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EAN : 9782207116180
432 pages
Denoël (13/05/2014)
3.46/5   89 notes
Résumé :
Mère célibataire, Johanna lutte pour joindre les deux bouts, tandis que son ex-mari, Calle, a refait sa vie loin d'elle. Il a quitté la ville pour s'installer à Stockholm avec sa nouvelle petite amie la très sophistiquée et cultivée Fanny et commencer une carrière couronnée de succès. De son côté, Johanna s'inquiète pour ses filles, dont la plus jeune est le souffre-douleur du collège. Pour ne rien arranger, un patient se suicide dans le centre pour toxicomanes dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Contrairement à ce que nous conte l'éditeur , on ne ressort pas de ce roman revigoré et comme chez soi, euphorique ....
Je pensais lire un roman léger pour une fois mais pas du tout...

Dans une petite ville de Suède sans relief, Johanna, mère célibataire lutte pour joindre les deux bouts et élever ses deux filles Sara et Agnes.

Elle travaille dans un centre pour toxicomanes comme aide - soignante ...

Son ex- mari Calle, a refait sa vie loin d'elle , il est devenu dentiste à Stockholm auprès de sa petite amie, Fanny , délicate, cultivée , sophistiquée ...
Il lui verse une pension alimentaire et connaît à peine ses filles qu'il reçoit lors de week- ends.


Avide d'ascension sociale , il commence une carrière prometteuse auprès de sa presque associée d'un certain âge Magdalena, amie des parents de Fanny de longue date ...parents compréhensifs et ouverts ,...

Je n'en dirai pas plus , l'auteur aborde des thèmes contemporains : ascension sociale , harcèlement scolaire , célibat et pauvreté ,souffre - douleur (à cause des réseaux sociaux), classes sociales différentes et leur contexte , clivages culturels , alcoolisme , toxicomanie , secrets de famille...,


Les personnages sont attachants , réels, traités d'une façon moderne , bien campés .
Fanny est sensible, intelligente et réfléchie, Johanna reste un peu statique même si sa vie prend un autre chemin , suite à un gain conséquent au loto ...
Calle se montrera humain , son attitude auprès de ses filles évoluera de belle manière ...

Le contenu de ce roman choral : version de Johanna, Fanny , Calle , est beaucoup plus riche et profond que je ne le pensais au début .L'auteur a l'art de brosser des portraits fins et étoffés...
J'ai failli abandonner , finalement ce fut une lecture très agréable même si la fin me paraît un peu expéditive ..
Je l'avais repéré à cause du titre .....et de la 1ère de couverture colorée et attirante ....
Traduit du suédois par Carine Bruy.
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Voilà un roman dont je n'avais jamais entendu parler, que j'ai pris après avoir lu la quatrième de couverture, et qui ne correspond absolument pas à ce que je croyais au départ !
Et ça tient en une chose que l'éditeur a omis de nous dire, c'est un roman choral en trois parties , le point de vue de trois personnages sur une situation donnée.

En lisant le pitch , je m'attendais à une variante de" La Liste de mes envies", mais ce n'est que le point de départ et la suite est beaucoup plus complexe.

Dans une petite ville de Suède, Johanna , mère divorcée ,peine à élever ses filles adolescentes et à joindre les deux bouts. Son ex mari a décidé du jour au lendemain de supprimer l'aide supplémentaire qu'il lui versait. La cadette est harcelée à l'école et tout le monde fait l'autruche et refuse d'aider la jeune fille , à commencer par les autres mamans ( pourtant amies de Johanna) , mais aussi la direction de l'école , et l'ex mari ( bien trop occupé à roucouler avec sa petite amieet à asseoir sa position sociale nouvellement acquise, il est dentist). Johanna est vraiment très seule.
Le jour où elle gagne 20 millions de couronnes au loto, on se dit que sa vie va changer . On pressent que la vengeance d'une blonde a sonné , et puis : plus du tout ou si peu !
On passe à la version de l'ex-mari, et l'histoire prend un nouveau tournant jusqu'à celle de la nouvelle petite amie.
Et moi, c'était la première histoire qui m'interpellait, celle du mari qui a beaucoup souffert et qui va se rendre compte qu'il faut (enfin ) qu'il s'occupe de ses filles, m 'a moins passionnée .
Quand à Fanny, la belle-mère, je l'ai trouvé adorable, mais un peu trop "sainte "( surtout vers la fin!)
Johanna , si combative, si ' lionne" avec ses filles va devenir complètement passive dans sa nouvelle vie de riche.
Je n'y ai pas cru. On comprend qu'avoir autant d'argent la mette mal à l'aise, surtout qu'elle change radicalement de vie, trop rapidement, mais son personnage devient inintéressant, vu par les yeux de Kalle et Fanny.

C'est un roman que j'ai pris pour de la littérature feel-good, et qui s'est avéré doux-amer et bien plus profond que ce que j'espérais.
Famille recomposée, pauvreté, ajustement, dialogues, place des uns et des autres et entraide pour le bien -être des enfants, sont les thèmes abordés, ( bien plus que ce qui est annoncé : une nouvelle vie grâce au gain du loto).
Des thèmes très contemporains , agrémentés d'une petite ballade dans les rues de Stockholm.
Une histoire qui se passe dans le Nord mais qui pourrait être celle de vos voisins de palier…
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« Mère célibataire, Johanna lutte pour joindre les deux bouts, tandis que son ex-mari, Calle, a refait sa vie loin d'elle. Il a quitté la ville pour s'installer à Stockholm avec sa nouvelle petite amie – la très sophistiquée et cultivée Fanny – et commencer une carrière couronnée de succès.
De son côté, Johanna s'inquiète pour ses filles, dont la plus jeune est le souffre-douleur du collège. Pour ne rien arranger, un patient se suicide dans le centre pour toxicomanes dans lequel elle travaille comme aide-soignante, et Calle refuse désormais de lui verser sa pension alimentaire.
Un beau jour, Johanna gagne vingt millions de couronnes au loto. Sa vie va alors prendre un tout autre chemin.
Anna Fredriksson nous invite Rue du Bonheur et on s'y sent immédiatement comme chez soi. A la manière de Cédric Klapish ou de Katherine Pancol, elle brosse des personnages si réels, si attachants, à notre image tout compte fait, qu'on ressort euphorique et revigoré de ce séjour chez Johanna, Calle et leurs filles. »

Il m'arrive rarement de reprendre le résumé éditeur, mais comme j'ai un avis mitigé, ni bon, ni mauvais, sur ce roman, je n'ai pas très envie de m'étendre plus. Je vais seulement m'amuser à repréciser quelques points de la quatrième de couverture…

. Calle, l'ex-conjoint, ne refuse pas de verser à Johanna la pension alimentaire. Après neuf ans de séparation, il a décidé de ne plus lui donner le supplément qu'il lui accordait (en plus de la pension).
. « La carrière couronnée de succès » est une formule un peu trop exagérée. Calle est dentiste.
. « Rue du Bonheur… comme chez soi. ». Non, je ne crois pas ! L'auteur nous décrit une petite ville ouvrière un peu miséreuse et peu animée. Les lieux ravivent des mauvais souvenirs à Calle et, une fois partie, Johanna ne la regrette que moyennement.
. « Des personnages attachants… à notre image ». Je n'ai eu de la sympathie pour les personnages que dans les toutes dernières pages du livre. Leurs fragilités mises à nu peuvent émouvoir. Et je ne me suis pas sentie proche d'eux – plutôt distante, ce qui n'a pas facilité ma lecture.
. « On ressort euphorique et revigoré… ». Là, je me demande si la personne qui a écrit cette quatrième de couverture a lu cette histoire… Je tourne la dernière page dans un état de triste mélancolie et d'irritation. Déçue par une fin trop brusque, alors que certaines parties du livre s'étirent en longueur.
. « Chez Johanna, Calle et leurs filles. ». Et Fanny ? Fanny est un personnage aussi important que les autres. Sensible, intelligente, généreuse, tendre, elle est celle que j'ai le plus appréciée.

En conclusion, ne vous fiez pas au titre, à la couverture pimpante et au résumé éditeur qui peuvent inciter à penser que c'est un livre du genre feel good. « Rue du Bonheur » est un roman complexe qui parle d'amour et qui aborde plusieurs thèmes difficiles et sombres de notre société ; divorce, familles recomposées, célibat, pauvreté, clivages sociétal et culturel, ignorance, toxicomanie, alcoolisme, harcèlement scolaire…
J'ai partagé cette lecture avec Nahe qui a trouvé le livre « frais et très agréable à lire ». Pour cette fois, nos avis divergent !
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Rue du Bonheur, c'est d'abord une couverture bleue décorée d'immeubles colorés, qui vous fait penser à un bon feel good book à lire près de la cheminée.
Puis c'est une 4e de couverture qui vous indique que l'héroïne, Johanna, divorcée, travailleuse sociale, qui a des soucis avec une de ses filles, gagne au loto.
Croisement de la Bibliothèque des coeurs cabossés et de la Liste de mes envies ?
On tente !
Et, ce n'est pas tout à fait ça. le contenu est plus riche que ce que l'extérieur du livre peut laisser supposer.
Sur 420 pages, Anna Fredriksson écrit un roman choral très moderne sur la famille d'aujourd'hui : c'est d'abord Johanna la narratrice, qui élève ses 2 filles en tirant le diable par la queue dans sa province suédoise. Son mari, Calle, dentiste, est parti à Stockholm avec une jeunette, Fanny, et s'occupe peu de ses filles, ce que Johanna déplore. D'autant que la plus jeune, Sara, est harcelée au collège. Johanna survit grâce à l'amitié de ses collègues dans un centre pour toxicomanes.
Un jour Johanne gagne au loto.
L'histoire pourrait être banale. Sauf que Calle, puis Fanny deviennent narrateurs. On se rend compte que Calle n'est pas le sale type qui a quitté sa femme que l'on supposait et que Fanny n'est pas une ignoble marâtre.
Le gain au loto permet aussi à Johanna de s'aligner sur le train de vie de Calle et Fanny, et de constater comment l'argent change la vie quand on vient d'un milieu populaire.
Désir d'ascension sociale, famille recomposée moderne, regard des autres (par rapport à la façon de vivre, à l'argent), harcèlement scolaire et inquiétude pour les enfants, vie en province ou à la capitale, j'ai trouvé ce roman très moderne. Certes, ce n'est pas stylistiquement parlant un monument de la littérature, mais on passe un moment intéressant avec ces personnages beaucoup plus profonds que l'on pourrait le supposer au départ. Leurs interactions sont réalistes et très contemporaines.
Pas complétement feel-good ni vraiment réflexif, il ne cible pas un public en particulier. Et pourtant, ce sera un roman miroir pour de nombreux lecteurs.
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Après avoir lu un roman policier éprouvant, j'avais besoin de changer de genre.
Johanna est une mère célibataire qui élève ses deux filles adolescentes et habite rue du bonheur dans une petite bourgade suédoise. Elle est aide-soignante dans un centre pour drogués. Son ex- mari, Kalle, vit maintenant à Stockholm avec sa nouvelle petite amie Fanny. Kalle est devenu dentiste et s'est enrichi. Il fréquente des couples aisés.
Johanna gère le quotidien et a des problèmes d'argent. Sa vie va basculer lorsqu'elle remporte une grosse somme d'argent au loto.
Elle décide alors de déménager et achète un appartement dans le même immeuble que son ex-mari pour que ses filles le voient plus fréquemment.
Ce roman évoque plusieurs thèmes contemporains comme les familles recomposées, la réussite sociale, le harcèlement scolaire. C'est pas mal mais il manque quelque chose pour que ce soit passionnant. Je me suis un peu ennuyée.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Il suffit de songer à l'insurmontable défi que représente le simple fait de rencontrer une personne avec laquelle on puisse vivre, et qui ressente la même chose pour vous, qui n'ait pas de casier judiciaire et ne soit pas interdit bancaire. Qui ne mente pas, ne trompe pas et ne possède pas de tare psychique majeure. Et qui, en plus vit à une distance géographique raisonnable, si possible dans la même province. Qui soit gentil et un peu rigolo.
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Elles dorment encore toutes les deux, paquets informes sous leur couette.
— Coucou, les filles, lance Johanna. Il est l’heure de se réveiller. Papa ne va pas tarder à arriver.
Elles commencent à gigoter, lentement et à contrecoeur.
Johanna parcourt la pièce des yeux. Des vêtements sont éparpillés sur le sol, les chaises et les montants des lits. Des brosses à cheveux, du maquillage et des manuels scolaires. Les valises sont béantes, à moitié prêtes. Une bande dessinée gît, ouverte, à côté du lit de Sara.
— Ne vous rendormez pas. Il faut que vous ayez le temps de finir vos valises. Allez, debout.
Elle leur passe la main dans les cheveux.
— Mhm. Deux minutes.
Comme d’habitude, seule Agnes répond. Sara reste muette. Pourvu qu’elle n’ait pas en tête de refuser d’y aller. Ça lui arrive parfois, et il faut alors une sérieuse séance de négociations pour la faire changer d’avis.
Johanna attrape quelques habits sur un tas et essaie de déterminer s’ils sont propres ou sales. Elle aperçoit un jean, un t-shirt et un chemisier qu’elle a repassés l’autre jour, à nouveau froissés.
Elle continue à sélectionner des affaires dans la pile de vêtements, sans vraiment savoir ce qu’elle cherche à faire. Mettre de l’ordre dans ce chaos semble mission impossible. Puis elle attrape un sweat-shirt en coton roulé en boule. Il est humide et dégage une odeur désagréable.
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«  Pour sa mère et son père, cela n’a aucune importance que Calle appartienne à leur monde ou pas.
Ils l’acceptent tel qu’il est et le considèrent comme un membre du clan à part entière.
Ses amies , elles, n’ont pas compris .
Elles se demandent ce que Fanny lui trouve.
Ce Provincial obsédé par l’ascension sociale .... »
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La logique impitoyable de la terreur qui voulait qu’un gain important ait sa contrepartie naturelle, que le destin faisait toujours payer un lourd tribut aux gens comme elle.
Le prix à payer pour avoir eu la chance de quitter la rue du Bonheur.
Qu’est-ce qui l’attendait ? Car quelque chose devait bien l’attendre. Quel terrible châtiment allait s’abattre sur elle ? Vingt millions de couronnes ne peuvent pas tomber sur une personne sans qu’elle ait fait quoi que ce soit pour les mériter.
Voilà ce qu’elle pensait, allongée sous son plafond en pente. Qu’elle avait à présent contracté une dette qu’elle devrait rembourser tôt ou tard. Et que le pire serait que le destin décide de s’en prendre à ses enfants.
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Sara garde le silence, puis elle se redresse dans son lit et se frotte les yeux.
— C’est des copains de classe, mais c’était juste pour rigoler.
— Ils ont versé du lait sur ton sweat ? s’étonne Johanna. Pour rigoler ?
Agnes relève la tête de son oreiller et les observe.
Elle a cette expression déterminée dans les yeux, ce regard mûr, qui n’exprime pas seulement la révolte, mais impose le respect. À quinze ans, elle est sensiblement plus adulte et raisonnable que Sara, âgée de treize ans. Il se passe beaucoup de choses en deux ans.
— Bon, d’accord, abdique Johanna. Levez-vous et habillez-vous maintenant.
Elle emporte le sweat et le jette dans la corbeille à linge en passant devant sa chambre. Elle consulte l’heure : dix heures et demie. Elle entend ses filles se lever et commencer à se préparer. Bien. Pas de mutinerie cette fois-ci.
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