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Critique de virginie-musarde


Comme une sorte de journal intime, comme une ode à la Provence, à l'amour, à la cruauté des hommes et des hivers.

« Nous écrivons tous un jour ou l'autre dans un cahier pour réveiller la partie de nous-mêmes qui ne s'exprime pas dans la vie, »

On retrouve René FREGNI à Manosque et autour, attentif aux signes de la nature, à ses beautés, aux émerveillements du quotidien : les amandiers en fleurs, un bol de café, un feu de sarments au milieu des vignes...C'est doux et délicat, presque plus féminin que masculin. Ce sont un peu les mots de Giono mais avec un fond un peu plus âpre, plus proche de la réalité des hommes.
Parce qu'il y a aussi Alzheimer qui a enlevé Lili, le vieux monsieur, parce qu'il y a aussi des hommes en prison qui écrivent, un calibre.38 dont les balles se plantent dans un vieux chêne, parce qu'il y a les corbeaux en plus des mésanges ou des pigeons que nourrit la vieille dame de l'immeuble, et ce trio étrange qu'observe le narrateur par ses fenêtres, une jeune fille qui grandit plus loin et les librairies qui ferment...

« le printemps est une cathédrale de feuillage et de désir qui surgit dans les ruines de l'hiver. »

Des miscellanées poétiques ponctuent ce journal.

« (…) j'écris comme je marche, au petit bonheur des chemins que trace mon stylo.(...) »
« Je ne suis ni pire ni meilleur que les autres, j'écris pour être aimé, pour comprendre ce chaos, notre folie, pour retenir ceux qui s'en vont. »

Il faut se laisser bercer par les mots, prendre le temps et la lumière, oublier la fureur du monde tapie dans les ombres, et errer sur les chemins de Provence.
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