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Critique de Flaubauski


Parce qu'il fait deux centimètres de trop, Rauli, jeune homme rêveur qui se vit en Cassandre depuis sa découverte, enfant, de l'Iliade suite à un cadeau de sa mère, est envoyé en Angola pour seconder le parti communiste du pays, devenu majoritaire à l'indépendance du pays en 1975, en pleine guerre civile face à d'autres groupes refusant cette prise de pouvoir.

Puisqu'il est Cassandre, Raul, depuis son départ de Cuba pour l'Angola, sait ce qu'il adviendra de lui, de ses camarades soldats, de sa famille restée au pays, de son capitaine qui a fait de lui son amante... Puisqu'il est Cassandre, nous le savons aussi, et nous remontons le temps pour découvrir comment Raul est devenu Cassandre, au fil des années, des travestissements, d'abord désirés par sa mère en mal d'une soeur morte prématurément, ensuite devenus, comme une évidence, la véritable identité de celui, de celle, qui avait toujours été remarqué.e pour la finesse, la délicatesse de ses traits, de sa morphologie, et qui sera, de fait, le souffre-douleur de sa compagnie.

J'ai retrouvé, dans ce roman, ce que j'avais apprécié chez Marcial Gala dans la nouvelle lue en début d'année, qui me l'a fait découvrir : la violence sans fard du propos, qui n'a pas peur de décrire les corps et les âmes dans leur état le plus cru, mêlée à une atmosphère plus évanescente, plus éthérée, qui prend ici une allure épique par la réécriture du mythe de Cassandre, celle qui connaît la vérité mais que personne ne croit.

Une autre belle découverte de ce mois de décembre, j'aurai plaisir à relire l'auteur, encore dans ma PAL avec La cathédrale des noirs.
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