnes afriquées, mal équarri comme des pieux de palissade. L'accent aigu de l'Amérique.
Toute la gare est maintenant encerclée par une clôture barbelée; sans doute pour empêcher les fantômes de s’évader du passé.
Toronto s’enorgueillit de la diversité de ses habitants, dont un sur deux est né à l’extérieur du pays. Ce n’est pas le creuset états-unien où se fondent les identités; c’est une jarre à bonbons où s’agglutinent les altérités.
La cigarette est une unité de temps. Sa combustion fixe la durée d’une pause. À l’époque des coureurs des bois, la combustion d’une pipe était une unité de distance. Les canoteurs calculaient les étapes en nombre de pipes qu’ils pouvaient fumer avant d’arriver à bon port. Selon qu’on était à contre-courant ou qu’on descendait la rivière, une pipe n’avait pas la même valeur.
Issu d’une mâchoire engourdie par le froid, l’accent québécois est inimitable. C’est un français farci de diphtongues étirées et de consonnes affriquées, mal équarri comme des pieux de palissade. L’accent aigu de l’Amérique.
Il fait beau et chaud pour octobre. Indubitablement, c’est l’été indien qui commence. Traditionnellement, les Amérindiens nomades profitaient de ce redoux pour migrer vers leur campement d’hiver.
Rendu abstrait par la vitesse, le paysage engourdissait ses pensées et l’emplissait d’une grande liberté. À la manière des explorateurs de jadis, il arpentait les grands espaces d’un continent titan, en nomade affranchi.