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Critique de StCyr


StCyr
23 février 2016
Simon est un enfant introverti qui vit dans une famille d'accueil de la classe ouvrière suédoise, aux convictions de gauche, au bord de la mer près de Göteborg. Il ignore que ce ne sont pas ses parents véritables, du moins il n'en a pas conscience. Sa mère biologique Inga est la soeur de sa mère putative Karin; Simon est le fruit d'un printemps d'amour entre une suédoise et un violoniste juif disparu à Auschwitz. A l'école il a su vite faire disparaître les quolibets sur son ascendance sémite et sur sa brune apparence au milieu de ces enfants blonds, en faisant jouer les poings, comme Erik, son père adoptif lui a enseigné. Il y rencontre un petit camarade juif, d'origine allemande, Isak, dont le père est un riche éditeur. L'enfant a beaucoup souffert à l'époque à Berlin; les chemises brunes l'ont maltraité alors qu'il n'avait que quatre ans; il en garde une profonde fêlure psychique; alors quand des situations éprouvantes surgissent, sont esprit perd le contact avec la réalité, il se laisse gagner par la prostration. Il faut dire qu'il a sa mère internée dans un asile d'aliénés; lorsque les allemands envahirent la Norvège elle perdit irrémédiablement la raison. Une partie de la famille de sa mère à été exterminé, mais il lui reste une cousine rescapée de Bergen Belsen. Ainsi une belle amitié se crée, qui unira les adultes soudés autour des deux enfants.

A la lecture des premières pages, on peut trouver le style de Marianne Fredriksson sans saveur, parasité par des formulations faciles, des clichés rebattus. Néanmoins une impression de douce nostalgie, de pudeur se dégage du texte; le lecteur est plongé dans l'ambiance, dans une société suédoise assez rigoriste durant la deuxième guerre mondiale et la décennie qui l'a suivit, d'une certaine culture du silence, de préjugés qui ont la vie dure. On ressent quelquefois une atmosphère de vieille légende nordique, de paganisme mystique, de temps immémoriaux qui sourd entre les pages. le roman présente une belle réflexion sur la filiation, la découverte de soi, l'introspection, les capacités de la résilience chez l'homme; on y découvrira de belles pages sur les merveilles de la nature suédoise. Certes ce roman n'est pas le fruit d'une grande styliste, cela étant dit, la lecture aérée par de nombreux alinéas et paragraphes est aisée et courante, et le texte se laisse lire. Pas une oeuvre inoubliable certes, mais d'une particularité suffisamment intéressante pour qu'on la lise.
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