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Critique de OphelieC


C'est avec un réel intérêt que l'on se précipite sur ce roman qui a beaucoup fait parlé de lui. Tout semble attrayant et la réputation des "Éditions​ Charleston" n'est plus à faire. Tout ce qu'elles publient se transforme en or et le lectorat - essentiellement féminin - ne peut que se laisser séduire. Alors comme tout le monde, nous plongeons dans ce best-seller, dans ce premier roman qui promet beaucoup. Mais les apparences sont parfois trompeuses...

Oui, c'est un très bon roman, on ne peut pas dire le contraire. Mais il n'est malheureusement pas à la hauteur de nos espérances. Car l'ouvrage dépasse l'auteure elle-même. Trop d'informations, trop de données que le lecteur se retrouve obligé d'ingurgiter jusqu'à l'overdose. Et c'est dommage, parce qu'il s'agit d'un très beau travail éditorial qui n'est ici pas récompensé. Nous avons l'impression de passer à côté de quelque chose et c'est un goût amer qui reste dans notre bouche.

Certes, le résumé est plus qu'alléchant, mais il exagère un peu trop l'histoire, car les choses ne se passent pas tout à fait comme ça... L'intrigue se met difficilement en place et le roman est long, beaucoup trop long ! Plus de 700 pages pour finalement ressortir épuisés de notre lecture et un peu déçus. le personnage de Lydia est agaçant et celui de Chang An Lo, prétentieux. le choc des cultures entre la Russie, la Chine et l'Angleterre, n'échappera également pas à quelques clichés dans lesquels l'auteure est tombée malgré tout son travail. Tandis que de nombreux passages sont inutiles et ne font pas avancer l'histoire.

Néanmoins, il serait de mauvaise foi de ne pas souligner le style de Kate Furnivall qui est très agréable à lire, poétique et riche de sens. L'écriture est très littéraire, peut-être un peu trop sur jouée par moment, mais c'est le contexte et l'époque qui veulent cela. Ce qui fait que Kate Furnivall a parfaitement travaillé son dossier avant de nous présenter ce roman. Les références historiques sont sérieuses et l'immersion dans la Chine de 1928 est à couper le souffle.

Le dépaysement est donc garanti et nous découvrons avec admiration la maîtrise de l'auteure et ce, pour un premier roman ! La recherche est approfondie et le message est passé. Une véritable démarche est palpable derrière tout ça et nous ne pouvons qu'êtres admiratifs de l'effort. Qui plus est, l'auteure sait parfaitement de quoi elle parle (ce premier roman est tiré de l'histoire de sa propre mère). L'ensemble est donc cohérent, bien mené et ce, malgré quelques longueurs.

La fin, quant à elle, nous propose une ouverture qui mériterait une suite, même si elle était prévisible depuis le début. A force de vouloir nous embarquer dans des détours qui ont malheureusement plus alourdi notre lecture qu'autre chose (outre un étalage de connaissances), Kate Furnivall s'est égarée, comme si elle ne savait pas comment terminer son roman. C'est dommage, car c'était un ouvrage prometteur et une fin grandiose aurait pu nous réconcilier avec notre lecture.
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