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Citations sur Introduction à la psychanalyse (81)

N’êtes vous pas frappés de la contradiction qui existe dans les idées se rapportant aux rêves ? Il a identifié dent et père. À l’égard de la dent, il voulait agir selon la loi juive qui ordonnait de l’arracher dès l’instant où elle était une cause de douleur et contrariété. À l’égard du père, il voulait également agir selon la loi qui, cette fois, ordonne cependant de ne pas se plaindre de la dépense et de la contrariété, de supporter patiemment l’épreuve et de s’interdire toute intention hostile envers l’objet qui est cause de la douleur. L’analogie entre les deux situations aurait cependant été plus complète si le fils avait éprouvé à l’égard du père les mêmes sentiments qu’à l’égard de la dent, c’est-à-dire s’il avait souhaité que la mort vînt mettre fin à l’existence inutile, douloureuse et coûteuse de celui-ci.
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Bref, cette insignifiante activité psychique nocturne dispose d'un répertoire colossal, est capable de recréer tout ce que l'âme crée
pendant son activité diurne, mais elle n'est jamais la même.
On pourrait essayer d'expliquer toutes ces variétés du rêve, en supposant
qu'elles correspondent aux divers états intermédiaires entre le sommeil et la
veille, aux diverses phases du sommeil incomplet. Mais, s'il en était ainsi, on
devrait, à mesure que le rêve acquiert plus de valeur, un contenu plus riche et
une netteté plus grande, se rendre compte de plus en plus distinctement qu'il
s'agit d'un rêve, car dans les rêves de ce genre la vie psychique se rapproche le
plus de ce qu'elle est à l'état de veille. Et, surtout, il ne devrait pas y avoir
alors, à côté de fragments de rêves nets et raisonnables, d'autres fragments
dépourvus de toute netteté, absurdes et suivis de nouveaux fragments nets.
Admettre l'explication que nous venons d'énoncer, ce serait attribuer à la vie
psychique la faculté de changer la profondeur de son sommeil avec une vitesse et une facilité qui ne correspondent pas à la réalité. Nous pouvons donc dire
que cette explication ne tient pas. En général, les choses ne sont pas aussi
simples.
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Mais à supposer même que le rêve soit inutile, il n'en existe pas moins, et
nous pourrions essayer de nous expliquer cette existence. Pourquoi la vie
psychique ne s'endort-elle pas ? Sans doute, parce que quelque chose s'oppose
à son repos. Des excitations agissent sur elle, auxquelles elle doit réagir. Le
rêve exprimerait donc le mode de réaction de l'âme, pendant l'état de sommeil,
aux excitations qu'elle subit. Nous apercevons ici une voie d'accès à la compréhension du rêve. Nous pouvons rechercher quelles sont, dans les différents
rêves, les excitations qui tendent à troubler le sommeil et auxquelles le
dormeur réagit par des rêves. Nous aurons ainsi dégagé le premier caractère
commun à tous les rêves.
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Je m'endors
encore lorsque je suis fatigué par ce monde et ses excitations. En m'endormant, je dis au monde extérieur : laisse-moi en repos, car je veux dormir.
L'enfant dit, au contraire : je ne veux pas encore m'endormir, je ne suis pas
fatigué, je veux encore veiller. La tendance biologique du repos semble donc
consister dans le délassement ; son caractère psychologique dans l'extinction
de l'intérêt pour le monde extérieur. Par rapport à ce monde dans lequel nous
sommes venus sans le vouloir, nous nous trouvons dans une situation telle que
nous ne pouvons pas le supporter d'une façon ininterrompue. Aussi nous
replongeons-nous de temps à autre dans l'état où nous nous trouvions avant de
venir au monde, lors de notre existence intra-utérine. Nous nous créons du
moins des conditions tout à fait analogues à celles de cette existence : chaleur,
obscurité, absence d'excitations. Certains d'entre nous se roulent en outre en
boule et donnent à leur corps, pendant le sommeil, une attitude analogue à
celle qu'il avait dans les flancs de la mère. On dirait que même à l'état adulte
nous n'appartenons au monde que pour les deux tiers de notre individualité et
que pour un tiers nous ne sommes pas encore nés. Chaque réveil matinal est
pour nous, dans ces conditions, comme une nouvelle naissance. Ne disonsnous pas de l'état dans lequel nous nous trouvons en sortant du sommeil : nous
sommes comme des nouveau-nés? Ce disant, nous nous faisons sans doute
une idée très fausse de la sensation générale du nouveau-né. Il est plutôt à
supposer que celui-ci se sent très mal à son aise. Nous disons également de la
naissance : voir la lumière du jour.
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Nous constaterons notamment que des actes manqués et des oublis se
produisent aussi chez des personnes, qui, loin d'être fatiguées, distraites ou
surexcitées, se trouvent dans un état normal vous tous les rapports, et que c'est
seulement après coup , à la suite précisément de l'acte manqué, qu'on attribue
à ces personnes une surexcitation qu'elles se refusent à admettre. C'est une
affirmation un peu simpliste que celle qui prétend que l'augmentation de
l'attention assure l'exécution adéquate d'une fonction,tandis qu'une diminution
de l'attention aurait un effet contraire. Il existe une foule d'actions qu'on
exécute automatiquement ou avec une attention insuffisante, ce qui ne nuit en
rien à leur précision. Le promeneur, qui sait à peine où il va, n'en suit pas
moins le bon chemin et arrive au but sans tâtonnements. Le pianiste exercé
laisse, sans y penser, retomber ses doigts sur les touches justes. Il peut naturellement lui arriver de se tromper, mais si le jeu automatique était de nature à
augmenter les chances d'erreur, c'est le virtuose dont le jeu est devenu, à la
suite d'un long exercice, purement automatique, qui devrait être le plus exposé
à se tromper. Nous vous, au contraire, que beaucoup d'actions réussissent
particulièrement bien lorsqu'elles ne sont pas l'objet d'une attention spéciale,
et que l'erreur peut se produire précisément lorsqu'on tient d'une façon particulière à la parfaite exécution, c'est-à-dire lorsque l'attention se trouve plutôt
exaltée.
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Comme c'est la première fois qu'il sera question, dans cet entretien, de contenus de la vie sexuelle, je dois vous dire comment j'entends traiter ce sujet. La psychanalyse n'a aucune raison de parler à mots couverts ou des se contenter d'allusion, elle n'éprouve aucune honte à s'occuper de cet important sujet, elle trouve correct et concevable d'appeler les choses par leur nom et considère que c'est là le meilleur moyen de se préserver contre des arrière-pensées troublantes. Le fait qu'on se trouve à parler devant un auditoire composé de représentants des deux sexes ne change rien à l'affaire. De même qu'il n'y a pas de science ad usum Delphini, il ne doit pas y en avoir une à l'usage des jeunes filles naïves, et des dames que j'aperçois ici ont sans doute voulu marquer par leur présence qu'elles veulent être traitées, sous le rapport de la science, à l'égal des hommes.
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Les proches du malade sont souvent plus intéressés à le voir rester tel qu'il est qu'à le voir guérir.
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Un autre de mes malades, que j'avais, à plusieurs reprises, réussi à débarrasser par l'hypnose de crises nerveuses, se jeta subitement à mon cou [pour l'étrangler] pendant que j'étais en train de lui donner mes soins au cours d'une crise particulièrement rebelle.
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L'homme sain est donc un névrosé en puissance, mais le rêve semble le seul symptôme qu'il soit capable de former.
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[Le patient] ne pourra guérir que lorsque le conflit entre son moi et sa libido sera terminé et que le moi aura de nouveau pris le dessus sur la libido. La tâche thérapeutique consiste donc à libérer la libido de ses attaches actuelles, soustraites au moi, et à la mettre de nouveau au service de ce dernier.
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