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Citations sur La maison de vacances (10)

Elle ouvre la porte tapissée de la penderie, sous les combles, libérant un petit nuage de poussière. Une odeur de vieux bois et de tissu défraîchi emplit ses narines.
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Elle prend soudain conscience qu'elle n'appellera plus jamais quelqu'un "maman". Ce mot, quelle a prononcé tant de fois dans sa vie, n'existe plus pour elle. Elle ne pourra plus jamais parrler avec la personne qui l'a mise au monde. C'est ainsi, et personne n'y peut rien faire.
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Cela fait des années qu'Anders et Maja n'ont pas mis les pieds là-bas. Sans doute se souviennent-ils à peine de la maison. Ils ignorent tout. Ils ne savent pas quelles marches du vieil escalier sont branlantes, ni auprès de quelle porte des bouts de tapisserie se décollent. Ils ne savent pas qu'une goutte de peinture séchée rend une fenêtre nettement plus difficile à ouvrir que les autres. Ils ne savent pas que le fronton qui fait face à l'eau est de plus en plus tordu, qu'il faudrait le remplacer et le repeindre. Ils n'ont pas le réflexe de pousser deux fois sur la porte de la véranda pour la refermer derrière eux, ni celui d'éviter de poser le pied sur une planche particulière dans la cuisine, sous peine d'émettre un sinistre grincement. Celle juste à côté du garde-manger. Ils ne savent rien de tout ça.
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Elle ne prendra pas de décision maintenant. Eva met le vêtement de côté et ouvre les tiroirs de la commode. Elle en retire plusieurs culottes blanches en coton, qui atterrissent aussitôt dans le sac-poubelle, suivies de leurs consœurs et de quelques soutiens-gorge blancs rembourrés. Vient ensuite un pyjama en tricot d’une douceur incomparable. Un pull-over entre ses mains, elle se laisse submerger par l’émotion, sachant que ce bout d’étoffe avait reposé un jour sur les épaules de maman.
Le tiroir d’en dessous renferme un vieil écrin à bijoux. Elle l’ouvre pour découvrir tous ces trésors si familiers avec lesquels elle jouait étant petite, quand elle s’amusait à les trier par rangées et à les présenter soigneusement dans leurs compartiments respectifs. Elle saisit une paire de boucles d’oreilles vertes à clip. Quand maman les a-t-elle achetées ? Sans doute avant la naissance d’Eva, dans les années 1960. Elle les examine. Elle n’en a pas le moindre souvenir.
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Pourvu qu'il n'arrive pas en retard,car il est important pour elle de montrer à l'assistance que son fils est bien élevé.
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Elle dépose le tout sur un des lits dans la pièce attenante. Au terme de quelques allers-retours, il ne reste plus qu’une robe bleue et grise. Sans manches. En coton. Celle que maman avait pour habitude de porter le soir de la fête de la Saint-Jean. Elle se souvient de ces danses frivoles autour du mât fleuri, et de la main d’une vieille dame inconnue tendue vers elle. Elle se revoit prendre la fuite pour se réfugier chez sa mère, qui l’observait à distance. Sans doute n’assistait-elle aux festivités que pour faire acte de présence, l’esprit occupé par les problèmes sociaux de l’époque.
Elle effleure la robe du bout des doigts et la laisse pendre là, seule sur son cintre, avant de reporter son attention sur le reste des habits. Les uns après les autres, elle les tient à bout de bras, les plie puis les fourre dans un sac-poubelle noir. Des pantalons, des jupes, des cardigans, des chemisiers légèrement froissés au col court. Puis elle se retrouve soudain devant la robe rayée Marimekko. La fameuse. Elle la caresse, porte le tissu à son visage. Ses yeux se mettent à piquer.
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Elle ouvre la porte tapissée de la penderie, sous les combles, libérant un petit nuage de poussière. Une odeur de vieux bois et de tissu défraîchi emplit ses narines. Quelques relents du puissant produit contre les capricornes persistent encore, alors que sa dernière utilisation remonte à plus de trente ans. C’est ici qu’est rangée une partie des habits de maman, ceux qu’elle portait quand il faisait chaud. Jusqu’à son dernier été.
Il faut quelques secondes à Eva pour se ressaisir. Puis elle commence à sortir les vêtements, plusieurs piles à la fois, à pleines brassées, comme s’il ne s’agissait que d’une banale tâche ménagère, un grand nettoyage de printemps avant la saison estivale.
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Tout ça,ça ne m'apprend rien.Je ne sais même pas ce qu'elle faisait.Quel était son boulot,ni comment elle occupait son temps libre.
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Elle vient de perdre une bataille.La situation est désespérée,mais elle sait une chose:la maison et le bateau lui appartiennent.Peu importe ce que la notaire et la loi peuvent prétendre.
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Tandis qu'elle se laisse glisser avec le moins d'efforts possible,elle prend soudain conscience qu'elle n'appellera plus jamais quelqu'un "maman". Ce mot qu'elle a prononcé tant de fois dans sa vie,n'existe plus pour elle.Elle ne pourra plus jamais parler avec la personne qui l'a mise au monde.C'est ainsi,et personne ne peut rien y faire.
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