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Critique de Bruno_Cm


Je n'aime vraiment plus la psychanalyse freudienne et ses avatars. Pourquoi j'ai acheté et lu ce livre alors ? Pour être franc, pour la couverture, beau look ce livre, mais aussi parce que je voulais encore donner une chance à Freud, que la quatrième de couverture me semblait fort intéressante, Freud est souvent assez bon dans sa discussion sur les religions... Et puis enfin voilà.
Le texte de Freud lui-même est encadré par une introduction qui me semble objective de l'éditeur, qui explique le contexte de l'écrit et ses remous. le texte est suivi de quelques « critiques » ou « regards » à la fois amoureux (Zweig), poétique (J. Romains), ambigu (Charles Blondel) et scientifique (Popper). Bref, au final ça donne un livre intéressant !
Freud décrit la fonction, l'utilité, la nécessité de la religion – comme culture un rien dévoyée – pour défendre l'homme de la nature et ses lois cruelles. Freud est conscient de l'importance de la religion et du fait qu'elle ne serait pas facile à éradiquer. Il propose évidemment sa psychanalyse pour faire monter la culture, chez tous les hommes, universellement, au créneau et meix assurer à l'homme sa place dans le monde, et à contrecarrer la dureté de cette nature.
Pour lui, la psychanalyse c'est de la science. Point. Contrairement à la religion.
Zweig était ami de Freud et son texte dégouline de bons sentiments, tout à fait subjectifs. Bien écrit, c'est Zweig, mais au fond, ce fond, le fond du texte me semble grotesque.
Plus intéressant Jules Romains décrit l'arrivée de la psychanalyse en France, décrit plus ou moins bien les fondements de celle-ci. Il semble au départ passionné et amoureux puis on le voit plus critique, voire limite négatif à son égard... Un texte poétique, je trouve et plus intéressant qu'il n'y paraît.
Charles Blondel s'essaie à l'objectivité, enfin, si je peux dire. du coup, il est sceptique, a minima. Reconnaît l'impact mais pas nécessairement la crédibilité...
Karl Popper dont les critères de scientificité sont reconnus de tous, démonte point par point les théories analytiques de Freud et d'Adler. Et comme on ne peut les contredire, on ne peut pas les taxer de science, ce qui brise le rêve de Freud de faire de son travail une oeuvre scientifique.
Voilà, quitte à lire un Freud qui ne soit pas de sa théorie pure, mais plus extérieur-s, plus dans son combat plus large, sociétal (si l'on veut), universel, pourquoi pas celui-ci. Les mots autour des siens cadrent bien le personnage. Et historiquement, au minimum, ça pourra vous intéresser.
Freud, c'est une vieille histoire...
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