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Critique de Sachenka


Bienvenue The Sandman, dans un monde étrange, glauque, bigarré, violent à souhait. C'est l'univers de Dream, mieux connu sous le nom de Sandman, le Maitre des Rêves. Ce personnage de la culture populaire, qui se passe de présentation, est un être que je classe souvent dans la même catégorie que le Père Noël ou la Fée des dents. Pas qu'ils n'aient jamais vécu des aventures ensemble, oh non, mais mon esprit cartésien réussissait à faire vivre ces êtres d'exception dans des univers superposés qui parfois croisaient le mien. Eh bien, l'auteur britannique Neil Gaiman pousse plus loin cette idée et le fait cohabiter avec des démons et plein d'autres créatures mythologiques. Oh la la…

Dès le début, dans les années 1930, le chef très humain d'un groupe de mystiques réussit à emprisonner Dream-Sandman et à lui voler des objets précieux : une bourse de sable, un masque et une pierre précieuse (un rubis qui contient une partie de son pouvoir). Que se passe-t-il quand les enfants ne peuvent plus rêver ? Septante années plus tard, il parvient à se libérer et part à la recherche de son trésor. Sa quête le mène auprès des énigmatiques Hécates puis même de Lucifer Morningstar qui désormais partage son règne des Enfers à l'intérieur d'un Triumvirat que complètent Azazel et Belzébuth (je parie qu'il y a une histoire intéressante derrière ce nouvel état de fait). Bref, Gaiman nous propose un univers complexe avec des personnages riches, énigmatiques, ayant chacun leur propre agenda.

Si j'ai été fasciné par l'intrigue dans l'ensemble, certains épisodes m'ont un peu moins plu, comme celui avec l'évadé de l'asile psychiatrique. Très violent, trop pour moi en tous cas. Avec des illustrations très explicites. Je n'ai rien contre le sang qui gicle mais quelques unes des blessures que s'infligent les fidèles du nouveau gourou… beurk. D'ailleurs, le style des dessins en général m'ont laissé ambivalent. Je n'ai jamais vraiment adhéré au style des comics des années 70-80. C'est très subjectif, j'en conviens. Ceci dit, je dois admettre qu'ils sont bien faits, ils permettent d'un seul coup de saisir l'essentiel et, surtout, ils ont pu mettre des images sur des concepts ou des réalités qui n'existent tout simplement pas dans notre monde. Bravo pour leur imagination.

Dans les dernières pages, Dream-Sandman est retrouvé par sa soeur Death (Mort). Une autre couche de cet univers unique qui se dévoile tranquillement mais qui, en fait, soulève encore plus de question. J'ai trouvé un peu difficile m'immerser dans l'histoire mais, une fois bien entamée, elle vient « hanter » et il n'est plus possible de la laisser de côté. Après m'être promené dans le Royaume des Rêves et dans les Enfers, je suis vraiment curieux de voir où mènera le génie de Neil Gaiman dans les prochains tomes. Petit indice, Dream-Sandman et Death font partie d'un groupe de sept Éternels qui inclut aussi Destiny, Destruction, Despair, Desire et Delirium donc je parie sur des rencontres fort intéressantes dans un avenir proche…
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