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Critique de latina


« Maman...Le plus poignant, le plus beau, le seul mot qu'on ne se lasse pas de dire pour l'irremplaçable douceur qu'il contient et la paix qu'il diffuse ».
Ca y est, me voilà en larmes, et devant la classe dont je surveillais l'examen.
Je m'étais dit qu'un « Frégni » me permettrait de passer avec bonheur ces heures d'ennui, mais je ne m'attendais pas du tout à ce long cri de douleur et d'amour de l'auteur envers sa maman et envers sa petite fille.


La femme de Frégni vient de lui annoncer qu'elle ne le désire plus et qu'elle le quitte.
« Les fauves sont en nous. Il faut dormir debout une hache à la main ».
Le voilà effondré, surtout parce que sa petite Marilou de 6 ans se partagera entre sa maman et lui. Il ne la verra plus à temps plein, son ange, son cadeau de la vie, son espoir, sa lumière.
« Les livres se partagent, les hivers aussi. Les enfants, non... Vous n'existez plus. Vous êtes comme une étoile morte ».


Que c'est étrange que le mot douceur ressemble tellement au mot douleur...
Frégni se raccroche à ses prisonniers, ceux pour qui il anime un atelier d'écriture, ceux qui, le plus souvent, n'ont plus rien. Lui-même se réjouit encore de l'été, de la chaleur du soleil, des baignades avec sa fille, de la saveur sucrée de l'air.


Mais Frégni a dans le coeur une autre douleur, lancinante, poignante, la mort de sa maman il y a 5 ans. L'aimant d'un amour fou, il l'a accompagnée dans son chemin de torture pendant des mois, depuis l'annonce de son cancer jusqu'à son renoncement final.
Et je peux vous dire que j'ai senti une aiguille s'enfoncer dans mon coeur, doucement, douloureusement.
« le 4 décembre, à 11h du soir, le téléphone a sonné près de mon lit. Votre mère vient de s'éteindre à l'instant ».
Pour moi, c'était le 2 décembre à 1h du matin...


Cet auteur m'a entrainée dans ses propres abîmes.
Heureusement, son coeur est gonflé d'amour, sa force immense lui permet de dépasser la mort pour communier avec le monde. J'ai transformé moi aussi cette tristesse obsédante pour en faire un cri d'amour, et je murmure avec lui ces mots émouvants:
« Là-bas, sur les ailes déployées de l'horizon, sur les grandes ailes blanches de sa tendresse, elle devient l'été, la pluie, le temps. Et chaque jour un peu plus je sens que je me rapproche d'elle et je deviens ce qu'elle est devenue : la lumière et le vent ».
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