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EAN : 9782760933774
234 pages
Leméac (Editeur) (01/02/2014)
4.03/5   58 notes
Résumé :
Un médecin s'établit dans une petite ville du nord du Québec en même temps qu'une grande compagnie minière s'intéresse au minerai du sous-sol de cette région. Or, cette avidité de l'entreprise qui cannibalise la terre a des répercussions humaines plus horribles qu'il n'y paraît.

Le Wendigo, ce monstre mangeur de chair, sévit-il à Mort-Terrain ? La communauté autochtone sera-t-elle de nouveau dépossédée ? Et cette guerre civile qui oppose ceux qui veul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman d'arrière-pays québécois, d'exploitation minière, d'écologie et de Premières Nations.
Sur la jaquette, on mentionne un roman « fantastique », un « thriller d'horreur », mais il ne faut pas s'y fier, le fantastique et l'horreur prennent peu de place et arrivent surtout à la fin du livre.

Il s'agit de l'histoire d'un jeune médecin en peine d'amour qui s'exile à Mort-Terrain, un village fictif du nord de l'Abitibi. La bourgade isolée vivote d'exploitation forestière après avoir connu des jours meilleurs grâce à une mine d'or fermée depuis plusieurs années. Une population de bûcherons et de chômeurs, une grande consommation d'alcool, une violence latente et un racisme envers la communauté autochtone voisine.

La clinique du médecin située dans le village des Premières Nations permet de survoler l'histoire : depuis la colonisation, la création des réserves et les pensionnats du vingtième siècle, mais aussi les fléaux sociaux modernes de l'alcool, de la malnutrition et les problèmes de santé qu'ils entraînent.

Lorsque le héros découvre que de nouveaux forages sont en cours, il constate la puissance des entreprises minières dont le droit au sous-sol prime sur la propriété du sol (le propriétaire légitime d'un terrain ne peut empêcher une minière de creuser des galeries sous sa maison ), et tant pis si la contamination de la nappe phréatique empoisonne votre eau.

Ne cherchez pas Mort-Terrain sur la carte, il n'existe pas et l'auteur mélange à dessein les repères géographiques. Mais les situations dramatiques qu'il concentre dans ce village existent réellement quelque part : les tensions entre les industries qui apportent des emplois et l'écologie qui détruit la nature, le racisme, le désespoir ou la violence des milieux isolés.

Et peut-être y a-t-il quelque part aussi un Wendigo qui apporte les cauchemars et implante le mal dans le coeur des hommes…
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« Mort-Terrain. Totalement glauque comme nom de village. » Réflexion pas très rassurante pour Julien Daigneault, le narrateur, qui a quitté Montréal afin d'accomplir son stage de médecin dans le nord abitibien, pour la paie mais surtout pour décanter une peine d'amour récente. Sa plus grande découverte sera celle de la mythologie amérindienne entretenue par les habitants de la Réserve indienne accolée au village. Un monde méconnu du Québécois moyen, les deux univers n'étant pas poreux. Entre les luttes intestines de ceux qui souhaitent l'implantation d'une minière multinationale attirée par les gisements d'or souterrain et ceux qui prônent la protection de l'environnement, Julien devra trouver sa place au sein de la communauté, étroitement surveillé par l'un et l'autre clan.
Biz est un auteur engagé qui aborde, dans ses romans, des thèmes chargés émotivement et socialement. Mort-Terrain est son troisième d'une bibliographie qui s'étoffe peu à peu. Il offre un point de vue inspiré de la situation existant entre les nations amérindiennes et le Québec moderne. Un humour cynique parcourt le récit qui abonde en métaphores et en figures régionales. Un roman vivant et vibrant du début à la fin.
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Je ne suis pas du genre à croire aux critiques québécoise lorsqu'elles parlent en bien de nos auteurs. Surtout lorsque j'ai appris qu'il (le gouvernement à payé les droits) pour pouvoir en faire un film. Je me suis dit: Il ne doit pas être aussi mauvais que Patrick Senécal. Alors, je vais l'écrire sur ma liste. Grosse erreur, l'intuition c'est pas là pour les chiens. En lisant trente minutes par jour pendant une semaine pour finir cet insipide roman qui se veut d'horreur. Au début du roman, j'avais l'impression de lire la version scénaristique de la Grande Séduction. Puis, j'ai continuer à lire plus par effort personnel car sinon j'aurais lu dix pages (avec son joual). Ensuite, on a celle de rats de ville et rats des champs (inspirer des contes de la Fontaine écrit en 1668). Concept éculé tout comme le rythme du livre qui rappelle les histoires venant du dix-neuvième siècle. C'est lent au début et seulement dans les trente dernières pages on s'emballe. le roman commence vraiment à être sanglant (c'est un très grand mots à part le chevreuil du début) à la page 180. Donc l'auteur n'a que cinquante pages pour amener la fameuse horreur tant attendu et de fait je crois qu'il a l'oublié car il est végétarien.
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Premier véritable roman de Biz, Mort-Terrain m'a beaucoup plu. le titre fait référence a un village fictif du nord québécois menacé par la déchéance monétaire au moment où le nouveau médecin du village arrive. Au même moment, une énorme compagnie minière étendras ses tentacules autour du village qui est divisé entre les habitants pros et anti-mines. Superbe analogie entre le sort des habitants d'un village dévasté par la pauvreté et le Wendigo, cette bête sanguinaire qui dévore le coeur de ses victimes.
Au départ, j'avais quelques inquiétudes vis-à-vis à ce roman parce que je craignais d'être mis en face d'un livre politico-historique qui parlerais plus des opinions de l'auteur que d'un roman à proprement parlé. Bien sûr, ont y reconnait les convictions de Biz à travers les idées du personnage principal mais sans que ce sois trop contraignant. Un roman qui se lit trés rapidement et avec beaucoup d'intérêt. 3,5 étoiles.
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Le prix France Québec est bien moins connu que le Goncourt et le Renaudot. La première édition remonte à 1998 (http://francequebec.fr/prix-litteraire/).
le prix 2012 est revenu à Jocelyne Saucier pour ce que j'ai considéré comme un très bon roman : « Il pleuvait des oiseaux ».
Qu'ont-ils de si particulier ces écrits du Québec ? Rien de plus que ceux de nous autres. Ou plutôt, ils sont différents. Ils apportent cette particularité qui nous a toujours tant fascinés : ce français si particulier (qu'il nous faut parfois nous montrer curieux pour en comprendre le sens).
Quelle différence entre un médecin qu'il s'installe dans le fin fond de la Creuse et ce Julien Daignault si s'installe dans un village du nord du Québec. Les Indiens, le froid intense, la rugosité des hommes. Il est peut-être plus simple de se faire accepter comme blanc parmi les blancs creusois que comme blanc par la Réserve.
Mais ce n'est pas gagné pour en faire un bon roman de prix littéraire, décerné par les cousins de l'Hexagone. Là entre en jeu tout le savoir-faire de l'auteur pour nous transporter de l'autre côté de l'Atlantique et de nous faire ressentir la dureté, le froid et nous émouvoir lorsque l'émotion transpire des lignes et des répliques..
Rassurez-vous, s'il y a lieu, ce n'est pas nom plus une brochure touristique éditée par l'Office du Tourisme Québécois. La fin du roman vous en persuadera.
Il vous prend l'envie de le lire…. Ne vous gênez surtout pas.
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critiques presse (2)
LaPresse
24 février 2014
Pour une rare fois dans sa vie, Biz a trouvé plus payant de faire preuve de nuance. Il n'avait pas trop le choix. Un auteur qui écrit dans l'impulsivité ne publie pas des romans, il lance des pamphlets. Or, Mort-terrain apparaît bel et bien comme l'oeuvre d'un romancier.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
21 février 2014
Après avoir présenté deux romans, l'un portant sur la paternité et l'autre qui traitait de l'adolescence, le rappeur du groupe Loco Locass, Biz, a lancé mardi soir au Gainzbar, rue Saint-Hubert, son dernier-né, un livre à suspense qui a pour titre Mort-Terrain.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je commençais à comprendre que le destin des Québécois était pas mal plus lié à celui des Premières Nations qu'on ne pouvait l'imaginer. D'un point de vue identitaire, on retrouvait chez eux, à une autre échelle, les mêmes combats pour la survie de la langue et de la culture. À ceci près qu'au Québec, les Autochtones sont divisés en onze nations, disséminés sur un immense territoire et représentant à peine un pour cent de la population. D'une certaine façon, les Indiens étaient des canaris dans une mine de charbon : leur avenir préfigurait le nôtre.
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Smith tire une chaise et enlève les couvre-plats, dévoilant un festin pantagruélique. Deux poulets entiers, trois T-Bones saignants empilés, un rôti de porc, un jambon et une assiette de saucisse. Que de la viande. De ses doigts, il empoigne un poulet et le dévore à pleine bouche. Il déchire la chair plus qu'il ne la mastique, avec d'insupportables bruits de succion et des grognements contentés.
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Les économistes sont aussi des charlatans qui colportent l’idée que la croissance infinie dans un monde fini est une bonne chose. En biologie, la croissance infinie, on appelle ça un cancer.

(Leméac, p.116)
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Pour le moment, j'acceptais de croire que des gens croyaient au Wendigo. Mais je n'allais tout de même pas croire moi-même en l'existence d'un squelette cannibale. De toute façon, je n'avais rien à craindre, j'étais végétarien.
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Ils me regardaient d’un air mauvais, avec leurs yeux pourris par la pauvreté. La vraie pauvreté. Pas la pauvreté temporaire des étudiants. Celle qui se transmet comme une malédiction, qui noircit les ongles et fait tomber les dents.

(Leméac, p.22)
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